EXPOSITIONS La Terre… et nous ! Jusqu’au 30 août 2009, Cité des sciences, Paris (XIX e). Tél. : 01 40 05 70 00 – www.cite-sciences.fr La population urbaine s’accroît d’un million de personnes chaque semaine ! Comment répondre à nos besoins sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ? « La Terre et nous » aborde la question de l’épuisement des ressources au regard de l’explosion démographique et de la concentration croissante des hommes dans les villes. Mais le propos n’est pas alarmiste. Après une introduction sur le développement durable, le visiteur, invité à prendre de la hauteur, déchiffre des messages depuis une passerelle située à huit mètres de hauteur. Ensuite, panneaux de textes, manipulations, supports audiovisuels et objets exposés montrent le rôle des géosciences dans la connaissance de l’état des ressources de notre planète, résumé ensuite sur des globes. Le visiteur découvre enfin la « ville en croissance » à travers des textes, des dispositifs multimédias et la maquette animée d’un écoquartier idéal, confronté à des exemples réels. Prédateurs Jusqu’au 31 décembre 2009, musée d’histoire naturelle de Lille (59). Tél : 03 28 55 30 80. Quand on vous dit « prédateur », vous pensez aussitôt à… « coccinelle », bien sûr ! Accessible à tous, cette exposition de zoologie consacrée aux prédateurs rappelle que, depuis cette dévoreuse de pucerons jusqu’au redoutable tigre, les animaux obligés de tuer pour se nourrir sont très nombreux et indispensables aux équilibres naturels. Une centaine de spécimens – mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens, poissons, insectes –, des films et de nombreuses photos dévoilent la variété et l’ingéniosité des techniques de chasse : méthodes et armes, camouflages, traque, pièges, leurres, techniques de mise à mort, de dépeçage, et même de stockage… Heureusement que les proies ont aussi leurs astuces pour se défendre ! En conclusion, l’exposition insiste sur le caractère indispensable des prédateurs et s’interroge sur l’avenir que leur réserve le plus dangereux de tous : l’homme. Rubrique réalisée par Olivia Dejean © Photographie P.Bernard Tarzan ! Ou Rousseau chez les Waziri Jusqu’au 27 septembre 2009, musée du Quai Branly, Paris (VII e).Tél. : 01 56 61 70 00 – www.quaibranly.fr L’histoire de Tarzan est née en 1912 de l’imagination fertile de l’Américain Edgar Rice Burroughs… qui n’a jamais mis un pied en Afrique ! De fait, il a créé un personnage de légende dans une Afrique de légende, et c’est peut-être ce qui fait la force du mythe. Pour mieux le décrypter, l’exposition explore ses sources, avouées ou non : Héraclès, Rémus et Romulus, Le livre de la jungle, King Kong, l’enfant sauvage, le « bon sauvage », mais aussi les héritiers plus ou moins douteux de Darwin. Sans oublier la postérité du personnage, dans les bandes dessinées ou le cinéma, son appropriation par l’esprit américain, et son interprétation qui reste parlante au fil des décennies, en nous invitant aujourd’hui à un élargissement de notre conscience écologique et politique. Les grandes crises d’extinction Jusqu’au 30 novembre 2010, espace Pierre Folles, Saint-Jean-des- Vignes (69).Tél. : 04 78 43 69 20 – www.espace-pierres-folles.fr Le musée Espace Pierres Folles est le seul musée de la région Rhône-Alpes entièrement dédié aux sciences de la terre. Il présente une exposition consacrée aux grandes extinctions de masse qui ont rythmé l’histoire de la vie sur Terre, et dont la plus connue – mais pas la plus sévère ! – est celle de la disparition des dinosaures. La dernière d’entre elles pourrait avoir déjà commencé, et être due à l’activité humaine. À méditer… ET AUSSI MONSTRES, MYTHES ET MÉTAMORPHOSES Jusqu’au 18 octobre 2009, muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence (13). Tél : 04 42 27 91 27. À Aix-en-Provence, c’est l’Année Picasso. Or le maître s’est souvent inspiré des créatures mythologiques. Le muséum présente donc dans une reconstitution du labyrinthe du palais du roi Minos, en Crête, les monstres mi-humains, mi-animaux, qui hantaient la Grèce antique : harpyes, sirènes, sphinx, satyres, Charybde et Scylla… Ces monstres grandeur nature sont confrontés à des métamorphoses animales tout aussi surprenantes, bien que nettement moins inquiétantes, de la chenille au papillon, du plancton à la crevette, du têtard à la grenouille. PRÉCISION Le mois dernier, nous vous annoncions l’ouverture du PLUS à Dunkerque. Alors que le journal était sous presse, la direction de ce lieu nous a fait savoir qu’elle était reportée au mois de septembre. GUIDE BORDEAUX, LE COMMERCE ATLANTIQUE ET L’ESCLAVAGE Depuis le 10 mai 2009, musée d’Aquitaine, Bordeaux (33). Tél. : 05 56 01 51 00 – www.bordeaux.fr À travers gravures, éléments d’architecture, objets, maquettes et cartographies, audiovisuels et images de synthèse, ce nouvel espace du musée d’Aquitaine montre comment la traite négrière et l’esclavage ont assuré une part de la prospérité de tous les ports d’Europe de l’Ouest pendant près de deux siècles à partir du XVIII e siècle. C’est l’histoire de la rencontre douloureuse des civilisations, avec en point d’orgue une dernière partie qui propose une réflexion sur le dépassement de cette histoire et sur les métissages. Le journal du CNRS n°234-235 juilet-août 2009 41 Collection particulière, © photo Jacques Pepion, 2008