CNRS Le Journal n°233 juin 2009
CNRS Le Journal n°233 juin 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°233 de juin 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,4 Mo

  • Dans ce numéro : La bioéthique en débat

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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28 © J. Schormans/RMNPhoto de presse ZOOM Le journal du CNRS n°233 juin 2009 © H. Lewandowski/RMN/Photo de presse 3 HISTOIRE DES TECHNIQUES Gustave Eiffel LE MAGICIEN DU FER 1 Symbole universel de Paris, la tour Eiffel a émerveillé 120 millions de visiteurs du monde entier. À l’occasion de ses 120 ans, deux expositions rendent hommage à son constructeur prolifique. Commissaire scientifique de l’une d’elles, l’historien Bertrand Lemoine, directeur de recherche au CNRS, revient sur le parcours de Gustave Eiffel. Visite guidée de ses constructions les plus marquantes et décryptage des progrès scientifiques qui les ont accompagnées. 2 © J. M. Avila/Wikimedia Commons ; The Supermat
© M. Coursaget/RMN (Musée d’Orsay) © H. Ortner/Wikimedia Commons 4 Gustave Eiffel représente à merveille l’ingénieur du XIX e siècle, inventif et audacieux », commente Bertrand Lemoine, lui-même ingénieur, architecte, spécialiste de l’histoire de l’architecture au CNRS 1. « Et quand il sort de l’École centrale des arts et manufactures en 1855, il a la chance que plusieurs facteurs se conjuguent : l’essor économique de l’Europe en pleine révolution industrielle ; l’avènement d’un nouveau matériau, le fer laminé, plus léger et plus économique que la pierre ; et des progrès décisifs en mécanique. » Dans ce contexte favorable, il devient un constructeur d’envergure mondiale grâce à sa fameuse tour mais aussi en réalisant près de trois cents ouvrages dans le monde, ponts, viaducs, charpentes, églises, gares, etc. Sans oublier l’apport de ses recherches scientifiques. « Nous montrons donc toutes les facettes de ce visionnaire », explique Bertrand Lemoine, commissaire scientifique de l’exposition « L’épopée tour Eiffel » (lire l’encadré p. 30). Retour sur les débuts de l’ingénieur. Encouragé par ses succès dans une entreprise de construction métallique, notamment en dirigeant le chantier du pont de Bordeaux, il crée, à trente-deux ans, sa propre société. Il s’entoure de techniciens efficaces, d’ingénieurs inventifs et noue des contacts avec des investisseurs. Or la construction a le vent en poupe. Le réseau ferré s’étend partout en Europe et on attend des gares, des ponts et des bâtiments publics qu’ils poussent comme des champignons. « Le fer permet justement de construire vite : les pièces sont produites en série dans les ateliers ; renvoyées à l’usine en cas de problème. Sur le chantier, il n’y a plus qu’à les assembler avec des rivets. » Comme des Meccano géants. Alors que les chantiers classiques, où l’on « travaille sur le tas », en retaillant les pierres sur place pour les ajuster, s’étirent sur des années. Et puis les lois de déformation des matériaux en fonction 7 > 5 © Collection Artedia 6 © Roger Viollet 8 ZOOM 29 1 Gustave Eiffel, en 1889. Ingénieur chimiste de formation, il devait reprendre l’exploitation de houille de son oncle. Mais, victime de brouilles familiales, il se tourna vers la construction métallique avec le succès que l’on sait. 2 et 3 La tour Eiffel, 18000 pièces assemblées par 2.5 millions de rivets ! Sa silhouette fut directement dictée par les calculs de résistance au vent : sa base évasée apporte la stabilité nécessaire à un édifice de plus de 300 mètres de haut. 4 Construction du Pont de Porto, au Portugal, en 1876. Au lieu d’échafaudages, Eiffel utilisa des câbles pour soutenir un arc qui en rejoignait un autre sur la rive d’en face. 5 Le Viaduc de Garabit, en France, fut bâti sur le même modèle que celui de Porto, quelques années plus tard. 6 L’observatoire de Nice. Afin de suivre le mouvement des étoiles, la coupole devait tourner sur elle-même. Eiffel, qui la construisit en 1884, décida de la faire flotter dans un réservoir d’eau afin de supprimer tout frottement. Une simple manivelle suffisait donc à la manœuvrer. 7 La gare de Budapest, en Hongrie. Avec sa grande halle en métal, elle fait partie des grandes œuvres de l’ingénieur. 8 Croquis de la statue de la Liberté. Sous sa robe de cuivre, on découvre son ossature de fer : elle n’est autre qu’une sorte de mini-tour Eiffel surplombée par une autre, plus petite, dans le bras. © Collection Tour Eiffel Le journal du CNRS n°233 juin 2009



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