4 ©C. Lebedinsky/CNRS Photothèque ÉCLATS Nouvelle direction pour les partenariats À compter du mois de mai, Alain Laquièze est nommé à la tête de la direction des partenariats, qui est chargée des relations du CNRS avec les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les collectivités territoriales et les autres organismes de recherche. Professeur de droit public et chercheur à l’université de la Sorbonne Nouvelle (Paris-III), il était également jusqu’ici directeur scientifique adjoint pour les SHS au CNRS. Il succède dans ses nouvelles fonctions à Maurice Gross. Catherine Bréchignac à la tête du Haut Conseil des biotechnologies Catherine Bréchignac est nommée à la présidence du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) pour un mandat de cinq ans. Instaurée par la loi relative aux OGM du 22 mai 2008 et étape majeure dans la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, cette nouvelle instance aura pour mission d’éclairer les décisions des politiques et « d’encadrer le développement des biotechnologies, dans le respect absolu de la santé publique, de l’environnement et de l’économie française, notamment agroalimentaire », précise Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. Le HCB sera composé d’un comité scientifique présidé par Jean-Christophe Pagès, professeur des universités et patricien hospitalier, et d’un comité économique, éthique et social, présidé par Christine Noiville, directrice de recherches au CNRS. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE La micrométéorite venue du froid La toute première micrométéorite de type basaltique vient d’être identifiée par une équipe franco-américaine dirigée par Matthieu Gounelle, du Laboratoire de minéralogie et cosmochimie du Muséum (CNRS/MNHN), à Paris. Les chercheurs ont révélé la composition de ce fragment d’astéroïde de quelques microgrammes, découvert en Antarctique en 1994. Ainsi, les minéraux qui le constituent sont typiques des basaltes, des roches provenant de corps du système solaire assez évolués pour avoir enduré un volcanisme similaire à celui observé sur Terre. Cette micrométéorite fournit donc une des rares possibilités d’étudier la formation et l’évolution d’une croûte planétaire. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1572.htm Le journal du CNRS n°232 mai 2009 ➔ L’ÉVÉNEMENT Sciences du vivant : huit grands acteurs s’allient Le 8 avril dernier, le CNRS, l’Inserm, le CEA, l’Inra, l’Inria, l’IRD, l’Institut Pasteur et la Conférence des présidents d’université (CPU) ont annoncé la création de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé. Son but est de renforcer la position de la recherche française dans ce secteur – dans lequel la France se situe au 5 e rang mondial – par une programmation concertée. Les huit signataires ont ainsi défini des objectifs communs, qu’ils soient scientifiques ou qu’ils portent sur les relations entre établissements, la gestion des laboratoires, la valorisation, les infrastructures de recherche, les plateformes technologiques ou encore la politique de coopération européenne ou internationale. Pour les mener à bien, dix Instituts thématiques multiorganismes (Itmo) sont créés 1. Ni opérateurs ni agences de moyens, ils auront pour rôle d’animer la réflexion stratégique au sein de leur communauté scientifique et de leur champ de recherche, en associant tous les chercheurs. MIKHAIL GROMOV REÇOIT LE PRIX ABEL Au sein de l’Alliance nationale, la programmation scientifique et la coordination des actions seront assurées par un Conseil de coordination comprenant les directeurs des organismes membres, ainsi que ceux des dix Itmo et une représentation permanente de la Conférence des Présidents d’Université. Signature de la convention de création de l’alliance, le 8 avril dernier. 1. Les Itmo couvrent les dix domaines suivants : bases moléculaires et structurales du vivant ; biologie cellulaire, développement et évolution ; génétique, génomique et bioinformatique ; neurosciences, sciences cognitives, neurologie et psychiatrie ; microbiologie et maladies infectieuses ; cancer ; circulation, métabolisme, nutrition ; immunologie, hématologie, pneumologie ; santé publique ; technologies pour la santé. > Plus d’infos : www2.cnrs.fr/presse/communique/1571.htm Le mathématicien Mikhail Gromov a été récompensé du prestigieux prix Abel 2009 pour ses contributions révolutionnaires à la géométrie. Russe naturalisé français en 1992, Mikhail Gromov est, depuis 1982, professeur permanent à l’Institut des hautes études scientifiques (IHÉS), en région parisienne, où il poursuit aujourd’hui ses travaux sur le développement de modèles géométriques du cœur, à l’interface entre les mathématiques et la biologie. Le prix Abel, équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, lui a été décerné par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, qui reconnaît en lui un scientifique « remarquablement créatif ». Une récompense qui confirme la bonne santé des mathématiques en France (lire aussi p. 32). > Pour en savoir plus sur l’IHÉS : www2.cnrs.fr/presse/journal/3843.htm © E. Begouen/Inserm |