CNRS Le Journal n°232 mai 2009
CNRS Le Journal n°232 mai 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°232 de mai 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,5 Mo

  • Dans ce numéro : Les talents cachés de la chimie

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 ©C. Lebedinsky/CNRS Photothèque ÉCLATS Nouvelle direction pour les partenariats À compter du mois de mai, Alain Laquièze est nommé à la tête de la direction des partenariats, qui est chargée des relations du CNRS avec les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les collectivités territoriales et les autres organismes de recherche. Professeur de droit public et chercheur à l’université de la Sorbonne Nouvelle (Paris-III), il était également jusqu’ici directeur scientifique adjoint pour les SHS au CNRS. Il succède dans ses nouvelles fonctions à Maurice Gross. Catherine Bréchignac à la tête du Haut Conseil des biotechnologies Catherine Bréchignac est nommée à la présidence du Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) pour un mandat de cinq ans. Instaurée par la loi relative aux OGM du 22 mai 2008 et étape majeure dans la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, cette nouvelle instance aura pour mission d’éclairer les décisions des politiques et « d’encadrer le développement des biotechnologies, dans le respect absolu de la santé publique, de l’environnement et de l’économie française, notamment agroalimentaire », précise Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. Le HCB sera composé d’un comité scientifique présidé par Jean-Christophe Pagès, professeur des universités et patricien hospitalier, et d’un comité économique, éthique et social, présidé par Christine Noiville, directrice de recherches au CNRS. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE La micrométéorite venue du froid La toute première micrométéorite de type basaltique vient d’être identifiée par une équipe franco-américaine dirigée par Matthieu Gounelle, du Laboratoire de minéralogie et cosmochimie du Muséum (CNRS/MNHN), à Paris. Les chercheurs ont révélé la composition de ce fragment d’astéroïde de quelques microgrammes, découvert en Antarctique en 1994. Ainsi, les minéraux qui le constituent sont typiques des basaltes, des roches provenant de corps du système solaire assez évolués pour avoir enduré un volcanisme similaire à celui observé sur Terre. Cette micrométéorite fournit donc une des rares possibilités d’étudier la formation et l’évolution d’une croûte planétaire. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1572.htm Le journal du CNRS n°232 mai 2009 ➔ L’ÉVÉNEMENT Sciences du vivant : huit grands acteurs s’allient Le 8 avril dernier, le CNRS, l’Inserm, le CEA, l’Inra, l’Inria, l’IRD, l’Institut Pasteur et la Conférence des présidents d’université (CPU) ont annoncé la création de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé. Son but est de renforcer la position de la recherche française dans ce secteur – dans lequel la France se situe au 5 e rang mondial – par une programmation concertée. Les huit signataires ont ainsi défini des objectifs communs, qu’ils soient scientifiques ou qu’ils portent sur les relations entre établissements, la gestion des laboratoires, la valorisation, les infrastructures de recherche, les plateformes technologiques ou encore la politique de coopération européenne ou internationale. Pour les mener à bien, dix Instituts thématiques multiorganismes (Itmo) sont créés 1. Ni opérateurs ni agences de moyens, ils auront pour rôle d’animer la réflexion stratégique au sein de leur communauté scientifique et de leur champ de recherche, en associant tous les chercheurs. MIKHAIL GROMOV REÇOIT LE PRIX ABEL Au sein de l’Alliance nationale, la programmation scientifique et la coordination des actions seront assurées par un Conseil de coordination comprenant les directeurs des organismes membres, ainsi que ceux des dix Itmo et une représentation permanente de la Conférence des Présidents d’Université. Signature de la convention de création de l’alliance, le 8 avril dernier. 1. Les Itmo couvrent les dix domaines suivants : bases moléculaires et structurales du vivant ; biologie cellulaire, développement et évolution ; génétique, génomique et bioinformatique ; neurosciences, sciences cognitives, neurologie et psychiatrie ; microbiologie et maladies infectieuses ; cancer ; circulation, métabolisme, nutrition ; immunologie, hématologie, pneumologie ; santé publique ; technologies pour la santé. > Plus d’infos : www2.cnrs.fr/presse/communique/1571.htm Le mathématicien Mikhail Gromov a été récompensé du prestigieux prix Abel 2009 pour ses contributions révolutionnaires à la géométrie. Russe naturalisé français en 1992, Mikhail Gromov est, depuis 1982, professeur permanent à l’Institut des hautes études scientifiques (IHÉS), en région parisienne, où il poursuit aujourd’hui ses travaux sur le développement de modèles géométriques du cœur, à l’interface entre les mathématiques et la biologie. Le prix Abel, équivalent du prix Nobel pour les mathématiques, lui a été décerné par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, qui reconnaît en lui un scientifique « remarquablement créatif ». Une récompense qui confirme la bonne santé des mathématiques en France (lire aussi p. 32). > Pour en savoir plus sur l’IHÉS : www2.cnrs.fr/presse/journal/3843.htm © E. Begouen/Inserm
© N.Tiget/CNRS Photothèque Gilberte Chambaud Directrice scientifique Institut de chimie La chimie, une des clés du futur Il aura fallu des milliards d’années à la nature pour assembler les atomes dans des édifices complexes d’où est née la vie. Il aura fallu des dizaines de milliers d’années aux premiers humains pour apprivoiser la nature et commencer à transformer la matière : leur premier geste de chimiste est peut-être d’avoir cuit leur nourriture pour épargner leurs dents ; leur deuxième geste, fort et conscient, est sans doute d’avoir réussi à extraire un métal de son minerai pour façonner des outils, mais aussi des armes. Passant d’actions isolées à un travail communautaire, l’homme a peu à peu développé ses talents de créateur de matière nouvelle pour améliorer son quotidien. Il a produit le vin à partir du raisin, transformé le sable en verre, apprivoisé la couleur pour son expression artistique et, plus récemment, il a transformé le bois en papier. Le grand bouleversement de la chimie intervient au XIX e siècle. C’est l’épopée industrielle dans laquelle la chimie tient une place prépondérante en fournissant les nouveaux matériaux qui permettent de développer l’hygiène, les communications et le confort. On passe de l’empirisme et du mystère de l’alchimie à la compréhension, à l’analyse et à la prévision. On découvre que la matière est constituée d’un petit nombre d’atomes combinables à l’infini. La chimie devient alors une science qui fascine et envahit le quotidien. Elle devient source de progrès. Aujourd’hui, la chimie est partout. Cette expression contient l’évidence de son utilité avec toutefois une nuance de reproche car on édito edito ÉDITO la voit et on l’associe trop souvent aux risques, à la pollution, à la toxicité, moins souvent à la préservation de l’environnement, aux médicaments, à l’innovation. Pourtant, la chimie est une des clefs du futur ! En réponse aux impératifs d’aujourd’hui et surtout aux attentes de demain, les acteurs de la chimie proposent des solutions aux enjeux planétaires liés à l’énergie et au changement climatique, à l’eau et à l’alimentation, à l’accroissement démographique et à la santé, à la préservation des ressources et à l’environnement. Plus surprenant, elle permet aussi, comme le montre ce mois-ci l’enquête du Journal du CNRS, de mieux connaître notre patrimoine, de créer de nouveaux matériaux ou encore des produits cosmétiques plus naturels. Source d’innovations, la chimie contribue fortement à l’amélioration de la qualité de la vie ; elle est aussi un moteur essentiel de développement économique et ce, dans tous les secteurs d’activité. Au CNRS, l’Institut de chimie s’est donné pour mission d’être la référence nationale pour l’avancement des connaissances dans tous les domaines de la chimie allant des molécules aux matériaux et de tous leurs développements interdisciplinaires. Il structure la mutualisation au niveau national d’outils performants tels que les spectromètres de résonance magnétique nucléaire (RMN) à très hauts champs, le Service central d’analyse ou la chimiothèque nationale. Il initie et soutient des collaborations nationales et internationales basées sur l’excellence et la complémentarité. Ses activités sont menées en partenariat étroit avec les universités au sein de ses 141 laboratoires mixtes, dont 4 en partenariat avec l’Inserm, 5 avec le CEA et 9 avec l’industrie, auxquels s’ajoutent 12 unités propres de recherche. Le potentiel humain mobilisé autour de la recherche académique en chimie représente près de 7 500 personnes (dont la moitié environ au CNRS) avec 2 000 chercheurs, 3 000 enseignants-chercheurs et 2 500 personnels participant au support technique. Pour accompagner la décision de l’ONU de proclamer 2011 « Année internationale de la chimie », tous les acteurs français de la chimie vont prochainement signer un texte d’alliance afin d’officialiser leur volonté d’agir ensemble. Le journal du CNRS n°232 mai 2009 5



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