CNRS Le Journal n°231 avril 2009
CNRS Le Journal n°231 avril 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°231 de avril 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,8 Mo

  • Dans ce numéro : Les enjeux scientifiques de la communication

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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2 28 © Atm3d/CFEETK/CNRS Photothèque © CFEETK/CNRS Photothèque ZOOM 1 ÉGYPTOLOGIE 134 colonnes à la une Sur le site de Karnak, en Égypte, vient de s’achever une importante campagne de relevés photographiques, conduite par Emmanuel Laroze, architecte au CNRS, et le Centre franco-égyptien d’études des temples de Karnak (CFEETK). Ce travail d’équipe 1, qui a nécessité l’utilisation de techniques de pointe, va permettre pour la première fois d’examiner dans leur intégralité les décors des 134 colonnes de la grande salle hypostyle. 3 © E. Laroze/CNRS Photothèque 4 © A. Chéné/CNRS/CFEETK n°inv. 102658
© Photos : E. Laroze/CNRS Photothèque 5 Karnak : trois sanctuaires au cœur de Louxor, anciennement Thèbes, capitale de l’Égypte pharaonique. Dans l’un de ces temples : la célèbre salle hypostyle 2, où se dressent 134 colonnes avoisinant pour les plus hautes les 20 mètres. « L’ensemble est grandiose, et la densité des décors gravés dans la pierre sur ces colonnes est saisissante, s’émerveille Emmanuel Laroze, architecte au laboratoire « État, religion et société dans l’Égypte ancienne et en Nubie » 3. Toutes ces gravures relatent l’histoire de ce lieu transformé successivement par huit pharaons. » Karnak fut en effet le centre religieux de l’Égypte dès le Moyen Empire (environ 2 100 av. J.-C.) et pendant près de vingt siècles. Pour la première fois, vient d’être effectué un relevé exhaustif des scènes religieuses et des écrits figurant sur les colonnes de ce temple consacré au dieu Amon-Rê. Longtemps secondaire, maître de l’air et du souffle, ce dieu est associé au soleil, et il prend de l’importance durant le Moyen Empire jusqu’à devenir le socle du Nouvel Empire. La documentation amassée, puis une analyse détaillée seront un excellent moyen de comprendre l’organisation et les techniques de construction de la salle et de conserver l’information. En effet, les éléments architecturaux se dégradent de plus en plus vite. Les responsables ? La pollution, les remontées salines qui gangrènent le grès, les violents chocs thermiques quotidiens ou bien les détériorations que peuvent engendrer 6 000 visiteurs qui se pressent chaque jour pour découvrir les lieux. C’est en 2005, après l’obtention du prix de l’Institut de France, que le projet d’Emmanuel Laroze voit le jour. Son objectif est au départ de poursuivre le travail d’inventaire, d’archivage et de documentation de la salle hypostyle réalisé par ses prédécesseurs. Après s’être attelé aux parois périphériques, il s’intéresse de près aux colonnes. « Jusqu’à présent, observe l’architecte, il n’y avait pas eu de relevé complet car le fait que les colonnes soient rondes constituait un obstacle à l’utilisation des outils traditionnels – relevés manuels sur plastiques, photographie, etc. » 6 7 8 > © B. Chazaly/atm3d/CNRS Photothèque ZOOM 29 1 Plan de la salle hypostyle. Cette grande salle est quadrillée par 134 colonnes qui soutenaient jadis un plafond en pierre de 100 m x 50m, soit une surface d’un demi-hectare. 2 Modélisation numérique d’une colonne de la travée centrale. Le rendu des décors, des formes de la colonne et de sa texture est très précis et d’un grand réalisme. 3 Vue générale du grand temple d’Amon-Rê à Karnak. Le temple d’Amon est un ensemble imposant dont les agrandissements se sont étalés sur vingt siècles, durant le règne d’une trentaine de pharaons. 4 Réglage des appareils photo sur la perche. 5 Les prises de vue demandent du temps et de la patience, car la manipulation de la perche et son déplacement sont délicats. Deux assistants assurent la stabilité du mât. 6 Le déclenchement simultané des quatre appareils photo est commandé au pied de la perche par un ordinateur. 7 À certains endroits, le recul n’est pas suffisant pour installer la perche. Les photos ont donc été prises manuellement depuis une échelle de 8m. 8 Détail d’un morceau de décor présenté à plat. L’ensemble des décors des colonnes constitue une sorte d’abrégé des scènes gravées sur les murs de la salle et représente différentes phases du culte divin (scènes d’offrandes…). Chaque scène comporte une ou plusieurs divinités comme Amon-Rê, patron de la royauté égyptienne. Le journal du CNRS n°231 avril 2009



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