CNRS Le Journal n°227 décembre 2008
CNRS Le Journal n°227 décembre 2008
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°227 de décembre 2008

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : 150 ans après, le monde selon Darwin

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 4 - 5  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
4 5
4 ÉCLATS PLUME, UN AN DE SUCCÈS Un an après son lancement 1, la plateforme Plume, accessible par Internet, est devenue le carrefour incontournable en matière de logiciels libres pour la communauté scientifique. Ce projet, porté par l’Unité réseaux du CNRS (Urec) et dirigé par Jean-Luc Archimbaud, offre une sélection et une analyse des différents logiciels libres utilisés ou conçus par la communauté. Aujourd’hui, Plume, qui propose plus de 200 logiciels, reçoit déjà 800 000 visites par mois ! 1. Lire Le journal du CNRS, n°214, p. 32. 2. www.projet-plume.org ➔ ÉQUIPEMENT SCIENTIFIQUE Arronax s’installe à Nantes Le cyclotron Arronax a été inauguré le 7 novembre dernier à Saint-Herblain. Doté notamment d’une très haute énergie (70 MeV), cet accélérateur de protons et de particules alpha constitue une plate-forme unique au monde pour la production d’éléments radioactifs très Le journal du CNRS n°227 décembre 2008 © Observatoire Pierre Auger Le plus vaste détecteur de rayons cosmiques, l’observatoire Pierre Auger, a été inauguré les 14 et 15 novembre derniers en Argentine, en présence de Catherine Bréchignac, présidente du CNRS. Une directrice pour l’audit interne ➔ L’ÉVÈNEMENT L’observatoire Pierre Auger inauguré Un des télescopes de l’Observatoire associés à 1600 détecteurs de surface. Créée en juillet 2007, la direction de l’audit interne (DAI) du CNRS a une nouvelle directrice. Il s’agit de Marie-Caroline Beer, qui a été nommée à ce poste par Arnold Migus, directeur général du CNRS, le 4 novembre dernier. Appels à projets européens : le CNRS à l’honneur Seize chercheurs du CNRS sont lauréats du premier appel à projets « Chercheurs confirmés » lancé par le Conseil européen de la recherche (ERC). Parmi eux, douze sont accueillis au CNRS et quatre dans d’autres institutions en France ou à l’étranger. Le CNRS accueille aussi un enseignant-chercheur lauréat. Il se classe ainsi au premier rang des organismes d’accueil en Europe. L’appel à projets avait pour objectif de soutenir les chercheurs expérimentés de toutes nationalités, reconnus sur le plan international et accueillis dans des laboratoires de l’Union européenne ou des États associés. Trois grands domaines étaient couverts : les sciences physiques et l’ingénierie, les sciences de la vie et les sciences humaines et sociales. Des projets « interdisciplinaires » étaient également sélectionnés. Le soutien apporté aux lauréats peut aller jusqu’à 3,5 millions d’euros pour une période de cinq ans. demandés en médecine, physique et chimie nucléaires, tels que le strontium-82, le cuivre-67 ou l’astate-121. La production de radionucléides ne se limitera d’ailleurs pas à la recherche, puisque certains d’entre eux seront commercialisés. Le projet Cet observatoire, fruit d’une collaboration de 17 pays dont la France, a pour but de résoudre l’une des plus grandes énigmes de l’astrophysique : l’origine et la nature des particules cosmiques de très haute énergie, capables de dépasser des centaines de milliards d’électronvolts (eV). Alors que les derniers travaux d’installation, débutés en 1999, viennent de s’achever au pied de la cordillère des Andes, l’appareillage de pointe a déjà livré de précieux résultats publiés dans Science en 2007. L’observatoire a en effet détecté 27 évènements Arronax est géré par un groupement d’intérêt public dont fait partie l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS. > http:Ilinstitut.in2p3.fr/presse/communiques/2008/15_arronax.htm d’énergie supérieure au seuil dit de « GZK » 1. Dans la direction de presque chacun d’eux, on trouve une galaxie active située à moins de 300 millions d’années-lumière de la Terre, dans la « proche banlieue » de notre galaxie. Cela suggère que la plupart des rayons cosmiques seraient issus de sources astronomiques proches et de ce type. Et dans ce cas, les particules en question seraient vraisemblablement des protons ou des noyaux de fer. 1. Seuil de 60.10 18 eV, énergie que les particules des rayons cosmiques ne peuvent en théorie dépasser si elles voyagent sur plus de 500 millions d’années-lumière. ➔ 1 500 C’est le nombre total de citations dans les revues internationales d’un article de deux scientifiques du CNRS publié en 2003 dans la revue Systematic Biology… devenu l’article en environnement et écologie le plus cité au cours de l’année passée. Stéphane Guindon et Olivier Gascuel, du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm) 1 y décrivaient un algorithme de reconstruction phylogénétique 2 très précis et rapide pour reconstituer et représenter l’évolution d’un ensemble d’espèces ou d’une famille de gènes. 1. Laboratoire CNRS/Université Montpellier-II. 2. Lire Le journal du CNRS, n°190, nov.-déc. 2005, p. 10 – www2.cnrs.fr/presse/journal/2529.htm Le cyclotron et ses 6 lignes de faisceaux. DR
© P.Dasher/CNRS Photothèque Françoise Gaill Directrice du département « Environnement et développement durable » (EDD) Deux mille neuf sera l’année du bicentenaire de la naissance de Charles Darwin. Père des théories de l’évolution et de la sélection naturelle, le célèbre naturaliste anglais a définitivement modifié notre vision de l’histoire du vivant. Il est sans aucun doute à l’origine du cadre conceptuel le plus important de la biologie moderne basé sur l’immense variabilité du vivant sur la Terre. Essentielle pour la compréhension du monde auquel nous appartenons, cette notion constitue en effet l’une des grandes énigmes de la science moderne : pourquoi tant d’espèces coexistentelles ? Comment se forment-elles ? Pourquoi et comment une telle diversité de formes, de structures, d’organisations, de complexités ? Toutes ces questions sont au cœur de nombreuses recherches menées au CNRS. Comprendre l’origine de la biodiversité, son organisation, son maintien conduit tout naturellement à travailler sur les mécanismes de l’évolution. Depuis la conférence de Rio de Janeiro en 1992, la biodiversité, parce qu’elle est un élément important de la stabilité des écosystèmes, est aussi devenue une question de société et l’un des enjeux majeurs du développement durable. Ainsi, le département « Environnement et développement durable » (EDD) du CNRS, créé en 2006, a fait de l’étude de l’histoire et de la dynamique de la biodiversité une priorité. Dans ce domaine, le CNRS est à l’origine de plusieurs groupements de recherche internationaux orientés vers différentes régions du monde, notamment la Guyane, les Dom-Tom, l’Afrique australe et l’Asie. C’est encore aux mécanismes de l’évolution que l’on se réfère lorsqu’il s’agit de comprendre les réponses adaptatives des organismes vivants, soumis à des conditions extrêmes ou à un environnement en mutation. On pense notamment au changement édito edito ÉDITO Comprendre l’évolution : un défi d’actualité climatique en cours. C’est encore eux qui nous permettront, par exemple, d’analyser les réponses des populations et des espèces aux innombrables polluants issus des activités humaines. Les processus évolutifs agissent à tous les niveaux, du génome à l’écosystème en passant par l’individu, la population et l’espèce ; ils sont de nature variée : moléculaires, physiologiques, morphologiques, comportementaux, etc. Par ailleurs, ils sont généralement lents et doivent être étudiés sur des durées allant de quelques générations à des centaines ou milliers d’années, voire à l’échelle des temps géologiques. On perçoit ici toute la difficulté de comprendre l’origine des nouveautés évolutives et de reconstruire l’arbre du vivant dans son ensemble. Ces défis constituent pourtant une véritable obsession pour nombre de chercheurs au CNRS et ailleurs ; les progrès sont notables mais beaucoup reste à faire. Le CNRS et le département EDD sont par exemple très présents dans le domaine des paléoenvironnements et en paléontologie. On rappellera les avancées considérables sur l’histoire de l’origine de l’homme, puisque des découvertes récentes ont permis d’ancrer la lignée humaine beaucoup plus profondément dans le temps, passant de 3,5 à 7 millions d’années. Le CNRS est notamment à l’initiative d’un groupement de recherche international France-Tchad- États-Unis en paléontologie. Le CNRS et le département EDD placent donc les sciences de l’évolution au cœur de nombreuses thématiques de recherche. Pour ce département, l’étude de la biodiversité actuelle et passée est indissociable de la mise en œuvre d’actions de conservation, de gestion et de valorisation. Ses autres priorités sont les relations hommes-milieux et l’analyse écologique – qui prend en compte les liens entre le vivant et son environnement et exige une connaissance détaillée et prédictive de la dynamique des systèmes écologiques. Le journal du CNRS n°227 décembre 2008 5



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :