28 © Photos : C. Delhaye/CNRS Photothèque © E. Aristidi/CNRS Photothèque 2 1 ZOOM 3 ANNÉE POLAIRE INTERNATIONALE Une saison à Concordia L’Année polaire internationale s’achève. Pour autant, la vie ne va pas s’arrêter à la station franco-italienne Concordia, installée en plein Antarctique. Durant les saisons d’été, jusqu’à une quarantaine de scientifiques, de techniciens ou d’intendants s’y affairent dans des conditions extrêmes. Instants de vie de ce « laboratoire du bout du monde ». Le journal du CNRS n°227 décembre 2008 4 5 6 7 Voir ces deux tours au milieu de nulle part, lors de mon arrivée en avion pour l’hivernage en cours, restera un souvenir inoubliable », raconte Érick Bondoux, du Laboratoire Hippolyte Fizeau 1, à Nice. Ces tours appartiennent à la base polaire franco-italienne Concordia, édifiée au cœur de l'Antarctique, de l'Institut polaire français Paul-Emile Victor 2 et de l’institut italien PNRA. Plus précisément sur le site du DômeC, à 3 233 mètres d’altitude, dont plus de 3 200 d’épaisseur de glace ! Si les bâtiments d’été sont opérationnels depuis 1997, la construction sur pilotis des deux tours de trois étages a débuté en 2002. Et depuis 2005, le site est occupé en permanence. Lieu unique par sa localisation extrême – la température moyenne du site avoisine les – 50 °C avec des pointes à –80 °C, et le soleil disparaît totalement de mai à août –, Concordia est surtout un laboratoire scientifique à nul autre pareil. Son ciel, d’une pureté inégalée, fait le bonheur des astronomes. Les climatologues y forent la glace pour reconstituer |