CNRS Le Journal n°218 mars 2008
CNRS Le Journal n°218 mars 2008
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°218 de mars 2008

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,8 Mo

  • Dans ce numéro : SIDA, le combat sans répit

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 © VVDS ÉCLATS Catherine Bréchignac, colauréate du prix Roberval Le 23 janvier, le palmarès 2008 du prix Roberval a été dévoilé au palais de la Découverte, à Paris. Catherine Bréchignac, présidente du CNRS, Philippe Houdy, professeur à l’université d’Évry et Marcel Lahmani, vice-président du club Nano-Microtechnologie, ont été récompensés pour l’ouvrage collectif Les nanosciences, Nanomatériaux et nanochimie (tome 2) qu’ils ont dirigé et publié en 2006 (Belin). Un ouvrage qui met en avant l’importance de la recherche française dans un domaine d’une intense actualité. Créé en 1986 par l’université de technologie de Compiègne, ce concours international distingue chaque année des œuvres francophones – sur différents supports – qui font mieux comprendre les avancées des technologies. > Voir le palmarès complet : http:Ilprixroberval.utc.fr/Le journal du CNRS n°218 mars 2008 ➔ L’ÉVÈNEMENT Jeunes chercheurs : le CNRS dans le peloton de tête européen Ils sont 29 scientifiques du CNRS a avoir été sélectionnés pour l’excellence de leurs travaux à l’issue du premier appel à projets « Jeunes chercheurs » lancé par le Conseil européen de la recherche (ERC). Grâce à ces jeunes et talentueux lauréats, la France se classe deuxième au palmarès, juste derrière Les scientifiques le savent : l’expansion de l’Univers va aujourd’hui plus vite que dans le passé. Mais ils ignorent encore pourquoi. Mise au point par une collaboration internationale impliquant le CNRS, une toute nouvelle méthode pourrait permettre de combler bientôt cette lacune. L’idée : mesurer les Britanniques, en nombre de chercheurs primés et en allocations de recherche accordées par l’agence européenne. Parmi plus de 9000 candidats, de 32 nationalités différentes, seuls 300 scientifiques ont en effet été récompensés. Chacun bénéficiera en moyenne d’1,5 million d’euros pour Des échanges de prix avec l’Allemagne… Pour sa 25 e édition, le prix Gay-Lussac-Humboldt a une nouvelle fois récompensé d’éminents scientifiques français et allemands, œuvrant à la coopération entre les deux pays. Parmi les cinq Français distingués par la Fondation Alexander von Humboldt (réciproquement, la France a récompensé cinq chercheurs outre-Rhin), citons Abdelhak Djouadi, du Laboratoire de physique théorique d’Orsay (CNRS/Université Paris-XI), Vladimir Kazakov, du Laboratoire de physique théorique de l’ENS (CNRS/ENS Paris/Univ. Paris-VI), et Clément Sanchez, directeur de l’unité Chimie de la matière condensée de Paris (CNRS/Univ. Paris-VI/Collège de France/ENSCP). La fondation allemande a également remis des prix à Marie-Louise Saboungi, directrice du Centre de recherche sur la matière divisée (CNRS/Univ. d’Orléans) et à Ruben Minasian, de l’Institut de physique théorique (CNRS/CEA). > www.recherche.gouv.fr/cid20829/le-prix-scientifique-francoallemand-gay-lussac-humboldt-fete-ses-25-ans.html les positions et les vitesses d’un échantillon de galaxies situées dans l’Univers lointain. Ce qui vient d’être fait sur 10000 galaxies, observées sept milliards d’années dans le passé grâce à un instrument original installé sur le VLT au Chili, le spectrographe Vimos. Publiés fin janvier dans la revue Nature, les premiers résultats ont convaincu les scientifiques de l’intérêt de cette approche. Pour eux, un sondage d’un volume financer ses travaux sur cinq ans et pourra créer sa propre équipe de recherche. Les projets retenus concernent de nombreuses disciplines, des sciences du vivant aux sciences de la planète et de l’Univers, en passant par les sciences humaines et sociales, etc. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1270.htm … et avec Israël Autre récompense bilatérale, celle de la Fondation France-Israël et de l’Association Technion France. Lancé le 10 mars 2008 à l’Élysée, en présence de Nicolas Sarkozy et de Shimon Pérès, le prix d’excellence de la recherche scientifique France-Israël, soutenu par le CNRS, sera remis deux jours après à l’Unesco aux quatre lauréats, deux Israéliens et deux Français, honorés cette année pour leurs travaux dans les domaines du cancer et des cellules souches. Parmi eux, Christian Muchardt, directeur de recherche CNRS et responsable de l’unité de Régulation épigénétique à l’Institut Pasteur, dont les travaux portent notamment sur les mécanismes contrôlant l’expression des gènes. > Inscription : unesco.prixscience@fondation-france-israel.org > Contact : genevieve.hatet-najar@cnrs-dir.fr ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Un sondage pour comprendre l’expansion de l’Univers Image tirée d’une simulation numérique de la formation des grandes structures de l’Univers montrant un échantillon de 100 millions d’années-lumière et le résultat du mouvement des galaxies. dix fois plus grand de galaxies devrait leur permettre de vérifier une hypothèse proposée pour expliquer l’accélération cosmique : l’Univers serait rempli d’une mystérieuse énergie sombre. Si ce n’est pas le cas, la théorie de la gravitation proposée par Einstein devra être modifiée. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1278.htm > Contact : Olivier Le Fèvre, LAM, olivier.lefevre@oamp.fr
© S. Godefroy/CNRS Photothèque Frédéric Dardel Directeur scientifique du département des Sciences du vivant (SDV) 1 Voilà vingt-cinq ans que le virus du sida a été isolé et décrit par l’équipe du professeur Luc Montagnier à l’Institut Pasteur. Vingt-cinq ans de recherches passionnées, acharnées, qui ont vu une mobilisation sans précédent des scientifiques dans les différents domaines concernés : virologie, immunologie, clinique, chimie, épidémiologie, santé publique, sciences sociales… Pendant le quart de siècle qui vient de s’écouler, des progrès remarquables ont été accomplis, sur la connaissance du virus lui-même, sur ses interactions avec l’organisme, sur les moyens de lutte. Pourtant le combat est loin d’être gagné, et il risque même de durer encore pendant de nombreuses années. Les journées du Sidaction (du 28 au 30 mars) sont donc l’occasion de réaffirmer la nécessité de ne pas relâcher notre effort de recherche. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que le VIH-1, le virus du sida, est un virus complexe, un ennemi sournois et dangereux. Il s’attaque à notre système immunitaire, contrant ainsi nos mécanismes naturels de lutte contre les infections, dont la fonction serait précisément de l’éradiquer. C’est un ennemi insaisissable, un caméléon qui change sans arrêt d’apparence extérieure pour mettre en échec tous les systèmes de défense de notre organisme. Cette capacité de dissimulation lui a permis jusqu’à présent d’échapper aux tentatives de développement des vaccins préventifs. Il se dissimule dans des « réservoirs », à l’intérieur de cellules où les antiviraux ne peuvent pas l’atteindre. Comme pour beaucoup de pathologies infectieuses, il ne faut pas baisser la garde. En effet, soumis à la pression de sélection de l’usage des tri- et quadrithérapies, le virus évolue, et certaines souches deviennent résistantes, conduisant à des échecs thérapeutiques. Dès le début, les équipes du CNRS se sont largement engagées dans l’important effort de recherche contre ce pathogène. Au cours des quatre dernières années, elles ont été associées à près de sept cent publications scientifiques, aussi bien en édito edito ÉDITO « Ne pas relâcher notre effort de recherche sur le sida » biologie qu’en chimie ou encore en sciences humaines. Les contributions des laboratoires du département des Sciences du vivant se sont focalisées sur la recherche amont en virologie moléculaire, biologie moléculaire et cellulaire, et en immunologie. Celle-ci concerne l’analyse des relations virus-cellule hôte, comme les mécanismes d’entrée du virus VIH dans les cellules, le processus d’apoptose (mort cellulaire) et la caractérisation des cofacteurs cellulaires qui interagissent avec les protéines du VIH-1. En immunologie, les chercheurs ont participé à la compréhension de l’effondrement et des défaillances des défenses immunitaires. En virologie, les équipes ont fortement contribué à l’étude des protéines du virus pour déterminer leur structure, comprendre les fonctions de certaines d’entre elles – comme l’intégrase, enzyme-clef du cycle de réplication –, et mieux connaître les processus d’assemblage du virion 2. Actuellement, nos équipes s’intéressent à l’étude de la persistance virale, et en particulier aux cellules « réservoirs ». Ceci implique d’accroître les connaissances sur la transcription latente et la réactivité de l’expression de protéines virales. Ces connaissances bénéficient des avancées sur le rôle des micro-ARN, du protéasome et des protéines impliquées dans l’organisation même du génome. Parallèlement, plusieurs équipes participent à la problématique de résistance aux traitements en développant de nouveaux médicaments tels qu’IDC16 (molécule capable de bloquer l’infection par le VIH en empêchant l’épissage des ARN du virus) et des approches innovantes comme l’association de vaccin anti-VIH et d’antiviraux afin d’amplifier la réponse immunitaire de l’hôte. Il reste donc encore beaucoup de questions et d’enjeux pour faire avancer notre connaissance de la pathologie et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques dans les années à venir. 1. Éditorial écrit en collaboration avec Évelyne Jouvin-Marche, directrice scientifique adjointe du département SDV. 2. Forme que prend le virus en dehors des cellules (constitué d’un acide nucléique entouré d’une coque de protéines). Le journal du CNRS n°218 mars 2008 5



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