CNews n°2620 22 oct 2021
CNews n°2620 22 oct 2021
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2620 de 22 oct 2021

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Matin Plus S.A.

  • Format : (595 x 815) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 4,2 Mo

  • Dans ce numéro : prix des carburants, l'Etat à la rescousse.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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2 CLÉS DU JOUR 2 N°2620 VENDREDI 22 OCTOBRE 2021 CNEWS.FR S. GRANGIER/CNEWS L’ŒIL DE... BON À SAVOIR L’HISTOIRE Pascal Praud UNE INDIGNATION SURJOUÉE Radio, télévision, réseaux sociaux… Eric Zemmour les rend fous. Je ne suis pas certain que le monde médiatique, qui relaye la plaisanterie d’Eric Zemmour – mauvaise blague entre nous soit dit –, comprenne en réalité qu’il sert les intérêts de celui qu’il pense affaiblir. Personne n’est dupe et l’homme de la rue a compris qu’il n’y avait pas de quoi casser trois pattes à un canard. Il n’empêche ! L’indignation surjouée est un vice à la mode. Marlène Schiappa est horrifiée. Les anti-Zemmour s’insurgent. Un éditorialiste écrit  : « Zemmour, c’est l’anti-France », un autre dit  : « On ne va pas faire la campagne com - me ça, ça ne va pas être possible. » La machine s’emballe. Le buzz est partout  : radio, télé, réseaux sociaux. Zemmour rend fou à peu près tout ce qu’il approche. Quelles conséquences ? Aucune, à mon avis. Si la plaisanterie est ridicule, l’indignation surjouée vaut à peine mieux. Pascal Praud, à retrouver du lundi au vendredi, à 9h, et du lundi au jeudi, à 20h, dans L’heure des pros sur CNEWS. À RETROUVER SUR.FR LE CLUB D’ARSENAL MISE SUR UN ENFANT DE 4 ANS Le club de foot londonien a recruté un enfant de 4 ans l’an passé, le plus jeune jamais for - mé par la pre-academy. POURQUOI DIT-ON « MAYDAY » EN SITUATION DE DÉTRESSE ? Qu’ils soient pilotes d’avion ou navigateurs, en cas de détresse, ces derniers signalent leur problème par radio en prononçant le mot « Mayday ». Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette expression ne signifie rien dans la langue de Shakespeare. Il puise en réalité son origine dans celle de Molière. Dans les années 1920, aux débuts de l’aviation, un pilote français qui se rendait en Angleterre avait en effet prononcé les mots « venez m’aider ! », alors qu’il se trouvait en difficulté. Son message avait été reçu par un opérateur britannique qui comprit « Mayday ». Cette interprétation est L’IMAGE PHOTO MATOU ensuite devenue un usage définitivement inscrit dans le Code radiotélégraphique international pour l’aviation et la marine, rédigé lors de la Conférence de Washington de 1927. Cette règle est appliquée dans le monde entier depuis 1929. Un lionceau a été pris en photo récemment dans la Réserve nationale du Masai Mara, au Kenya, par Priyanshi Nahata. Cette photographe spécialiste de la vie sauvage avait pourtant caché son objectif, mais le bébé félin a été attiré par les bruits de l’appareil, commandé à distance. « Je pense qu’il essayait de le faire taire en lui rugissant dessus », explique-t-elle. TROIS EXPOS IMMERSIVES À VOIR À LA TOUSSAINT Pendant les vacances, Bercy Village, l’Atelier des lumières et le Muséum d’histoire naturelle offrent des expériences inédites. INSTAGRAM ZAYNALISALMAN CULTURESPACES A. EDWARDS/WPA/SHUTTERS/SIPA SUPERSTOCK/SIPA P.NAHATA/SOLENT NEWS/SIPA IL RETROUVE SA GUITARE VOLÉE, 45 ANS APRÈS Un fan détective. Il y a quarante-cinq ans, le chanteur canadien Randy Bachman se faisait voler sa guitare. Et depuis, il n’avait aucun espoir de la revoir. C’était sans compter sur un passionné qui, après des heures passées sur Internet, a retrouvé l’instrument, au Japon. William Long, un Américain fan de la star du groupe The Guess Who, a appris cette histoire en regardant une interview du chanteur. Alors que la pandémie l’obligeait à passer plus de temps chez lui, il a épluché les sites de revente partout dans le monde et a même utilisé un logiciel de reconnaissance faciale. Résultat, il a pu retrouver la guitare, utilisée dans un clip par un artiste japonais, Takeshi. Randy et lui doivent ainsi se rencontrer prochainement, pour que l’instrument retrouve son propriétaire. C’EST ARRIVÉ... 22 OCTOBRE Thomas Edison met au point l’éclai rage électrique (1879). Le scientifique américain invente la première ampoule à filament qui produit un éclairage durable. Cette lampe à incandescence remplacera ensuite progressivement les lampes à pétrole ou à gaz. Jean-Paul Sartre refuse le Nobel de littérature (1964). L’écrivain français est le premier à décliner cette récompense prestigieuse. Il explique ce choix par sa volonté de « refuser de se laisser transformer en institution ». LA REINE ELISABETH II PLACÉE EN REPOS FORCÉ Les médecins de la reine d’Angleterre lui ont imposé de se reposer, malgré les réticences de cette dernière. CAPTURE YOUTUBE/BACHMAN&BACHMAN
A. DE CSABAY ÉDITORIAL CNEWS.FR N°2620 VENDREDI 22 OCTOBRE 2021 3 UNE POÉSIE CENTENAIRE, UNE BEAUTÉ MILLÉNAIRE VENDREDI 22 OCTOBRE C’est la date de naissance de Georges Brassens. Il aurait eu 100 ans aujour - d’hui. D’ailleurs, il est mort en octobre aussi, le 29 de l’an 1981. Je vois, bien entendu, surgir ce syndrome très français de célébrer les anniversaires, commémorer les événements. J’ai été tenté, parfois, d’ironiser sur cette manie que nous avons de faire référence au passé, aux artistes disparus, cette nostalgie quasi universelle. Mais comment, néanmoins, ne pas saluer une nouvelle fois ce poète, chanteur, compositeur, dont plusieurs générations connaissent par cœur les immortels textes avec leurs non moins immortelles mélodies ? Estce la Chanson pour l’Auvergnat, puissante ode à la solidarité, au geste d’amour ? Est-ce Les copains d’abord, simple et lumineuse affirmation de la force de l’amitié ? Sont-ce Les amoureux des bancs publics, qui ont « des petites gueules bien sympathiques » ? Sont-ce Les passantes, véritable petit chef-d’œuvre ? Est-ce encore l’extraordinaire Supplique pour être enterré sur la plage de Sète ? Je me souviens l’avoir entendue à Saint-Sulpice, quand Roger Thérond, ancien patron de Paris Match, Sétois comme lui, était enterré. Sous la voûte de la grande église, ses phrases si simples résonnaient  : La Camarde qui ne m’a jamais pardonné D’avoir semé des fleurs dans les trous de son nez Me poursuit d’un zèle imbécile Et puis  : Est-ce trop demander… ! Sur mon petit lopin Plantez, je vous en prie, une espèce de pin Quelle étonnante fusion de tendresse et d’autodérision, quelle verve, quelle justesse de chaque mot. Et tout cela, au rythme d’une mélodie dans laquelle un bon brassensophile reconnaît l’influence du jazz  : une rythmique qui lui appartenait et qu’il scandait, debout, sur la scène de Bobino, suant un peu, LA SEMAINE DE PHILIPPE LABRO accompagné par le bassiste Pierre Nicolas (trente ans de complicité). Ah ! Cette salle de Bobino, nous l’avons tous aimée. Neuf cents places et une acoustique parfaite. J’y revenais souvent, car ce Brassens, on avait souvent envie de le voir – une seule séance ne suffisait pas. Il apparaissait modeste, costaud et fragile, avec cette voix légèrement teintée d’un accent du Midi, chaude et familière quoiqu’un peu voilée. Quand vous alliez, à la fin de son récital, le féliciter dans sa loge, il se comportait avec tant de pudeur, de discrétion, de distance par rapport à sa notoriété, que l’on se taisait assez vite – on faisait silence face au silence. La poésie de Brassens s’inscrit dans l’héritage de La Fontaine, Villon, Verlaine, Aragon, Paul Fort (écoutez, si vous ne la connaissez pas, sa mise en musique d’un texte très vivace de Fort  : La Marine). Il n’y a pas de hasard ou de miracle si « Cent ans après, coquin de sort, il manquait encore ». Je vous recommande, si vous aimez Brassens, le numéro 5, daté de juin 2021, de la revue Légende, créée et dirigée par mon talentueux et prolifique confrère Eric Fottorino, un document très illustré, avec de nombreux écrits. Vous retrouverez, entre autres signatures, un long texte pédagogique de Bertrand Dicale (l’homme qui connaît parfaitement la chanson française) et, aussi, un entretien avec Maxime Le Forestier, passionnant témoignage de celui qui, d’une certaine manière, est son fils spirituel. Et puis, fredonnez donc, en cet automne, quel ques-unes de ses merveilles  : son chê ne, son parapluie, sa petite poupée, l’eau de sa claire fontaine. Les 100 ans de Brassens n’ont pas 100 ans. Ils vivent encore aujourd’hui. Philippe Labro est écrivain, cinéaste et journaliste. Tous les vendredis, pour CNEWS, il commente ce qu’il a vu, vécu et observé pendant la semaine qui s’est écoulée. Un bloc-notes toujours subjectif, libre, et sans langue de bois. Georges Brassens, qui aurait eu 100 ans aujourd’hui, a inscrit ses nombreuses chansons dans la mémoire des Français. *** Aucun rapport, sauf celui de la beauté et de l’imagination  : voici le tout nouvel album de la dessinatrice Catherine Meurisse. Il sort en librairie dans quel - ques jours  : La jeune femme et la mer (éd. Dargaud). Les paysages japonais, la nature, le charme des textes, la petite note d’autodérision, de sagesse et de philosophie… On n’est pas loin des grands maîtres japonais de l’estampe, Hokusai et Miyazaki. Un cadeau de 116 pages. n Philippe Labro p.labro@cnewsmatin.net Un sublime hommage au Japon. GALMICHE/TF1/SIPA DARGAUD 3



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