10 CINÉMA 10 N°2609 MERCREDI 22 SEPTEMBRE 2021 CNEWS.FR SHUTTERSTOCK/SIPAC. BETHUEL/MANDARIN PRODUCTION MATT DAMON ET CAMILLE COTTIN FONT ÉQUIPE DANS « STILLWATER » UN DUO DE CHOC À MARSEILLE C’est à Marseille que Bill Baker, redneck taiseux et foreur de pétrole, débarque pour rejoindre sa fille qui est incarcérée à la prison des Baumettes pour le meurtre présumé de sa petite amie. Perdu dans la cité phocéenne dont il ne connaît pas les codes, ce père va trouver de l’aide auprès de Virginie, comédienne et mère célibataire, qui lui servira de traductrice dans sa quête de vérité. Présenté aux festivals de Cannes et de Deauville, ce thriller bien ficelé s’inspire de l’affaire Amanda Knox qui a défrayé la chronique en 2007. Cette Américaine condamnée pour le meurtre de sa colocataire en Italie a par ailleurs attaqué la production, l’accusant de « tirer profit de son histoire ». Stillwater, signé par l’auteur de Spotlight, offre surtout la rencontre entre la star américaine Matt Damon et l’actrice française Camille Cottin, que Hollywood s’arrache et qui sera bientôt à l’affiche de House of Gucci, de Ridley Scott. n Stillwater, de Tom McCarthy (2h20). C’est quelque chose qui a toujours fait partie de ma vie. […] A chaque film que je commence, je ne sais jamais si je vais être à la hauteur. Marion Cotillard, au Festival de Saint-Sébastien, la semaine dernière. UN DRAME PORTANT SUR L’EUTHANASIE L’ULTIME PREUVE D’AMOUR Sophie Marceau en plein dilemme. Son rêve est devenu réalité : tourner avec Sophie Marceau. Pour son nouveau long-métrage, Tout s’est bien passé, le cinéaste François Ozon a – enfin – filmé l’actrice qui prête ses traits à Emmanuèle Bernheim, romancière et proche du réalisateur aujour - d’hui décédée, qui avait raconté dans un livre l’histoire bouleversante de son Face à la star hollywoodienne, l’actrice française décroche, avec ce thriller, son premier grand rôle en anglais. père. Victime d’un accident vasculaire cérébral et cloué dans un lit d’hôpital, l’octogénaire et collectionneur d’art André Bernheim, incarné brillamment par André Dussollier, demande un jour à sa fille de l’aider à mourir. Cette dernière, dont on comprend que l’enfance a été compliquée au côté de cette figure paternelle présentée comme une sorte de Tatie Danielle au masculin, va, au terme de tergiversations, accepter ce suicide assisté. Elle pourra compter sur sa sœur (Géraldine Pailhas). Malgré un sujet encore tabou en France, celui de l’euthanasie et du droit de mourir dans la dignité revendiqués par de nombreux malades, ce film ne tombe jamais dans le pathos, et oscille entre scènes poignantes qui nous tirent la larme et séquences plus drôles et plus légères. n Tout s’est bien passé, de François Ozon (1h52). DR DR À voir aussi LA TROISIÈME GUERRE Une plongée dans le quotidien de trois soldats de l’opération Sentinelle (Leïla Bekhti, Anthony Bajon, Karim Leklou) envoyés dans les rues de Paris à l’affût de la moindre menace. De Giovanni Aloi (1h30). LA VOIX D’AIDA Ce drame historique revient sur le massacre de Srebrenica en 1995 à travers l’histoire d’une interprète travaillant pour les casques bleus néerlandais, également mère de famille. De Jasmila Zbanic (1h44). 500 OBJETS appartenant à l’acteur Sylvester Stallone sont exposés à Londres avant une vente aux enchères, le 5 décembre, chez Julien's Auctions. FILM D’ANIMATION AU SOMMET DE L’EVEREST Vendu à plus de 380 000 exem plaires en France, le manga Le sommet des dieux de JirôTaniguchi, s’offre une adaptation inspirée au cinéma. Après Ernest et Célestine (2012) et Le grand méchant renard et autres contes (2017), le réa - lisateur Patrick Imbert s’attaque à un récit plus adulte, à la fois poétique et touchant. Il nous emmène sur les crêtes enneigées de l’Himalaya, où un photoreporter suit les traces d’un alpiniste japonais porté disparu. Une enquête qui l’amènera également à savoir qui ont été les premiers hommes à conquérir l’Everest. Récit philosophique et contemplatif, Le sommet des dieux touche le spectateur au cœur et l’interroge sur les raisons du dépassement de soi. n Le sommet des dieux, de Patrick Imbert (1h30). UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE |