16 FRANCE 16 N°2594 VENDREDI 11 JUIN 2021 CNEWS.FR A. ROBERT/SIPA En bref MANIFESTATIONS : LA TECHNIQUE DES « NASSES » JUGÉE ILLÉGALE Le Conseil d’Etat a annulé hier une des dispositions du schéma national du maintien de l’ordre : l’emploi de la technique de « la nasse », susceptible « d’affecter significativement la liberté de manifester ». L’obligation faite aux journalistes de quitter les lieux lors des dispersions a également été retoquée. ENLÈVEMENT DE MIA : UN EX-MILITAIRE ARRÊTÉ Un ancien militaire à la retraite soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de la petite Mia, mi-avril dans les Vosges, a été interpellé mardi dans les Hautes-Pyrénées, a-t-on appris hier. Cet hom - me, un lieutenant-colonel à la retraite, est proche de Rémy Daillet, figure d’un mouvement complotiste soupçonné d’avoir organisé l’enlèvement de la fillette. COVID : LES DISCOTHÈQUES SE DISENT PRÊTES À ROUVRIR LE 30 JUIN La date n’est pas officielle, mais les discothèques négocient avec le gouvernement sur la base d’une réouverture le 30 juin, ont annoncé hier deux principaux syndicats du secteur. Elles se disent d’accord pour que le pass sanitaire ou un test soient exigés à l’entrée. VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : AUTAIN VEUT UN MILLIARD D’EUROS La députée LFI Clémentine Autain a réclamé hier au gouvernement des moyens financiers à hauteur d’un milliard d’euros pour lutter contre les violences faites aux femmes et les féminicides. « On peut empiler les lois, mais s’il n’y a pas ces moyens financiers et humains nous n’arriverons pas à combattre » ce fléau, a-t-elle dit sur France Info.L. VENANCE/AFP QUATRE MOIS FERME POUR L’AGRESSEUR DU PRÉSIDENT LE « GIFLEUR » CONDAMNÉ Une peine exemplaire. Damien Tarel, l’homme qui a giflé Emmanuel Macron mardi dans la Drôme, a été condamné hier à quatre mois de prison ferme et quatorze avec sursis, avec mandat de dépôt immédiat. Une peine d’emprisonnement assortie d’un sursis probatoire de deux ans. Le Drômois de 28 ans, qui a été directement incarcéré, est par ailleurs interdit de détenir une arme pendant cinq ans, interdit à vie d’exercer une fonction publique et privé de ses droits civils, civiques et de famille pendant trois ans. Jugeant ce geste « parfaitement inadmissible » et le qualifiant d’« acte de violence délibérée », le procureur de la République de Valence avait réclamé, entre autres, 18 mois de prison ferme contre le jeune homme. Ce dernier, qui se présente comme « patriote », a expliqué avoir été « rempli de dégoût » lorsqu’il a vu Emmanuel Macron s’approcher de la foule, qualifiant son visage de « souriant et menteur ». n LA FRANCE PROFITE DU DÉCONFINEMENT UN WEEK-END EN LIBERTÉ La vigilance reste encore de mise. Après un an de pandémie et trois confinements, les plaisirs de la vie d’avant ont des allures de privilèges, voire un petit goût d’interdit. Restaurants, parcs à thèmes, couvre-feu à 23h. En ce premier week-end de la phase 2 du déconfinement, les Français devraient osciller encore entre soif de liberté et crainte d’un retour à la normale précipité. Du côté du gouvernement, on Je suis une enfant issue de l’immigration. […] La plupart des immigrés travaillent, contribuent au développement de notre pays. Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, hier sur CNEWS. L’homme a dit avoir été « rempli de dégoût » en voyant Emmanuel Macron. insiste sur le fait que « les indicateurs sont au vert ». En déplacement dans la Drôme, mardi, Emmanuel Macron saluait le « succès » de la réouverture des terrasses, s’autorisant même une prophétie : « On ne va pas vers le sombre. » Une prédiction à laquelle de nombreux Français semblent adhérer. Les cafés et restaurants ont vu les clients revenir, y compris à l’intérieur depuis mercredi, les nageurs ont réinvesti les piscines et les athlètes suent de nouveau dans les salles de sport. Reste que la pandémie n’est toujours pas terminée et les Français conservent quelques craintes. Pour certains, elles sont si réelles qu’elles portent un nom : le syndrome de la cabane. Formalisé au printemps 2020, ce trouble de la réadaptation se caractérise par un sentiment d’angoisse à l’idée de retrouver son ancienne vie, très différente de celle du confinement. n NUMÉROS D’URGENCE UNE PANNE EXPLIQUÉE ? Des réponses attendues. Orange doit annoncer aujourd’hui les résultats de l’enquête interne qui a suivi la grave panne des numéros d’urgence (15, 17, 18 et 112), survenue mercredi 2 juin. Durant ce dysfonctionnement, cinq décès suspects ont été constatés. L’enquête « a pour objectif d’identifier les causes précises de cet incident, d’étudier les processus d’alerte et d’émettre des recommandations pour en tirer tous les enseignements nécessaires », a indiqué l’opérateur. Le gouvernement avait annoncé vendredi dernier le lancement d’un audit « de contrôle de la sécurité et de l’intégrité » du réseau et des services d’Orange, piloté par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information. Ses conclusions sont attendues dans un délai de deux mois. n 21% DES SALARIÉS rapportent avoir déjà vécu l’expérience d’une discrimination à l’embauche, selon un sondage Ifop pour le site d’emploi Meteojob publié hier. TWITTER@ALEXPLILLE |