20 J. LEGUERRE/AFP SPÉCIAL IMMOBILIER LES GRANDES MÉTROPOLES QUI SE DISTINGUENT AU NIVEAU NATIONAL QUATRE VILLES ATTRACTIVES Alors que le marché montre quelques signes d’essoufflement dans l’Hexagone, plusieurs agglomérations sortent du lot et sont prisées par les investisseurs. Etude après étude, la pierre apparaît comme étant l’épargne préférée des Français. Une valeur refuge qui attire toujours autant et qui rassure alors que le monde est encore secoué par la crise sanitaire. Les taux de crédit immobiliers sont à un niveau suffisamment bas pour étudier des projets d’investissement locatif. Et sur ce sujet, Paris n’est pas (ou plus) la ville la mieux placée. En effet, la province affiche les meilleurs rendements locatifs. Les opportunités ne manquent pas, mais attention : le coronavirus a rebattu les cartes. Croissance démographique, bassin d’emplois, cons tructions de logements… Un certain nombre de critères doivent être regardés à la loupe avant de se lancer. En matière d’investissement, il faut être réactif mais aussi prendre son temps. Actuellement, quatre grandes métropoles tirent leur épingle du jeu, d’après les dernières statistiques. n STRASBOURG REBONDIT Le marché de la pierre à Strasbourg s’offre le luxe de faire un bond quand le reste du pays, à commencer par la capitale, est en berne. D’après le dernier baromètre de MeilleursAgents, la métropole alsacienne figure dans les exceptions. En effet, depuis le mois de septembre, ses prix grimpent de 4,5% à 3 201 euros le mètre carré en moyenne. La demande reste très élevée dans beaucoup de secteurs, comme le Neudorf. Même constat pour les quartiers est de la ville qui offrent encore quelques maisons, comme à Cronenbourg. P.HUGUEN/AFP RENNES AU SOMMET L’effet TGV continue à se faire sentir. Depuis que Rennes est à 1h30 de Paris, les biens partent à très grande vitesse. Alors que la crise sanitaire affecte la plupart des grandes villes du pays, la préfecture d’Ille-et-Vilaine reste orientée à la hausse : dans le dernier baromètre Meilleurs- Agents publié le 1er mars, les prix augmentent de 3,1% depuis septembre. Le quartier de la gare reste très prisé. Quant aux investisseurs, ils se tournent vers la périphérie. J.-S. EVRARD/SIPA LILLE DÉCOLLE La ville du Nord fait partie des plus dynami - ques de l’Hexagone en matière d’immobilier. Serait-ce une conséquence du dé ve loppement du télétravail, alors qu’elle se situe à près d’une heure de Paris en train ? Face à un afflux d’acheteurs, l’offre se raréfie et prend de la valeur. Ainsi, depuis le mois de septembre, les prix ont gagné 1% dans un contexte morose au niveau national. D’après Meilleurs- Agents, il faut compter en moyenne 3 248 euros le mètre carré. Sans surprise, le centre est toujours autant plébiscité : dans le Vieux-Lille, un bien sans défaut peut partir à plus de 5 000 euros le mètre carré. Les primoaccédants préfèrent, quant à eux, la partie nord de Wazemmes et le secteur Saint-Michel, où les biens sont plus accessibles. Les investisseurs sont également au rendezvous : le rendement brut est évalué à 5,4%. NANTES TOUJOURS AU TOP Actuellement, le mètre carré se vend 3 724 euros en moyenne à Nantes, d’après MeilleursAgents. Mais il n’est pas rare de voir des biens sans défaut partir à plus de 6 000 euros dans l’hypercentre. La grande métropole de l’Ouest est victime de la flambée immobilière et la crise sanitaire ne semble pas inverser la tendance. D’après le baromètre MeilleursAgents, la pierre a pris 2,8% depuis le mois de septembre. Et d’après les professionnels du secteur, il est peu probable que les prix baissent à moyen terme : la croissance démographique de la ville, son attractivité et sa proximité avec la capitale lui assurent un marché dynamique contre vents et marée. D. MEYER/AFP |