10 WITT/SIPA K. TRIBOUILLARD/AFP DES OPÉRATIONS REPOUSSÉES Il n’y a pas encore de consigne générale. Mais « compte tenu de la tension forte sur les soins critiques », l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a désormais recommencé à déprogrammer des interventions chirurgicales, « au cas par cas ». Avec 727 lits en soins intensifs occupés hier, près des deux tiers des capacités en Ile-de- France sont actuellement réservés à des patients Covid. Des malades auxquels il faut aussi ajouter les interventions urgentes, pour soigner des crises cardiaques ou encore des accidents corporels. Résultat : certains hôpitaux franciliens n’ont donc déjà plus de place en réanimation. Pour libérer des lits, ils sont donc contraints de « réduire le nombre de patients qui seraient potentiellement admissibles dans les services de réanimation chirurgicale », a expliqué sur CNEWS le professeur Bruno Megarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière. Et donc de reporter des interventions non urgentes, pour que des infirmiers et aides-soignants d’autres services puissent aller aider en réanimation. De quoi augmenter la capacité qui est en temps normal d’environ 1 100 lits de ce type. Lors de la deuxième vague, elle était montée à près de 1 800, et plus de 2 600 pendant la première. En mars, les hôpitaux avaient dû déprogrammer 80% des opérations pour atteindre ce niveau. Ces décisions ont toutefois des impacts sanitaires importants. « A terme, cela entraîne un risque de surhospitalisation et de surmortalité. Mieux vaut retirer un polype en prévention que soigner un cancer », a prévenu le docteur Etienne Fourquet, président du Syndicat des anesthésistes-réanimateurs. Au rayon des bonnes nouvelles, le vaccin Moderna va commencer à arriver dans la région, selon France Bleu, dès lundi en Seine-Saint-Denis. n GRAND PARIS 10 N°2576 VENDREDI 5 FÉVRIER FEVRIER 2021 CNEWS.FR Des milliers de Franciliens attendent ces trains ! Alstom doit tenir sa parole dans le cadre de la commande des trains du RER B [146 rames d’ici à 2025]. François Durovray, président (LR) du département de l’Essonne, hier. Les malades du coronavirus occupent deux tiers des lits de réanimation. En bref DES PROTECTIONS PÉRIODIQUES FOURNIES DANS LES UNIVERSITÉS Des distributeurs de protections périodiques bio en libre-service seront prochainement installés dans les universités et résidences étudiantes d’Ile-de-France, après un vote en ce sens hier du conseil régional. Une mesure qui vise à lutter contre la précarité menstruelle, déjà déployée dans les lycées. UN PREMIER CENTRE POUR ACCUEILLIR LES JEUNES MIGRANTS ISOLÉS À PARIS Les autorités ont inauguré hier dans le 15 e arrondissement le premier centre d’hébergement d’urgence dédié aux migrants qui attendent que leur statut de mineurs isolés étrangers soit reconnu. En 2020, environ 5 000 jeunes migrants ont vu leur âge évalué à Paris, où 30% d’entre eux sont reconnus mineurs. LA CAPITALE LANCE SON BUDGET PARTICIPATIF EN VERSION REMANIÉE Moins de projets, thème imposé, davantage de proximité… L’édition 2021 du budget participatif parisien a été lancée hier, avec plusieurs modifications. Les habitants de la capitale peuvent donner leurs idées jusqu’au 28 février, sur le site web dédié. Environ 100 millions d’euros seront consacrés pour réaliser les projets sélectionnés. LA QUALITÉ DE L’AIR AUJOURD’HUI INDICE DE POLLUTION 48 32 CHANTIERS vont commencer cette année en vue des Jeux olympiques de 2024, soit plus de la moitié des ouvrages, ont annoncé hier les organisateurs. LE COVID MET L’AP-HP SOUS PRESSION ALIMENTATION L’INFO EN PLUS La région Ile-de-France dénombre 765 000 « travailleurs clés » mobilisés pendant la crise sanitaire, selon l’Insee, soit 14% de ses actifs. LA PROXIMITÉ DÉFENDUE Le made in Ile-de-France sera aidé. Une soixantaine de mesures pour favoriser l’alimentation locale en Ile-de- France. Le conseil régional a voté hier un plan pour atteindre 15% de produits locaux dans les assiettes d’ici à 2030 (contre moins de 3% aujour - d’hui). Pour ce faire, l’objectif est avant tout de faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs. Au total, 200 exploitations pourraient voir le jour tous les ans. De plus, un tiers des fermes devront se diversifier, afin de s’adapter aux nouveaux modes de consommation (quinoa, volaille locale, etc.). A terme, le nombre d’entreprises labellisées « produit en Ile-de-France » – aujourd’hui au nombre de 400 – devrait être multiplié par 1,5, pour atteindre 600 dans moins de dix ans. Autre dynamique à enclencher, dans les cantines : d’ici à 2024, la région souhaite que tous les petits Franciliens mangent des produits locaux, dont 50% bio. Au total, un milliard d’euros devrait être alloué à cet ambitieux projet d’ici à 2030. n 0 25 50 75 >100L. VENANCE/AFP |