54 intensité lumineuse associée à une longueur d’onde L’astrophysique et l’exploration de l’Univers J1148+5251 z =6,42 J1030+0524 z =6,28 J1623+3112 z =6,22 J1048+4637 z =6,20 J1250+3130 z =6,13 J1602+4228 z =6,07 J1630+4012 z =6,05 J1137+3549 z =6,01 J0818+1722 z =6,00 J1306+0356 z =5,99 J1335+3533 z =5,95 J1411+1217 z =5,93 J0840+5624 z =5,85 J0005-0006 z = 5,85 J1436+5007 z =5,83 J0836+0054 z =5,82 J0002+2550 z =5,80 J0927+2001 z =5,79 J1044-0125 z = 5,74 7 000 7 500 8 000 8 500 9 000 9 500 CLEFS CEA - N°58 - AUTOMNE 2009 Champ ultra-profond de Hubble dévoilant de nombreux objets parmi lesquels les scientifiques doivent distinguer les galaxies éloignées de celles qui sont petites. longueur d’onde (Å) Figure 2. Spectres de quasars à décalage spectral très élevé, faisant partie des sources les plus lumineuses connues à redshift élevé. Ces objets ont été choisis parce que leur nature a été clairement confirmée par la discontinuité de Lyman et la spectroscopie correspondante. La discontinuité à de tels redshifts est proche de 1 216 Å, du fait du phénomène de la forêt Lyman-alpha. (FAN XIAOHIU et al., The Astronomical Journal, 132, p.117-136, 2006) la discontinuité est perçue à environ 3 600 Å, ce qui correspond aux rayons ultraviolets. Les galaxies très éloignées (z supérieur à 3) présentent une discontinuité dans le visible. Au fur et à mesure de l’augmentation du redshift, un phénomène qui tend à déplacer la discontinuité vers des longueurs d’onde plus élevées vient s'ajouter : il s'agit du rôle joué par la forêt de nuages Lyman-alpha (3), qui absorbe les rayonnements émis entre 912 et 1 216 Å (figure 2). La galaxie la plus lointaine connue, dont le décalage spectral vaut 6,96, présente une discontinuité vers 10 000 Å, donc située dans le proche infrarouge (4). La course aux premières galaxies À l’heure actuelle, les astronomes ont recensé plusieurs milliers de galaxies présentant un décalage spectral d’environ 3, plusieurs centaines d’autres avec une valeur de z proche de 6, mais seulement une poignée de galaxies dont le redshift dépasse 6,5. Encore ne s’agit-il que de « candidats galaxies » : plusieurs types d’objets pourraient présenter des couleurs similaires à celles produites par les discontinuités de Lyman à un décalage spectral élevé. Par exemple, les naines de type M ou les naines brunes montrent un type de discontinuité similaire à des longueurs d'onde du domaine visible et même infrarouge proche. En outre, des galaxies ayant un redshift inférieur, mais très vieilles ou extrêmement rougies par la poussière, peuvent être confondues, du fait de leurs couleurs, avec des galaxies à valeur de z très élevée. Par conséquent, la discontinuité de Lyman ne permet pas à elle seule d’identifier à coup sûr les objets éloignés. (3) Forêt de nuages Lyman-alpha : nuages de gaz qui absorbent une partie de la lumière émise par les galaxies et les quasars lointains, faisant apparaître dans leurs spectres de nombreuses raies d'absorption. (4) D’autres techniques se sont révélées efficaces comme, par exemple, la recherche des émissions Lyman-alpha décalées vers le rouge à 1 216 Å, et dans certains cas, des galaxies très éloignées ont été découvertes par l'intermédiaire des sursauts gamma détectés dans leur forte émission d’énergie. NASA, ESA/JPL-Caltech/B. Mobasher (STScI/ESA) |