Classic Obs' Mag n°4 oct/nov/déc 2019
Classic Obs' Mag n°4 oct/nov/déc 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°4 de oct/nov/déc 2019

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : H.I.M. Media

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 9,3 Mo

  • Dans ce numéro : 15 ans au dessus du lot.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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La regle de trois KXM revient avec Circle Of Dolls, troisième album du trio Doug Pinnick (King’s X), George Lynch (Dokken, Lynch Mob) et Ray Luzier (Korn). Un melting-pot risqué mais réussi d’une formation qui n’a que faire des alibis. [Entretien avec Doug Pinnick (chant, basse) par Philippe Saintes - Photo  : Sébastien Paquet] Circle Of Dolls est un manifeste engagé. Le titre « Border » évoque la barrière entre les Etats-Unis et le Mexique… Oui, c’est la guerre des mots chez nous à propos de la situation à la frontière. On parle de réfugiés, de migrants ou de clandestins. C’est sans doute le sujet le plus clivant aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, le Brexit ouvre la porte à une discrimination généralisée. Ce n’est donc guère mieux. Je ne prétends pas avoir la solution. Après tout, je ne peux aller nulle part sans mon passeport. Toutefois, je suis opposé à la tolérance zéro en matière de politique migratoire. Nous ne devons pas tourner le dos aux gens qui fuient la misère, la guerre ou l’oppression politique. Le moins que l’on puisse faire c’est d’en parler, de sensibiliser ceux qui nous écoutent. Dans le livre What You Make It (The Authorized Biography Of Doug Pinnick), on apprend que tu as eu l’opportunité de rejoindre Kansas et même Deep Purple, mais tu as finalement préféré poursuivre l’aventure avec King’sX. Pas de regrets ? Aucun. Ian Gillan est mon chanteur préféré et j’adore SteveWalsh. J’ai décliné ces offres parce que je ne souhaitais pas reproduire ce que ces deux icônes du rock avaient créé et devenir un chanteur de substitution. Je préfère jouer ma musique sans règle, ni contrainte. Je n’étais de toute façon pas disponible car King’s X était très actif à la fin des années 80. Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir continué avec le line-up d’origine, à part ZZ Top ou U2. C’est cool de faire partie d’une formation qui a tenu aussi longtemps sans être un gros vendeur, malgré un parcours semé d’embûches. C’est comme un mariage pour chacun de nous. King’s X sortira prochainement un nouvel album chez Golden Robot Records. On évoque un retour aux sources… Il n’est pas sans rappeler l’atmosphère de nos premiers albums, effectivement. J’ai enregistré avec Jerry (NDLR  : Gaskill, batterie) et Ty (Tabor, guitare) dans les mêmes conditions que Gretchen Goes To Nebraska (1989). Nous avons pris notre temps au niveau des arrangements et travaillé très dur pour ne pas décevoir les fans purs et durs. On a l’espoir d’en faire un classique de King’sX. Je ne vais pas m’avancer sur la date de sortie mais ce sera certainement pour 2020. Nous sommes actuellement en pleine phase de mixage. Que peux-tu nous dire sur tes plans futurs ? Je pars en tournée cet automne avec Joe Satriani (guitare) et Kenny Aronoff (batterie) dans le cadre de l’Experience Hendrix Tour, aux Etats-Unis. Il n’y a malheureusement pas de dates programmées en Europe pour l’instant. Après, je vais commencer à travailler sur un album solo et je rejoindrai mes potes Jabo et Scot Bihlman pour le troisième opus de Grinder Blues. KXM Circle Of Dolls Hard rock Frontiers/Harmonia Mundi 4 METAL OBS’George Lynch nous revient déjà 7 mois après la sortie de The End Machine, un album enregistré avec ses anciens acolytes au sein de Dokken (Jeff Pilson et Mick Brown). On retrouve cette fois l’ami George entouré du chanteur-bassiste Doug Pinnick (Kings X) et du batteur Ray Luzier (Korn) qui sont loin d’être un backing de luxe pour guitar-hero en mal de reconnaissance planétaire. Circle of Dolls est déjà le troisième album de ce trio baptisé KXM. Descente d’intro, basse distordue, gospel rouleau compresseur et riffs à faire virevolter les étoiles  : c’est « Mind Swamp ». On retrouve cette fièvre hard rock funk dans « Big As The Sun » ou « Cold Sweats ». « Time Flies » est un rock marathon alors que « Lightning » et « Twice » sont des petits joyaux de feeling où la guitare se fait langoureuse. Lynch nous met la gifle avec des soli souvent complexes mais toujours variés, prêts à accueillir les délires vocaux de Pinnick (« Vessel Of Destruction »). Sur la plage finale « The Border », vous reconnaîtrez quelques belles influences (Beatles, Pink Floyd). Dans l’ensemble, le jeu reste fluide, acéré, ouvert à toute ébauche de groove, avec de bonnes trouvailles au niveau des arrangements. Une vraie réussite. [Philippe Saintes] Dès maintenant dans les bacs » ENFIN UNE OEUVRE D’EXEPTION CONSACRÉE À JEANNE D’ARC POUR LA PREMIÈRE FOIS, UN OPÉRA ROCK VOUS FAIT VIVRE L’HISTOIRE FASCINANTE DE LA LÉGENDAIRE FIGURE DU MOYEN ÂGE, DANS UNE AMBIANCE TANTÔT ATMOSPHÉRIQUE, TANTÔT ÉPIQUE. PLUS D’INFOS ET MERCHANDISING SUR WWW.ELOY-LEGACY.COM » The Art in Rock
Jamais deux sans Detroit Alors qu’il parcourt à nouveau nos contrées, Alice Cooper affiche une forme olympique  : ceux qui ont eu la chance de le voir sur les premières dates à Bordeaux et Marseille ont été unanimes sur les réseaux sociaux. A 71 ans passés, il est plus actif que jamais. Outre Hollywood Vampires, son groupe parallèle, il a initié un EP inédit, Breadcrumbs, en hommage à Détroit, avec ses amis musiciens et héros de la ville mythique. [Entretien avec Alice Cooper (chant) par Jean- Pierre Sabouret - Photo  : DR] En plus de 55 ans de carrière, tu n’as jamais gardé la même équipe aussi longtemps avec toi. A l’évidence, ce n’est pas un cauchemar pour les musiciens de t’accompagner aux quatre coins du monde. Non, en effet ! Je suis accompagné par l’un des groupes les plus solides et épanouis que j’aie jamais vus. C’est très rare dans ce métier, mais il n’y a pas le moindre problème d’ego, ils ne s’engueulent jamais. Ils sont devenus les meilleurs amis du monde. Et ils s’entendent si bien qu’ils éprouvent même le besoin de jouer sans moi dans les bars ou les clubs sous le nom de Goon Squad... Glen Sobel a été élu meilleur batteur par Drummer Magazine, Nita Strauss a été élue meilleure guitariste féminine par Guitar World... Ryan Roxie m’est fidèle depuis plus de 22 ans, Chuck Garric depuis plus de 17 ans et Tommy Henriksen depuis 8 ans. Et comme Glen, Tommy est aussi avec moi depuis le début dans les Vampires... On ne peut malgré tout jurer de rien. L’un ou l’autre va peut-être recevoir une proposition qu’il ne saurait refuser et je serai le premier à lui dire  : « Tu dois savoir saisir ta chance ! Pense à ta propre carrière ». Mais pour le moment, ce n’est pas le cas. Personne n’a envie d’aller voir ailleurs. Contrairement à toi, puisque tu n’as pas pour autant lâché Hollywood Vampires... La raison principale, c’est que c’est exactement la même situation avec le groupe. Il n’y a pas la moindre querelle d’ego et on se fait plaisir avant tout. Et pourtant, il met dans un même projet trois « mâles alpha ». Joe Perry n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et Johnny Deppa horreur de perdre son temps. Et moi aussi, j’ai assez traversé d’épreuves pour ne pas me laisser pourrir la vie. Ça va faire bientôt 5 ans qu’on s’est lancés dans cette autre aventure de dingues et je vous jure qu’on n’a pas eu la plus petite altercation. Tout fonctionne à merveille et on ne perd pas de temps quand on joue ensemble. Nous avons un immense respect mutuel. Le monde du rock a bien changé depuis l’époque où l’ambiance était plus que malsaine dans la plupart des grands groupes. Et pas seulement au sein d’Oasis... Même les Rolling Stones se parlent poliment aujourd’hui. Oui, c’est dingue. Et je trouve même que c’est presque exagéré… C’est le monde entier qui est devenu politiquement correct. Même les spectacles humoristiques meurent à petit feu. On ne peut plus se moquer de qui que ce soit, y compris de soi-même. Il y aura toujours des gens qui vont se sentir offensés. La conséquence la plus regrettable, c’est qu’on fait attention à tout ce qu’on dit en permanence et que ça ne fait qu’aggraver les problèmes, alors que c’était une bonne chose de pouvoir pointer du doigt tout ce qui ne va pas, avec humour ou non. Aujourd’hui un professeur va se faire virer de son collège parce qu’il aura fait un compliment à une de ses collègues, et je ne parle même pas d’une élève, et qu’elle aura interprété ça comme du harcèlement ! C’est absurde, mais on retrouve le même genre de situations dans le rock n’roll. Nous serions donc clairement dans le cauchemar que tu prophétises depuis les années 70 ? Dans ma vie, j’ai été tant de fois traîné dans la boue pour toutes sortes de raisons. Je suis le premier à défendre ceux à qui on cherche des poux pour des raisons ridicules. Mais il y a une énorme différence entre la plaisanterie et le harcèlement. Croyez-moi, on m’a reproché plus d’une fois les paroles de mes chansons, mais ça n’est pas demain la veille que je vais m’autocensurer et ne plus dire ce que j’ai envie de dire. Que réponds-tu à tous ceux qui expliquent que le rock est mort, alors que tu es loin d’être le seul à encore rameuter les foules ? Je n’y crois pas une minute. Je sais parfaitement qu’au moment où je te parle, il y a des milliers de gamins qui sont dans leur garage en train d’apprendre mes morceaux ou ceux d’Aerosmith, Guns N’Roses, Nirvana ou Led Zeppelin. Vous allez voir, dans les prochain mois, il va y avoir une nouvelle génération de groupes qui vont tout balayer ! Pour moi, ça ne fait aucun doute. Il va y avoir une violente réaction à tout ce qui se passe dans la musique à l’heure actuelle. Tout est devenu si calculé et prévisible ces dernières années. Le rock n’roll va une fois encore remettre les pendules à l’heure. Et la leçon sera assénée par des sales gosses bien enragés et coriaces. À l’image de Guns N’Roses à la fin des années 80, ou comme nous l’étions avant eux... Le rock n’roll va à nouveau devenir pestiféré  : ce sera la meilleure chose qui puisse lui arriver. On a été surpris d’apprendre du jour au lendemain que tu avais enregistré un EP, Breadcrumbs, avec quelques légendes de Détroit, comme Wayne Kramer (MC5), Mark Farner (Grand Funk Railroad), Johnny « Bee » Badanjek (Mitch Ryder & The Detroit Wheels, Alice Cooper...)... C’est un hommage à la capitale américaine du hard rock ! Tous les musiciens sont de Détroit et toutes les chansons évoquent la ville. J’ai réuni une petite équipe de musiciens étroitement associés à Détroit pour reprendre 6 morceaux, dont le « East Side Story » de Bob Seger, « Sister Anne » de MC5, « Devil With A Blue Dress On » des Detroit Wheels... L’EP a été produit par mon ami Bob Ezrin et je me demande si je ne vais pas prolonger cette idée sur un albumentier. Pourquoi pas enregistrer de nouveau un pur album de Détroit ? J’ai retrouvé des sensations incroyables, avec ce mélange typique de hard rock et de rhythm n’blues à la Motown. Et, au passage, je suis très heureux d’avoir Wayne Kramer et son MC50 en première partie de la tournée anglaise. CORELEONI II Hard rock AFM/Season Of Mist Guitariste fondateur de Gotthard depuis 1991, Leo Leoni persiste et signe avec II, deuxième album de son étonnant projet Coreleoni. Comme pour le premier, il revisite quelques morceaux choisis des débuts du groupe suisse avec une fine équipe comprenant deux de ses complices, ancien pour Jgor Gianola (guitare, ex-Gotthard et U.D.O., Jorn Lande) ou actuel pour Hena Habegger (batterie, Gotthard), mais aussi le bassiste de Soulline Mila Merker, ainsi que le chanteur vedette de la récente résurrection du Rainbow de Ritchie Blackmore, Ronnie Romero (également dans Lords Of The Black). C’est une bénédiction que Leoni ait décidé de continuer à réactualiser son répertoire, en rajoutant 2 nouvelles compos et une reprise du « Boom Boom » de John Lee Hooker. On a droit à une leçon de classic rock en même temps qu’à une réhabilitation des débuts injustement confidentiels du groupe. [Jean-Pierre Sabouret] METAL OBS’5



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