La regle de trois KXM revient avec Circle Of Dolls, troisième album du trio Doug Pinnick (King’s X), George Lynch (Dokken, Lynch Mob) et Ray Luzier (Korn). Un melting-pot risqué mais réussi d’une formation qui n’a que faire des alibis. [Entretien avec Doug Pinnick (chant, basse) par Philippe Saintes - Photo : Sébastien Paquet] Circle Of Dolls est un manifeste engagé. Le titre « Border » évoque la barrière entre les Etats-Unis et le Mexique… Oui, c’est la guerre des mots chez nous à propos de la situation à la frontière. On parle de réfugiés, de migrants ou de clandestins. C’est sans doute le sujet le plus clivant aux Etats-Unis. Au Royaume-Uni, le Brexit ouvre la porte à une discrimination généralisée. Ce n’est donc guère mieux. Je ne prétends pas avoir la solution. Après tout, je ne peux aller nulle part sans mon passeport. Toutefois, je suis opposé à la tolérance zéro en matière de politique migratoire. Nous ne devons pas tourner le dos aux gens qui fuient la misère, la guerre ou l’oppression politique. Le moins que l’on puisse faire c’est d’en parler, de sensibiliser ceux qui nous écoutent. Dans le livre What You Make It (The Authorized Biography Of Doug Pinnick), on apprend que tu as eu l’opportunité de rejoindre Kansas et même Deep Purple, mais tu as finalement préféré poursuivre l’aventure avec King’sX. Pas de regrets ? Aucun. Ian Gillan est mon chanteur préféré et j’adore SteveWalsh. J’ai décliné ces offres parce que je ne souhaitais pas reproduire ce que ces deux icônes du rock avaient créé et devenir un chanteur de substitution. Je préfère jouer ma musique sans règle, ni contrainte. Je n’étais de toute façon pas disponible car King’s X était très actif à la fin des années 80. Peu de groupes peuvent se targuer d’avoir continué avec le line-up d’origine, à part ZZ Top ou U2. C’est cool de faire partie d’une formation qui a tenu aussi longtemps sans être un gros vendeur, malgré un parcours semé d’embûches. C’est comme un mariage pour chacun de nous. King’s X sortira prochainement un nouvel album chez Golden Robot Records. On évoque un retour aux sources… Il n’est pas sans rappeler l’atmosphère de nos premiers albums, effectivement. J’ai enregistré avec Jerry (NDLR : Gaskill, batterie) et Ty (Tabor, guitare) dans les mêmes conditions que Gretchen Goes To Nebraska (1989). Nous avons pris notre temps au niveau des arrangements et travaillé très dur pour ne pas décevoir les fans purs et durs. On a l’espoir d’en faire un classique de King’sX. Je ne vais pas m’avancer sur la date de sortie mais ce sera certainement pour 2020. Nous sommes actuellement en pleine phase de mixage. Que peux-tu nous dire sur tes plans futurs ? Je pars en tournée cet automne avec Joe Satriani (guitare) et Kenny Aronoff (batterie) dans le cadre de l’Experience Hendrix Tour, aux Etats-Unis. Il n’y a malheureusement pas de dates programmées en Europe pour l’instant. Après, je vais commencer à travailler sur un album solo et je rejoindrai mes potes Jabo et Scot Bihlman pour le troisième opus de Grinder Blues. KXM Circle Of Dolls Hard rock Frontiers/Harmonia Mundi 4 METAL OBS’George Lynch nous revient déjà 7 mois après la sortie de The End Machine, un album enregistré avec ses anciens acolytes au sein de Dokken (Jeff Pilson et Mick Brown). On retrouve cette fois l’ami George entouré du chanteur-bassiste Doug Pinnick (Kings X) et du batteur Ray Luzier (Korn) qui sont loin d’être un backing de luxe pour guitar-hero en mal de reconnaissance planétaire. Circle of Dolls est déjà le troisième album de ce trio baptisé KXM. Descente d’intro, basse distordue, gospel rouleau compresseur et riffs à faire virevolter les étoiles : c’est « Mind Swamp ». On retrouve cette fièvre hard rock funk dans « Big As The Sun » ou « Cold Sweats ». « Time Flies » est un rock marathon alors que « Lightning » et « Twice » sont des petits joyaux de feeling où la guitare se fait langoureuse. Lynch nous met la gifle avec des soli souvent complexes mais toujours variés, prêts à accueillir les délires vocaux de Pinnick (« Vessel Of Destruction »). Sur la plage finale « The Border », vous reconnaîtrez quelques belles influences (Beatles, Pink Floyd). Dans l’ensemble, le jeu reste fluide, acéré, ouvert à toute ébauche de groove, avec de bonnes trouvailles au niveau des arrangements. Une vraie réussite. [Philippe Saintes] Dès maintenant dans les bacs » ENFIN UNE OEUVRE D’EXEPTION CONSACRÉE À JEANNE D’ARC POUR LA PREMIÈRE FOIS, UN OPÉRA ROCK VOUS FAIT VIVRE L’HISTOIRE FASCINANTE DE LA LÉGENDAIRE FIGURE DU MOYEN ÂGE, DANS UNE AMBIANCE TANTÔT ATMOSPHÉRIQUE, TANTÔT ÉPIQUE. PLUS D’INFOS ET MERCHANDISING SUR WWW.ELOY-LEGACY.COM » The Art in Rock |