FOLIES DE GRADUATION Dur dur de graduer du secondaire. Surtout quand Marianne Verville se met les papattes dans les plats pour Aurélie Laflamme – Les pieds sur terre. n PAR ÉDITH VALLIÈRES 22 LE MAGAZINE CINEPLEX MARS/AVRIL 2015 i le premier volet d’Aurélie Laflamme a fait vivre plusieurs émotions à son actrice principale en 2010, le second l’a encore plus abasourdie. « Il y a eu plusieurs scènes éprouvantes physiquement », avoue Marianne Verveille au téléphone, en repensant à la vingtaine de jours de tournage d’Aurélie Laflamme – Les pieds sur terre, répertoriés dans 35 lieux différents. Aurélie Laflamme - Les pieds sur terre AURELIE LAFLAMME – LES PIEDS SUR TERRE SORTIE LE 24 AVRIL « L’histoire déménage », car l’héroïne des Québécois est maintenant devenue une ado aux mille et un projets (exactement comme il en est dans les deux derniers tomes de la série littéraire d’India Desjardins qui ont inspiré le film de Nicolas Monette). Elle se questionne sur son choix de carrière, en plus de préparer son bal de fin d’études. « Aurélie en rêve depuis son secondaire un. Elle s’imagine être la reine de la soirée, entourée de ses amis [toujours joués par le beau Aliocha Schneider et la pétillante Geneviève Chartrand]. » Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Les catastrophes et les gaffes s’enchaînent sous ses yeux. Sans dévoiler les punchs, la comédienne de 20 ans avoue avoir couru en tenue de princesse à quatre heures du matin alors que le thermomètre affichait zéro degré Celsius. Elle a ensuite dévalé les rues en scooter, le visage rougi par le vent : « La veille, je portais un harnais de sécurité qui me coinçait l’aine. Ça faisait aussi mal qu’une épilation du bikini », confirme-t-elle, entre deux éclats de rire qui rappellent ceux de son père, l’humoriste Pierre Verville. Mais le moment le plus éprouvant a été la sélection de la robe de bal, parée d’un joli jupon mauve. Marianne a eu droit à cinq essayages et plusieurs marques rouges sur son corps à force d’enfiler des vêtements. « Ce n’était pas simple parce que j’ai un gros complexe des épaules et des bras. Je souhaitais les cacher sous du tissu, mais la costumière, elle, ne voulait rien entendre. On a donc coupé, ajusté et réajusté ma tenue pour qu’elle soit parfaite. » L’est-elle devenue ? « Oui, même s’il y a des moments où je me disais que le cinéma n’était pas fait pour moi, ajoute avec plaisanterie celle qui commence à peine à se bâtir une carrière au grand écran. Heureusement que le lendemain, j’avais déjà changé d’idée. J’aime beaucoup trop le cinéma pour tout abandonner. » De quoi rassurer la scénariste India Desjardins qui aimerait travailler sur un troisième volet cinématographique « vraiment cool ». Mais le projet se concrétisera seulement dans quelques années, lorsque Marianne se sera reposée en posant… ses deux pieds sur terre ! IE |