Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°87 de jan/fév/mar 2020

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 28,0 Mo

  • Dans ce numéro : la BD à la BnF.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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expositions Tolkien Chroniques est parti à la rencontre de visiteurs de l’exposition Tolkien, voyage en Terre du Milieu pour recueillir leurs impressions sur l’événement et, pour certains passionnés, leur histoire avec cette œuvre. Témoignages. Marcel « C’est une exposition exceptionnelle ! J’ai vu celles d’Oxford et de New York. J’y ai passé beaucoup de temps depuis son ouverture pour réaliser une cartographie précise des pièces exposées, afin de documenter l’exposition pour les fans de Tolkien qui ne pourront pas venir la voir. J’ai découvert Tolkien à 15 ans pendant des vacances ; j’avais eu une insolation, je devais rester à l’intérieur pendant trois jours et le couple avec lequel nous étions partis avait emporté Le Seigneur des Anneaux. J’ai été complètement captivé et quand je suis rentré à Cologne où j’habitais, je suis allé à la bibliothèque du British Council et j’ai emprunté tous les ouvrages que j’y ai trouvés sur Tolkien. Dans l’un de ces livres j’ai trouvé une mention de la Tolkien Society en Grande-Bretagne, je 8 I c h r o n i q u e s d e l a bnf nº87 leur ai écrit et je suis devenu membre. En 1994, j’ai participé à un événement à Oxford où j’ai pu rencontrer des collègues de Tolkien qui l’avaient connu ; c’était formidable. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à fonder notre propre société Tolkien en Allemagne. Nous l’avons fait quelques années plus tard et aujourd’hui nous sommes près de 1 000 membres. Ce qui m’a d’abord captivé chez Tolkien, c’est la langue. Quand je lisais Le Seigneur des Anneaux, je devais avoir un dictionnaire à côté de moi ; ensuite j’ai étudié l’anglais, la littérature et la linguistique anglaises. Mais comme Tolkien parlait aussi d’histoire, j’ai commencé à étudier l’histoire anglaise et américaine. Cette œuvre a donc été déterminante dans mes choix d’études, puis mes choix professionnels puisque je suis aujourd’hui traducteur free-lance. La passion J’ai aussi rencontré ma femme, qui est française, grâce à Tolkien ! Nous étions à un festival de fantasy et ça a été un coup de foudre. » Denis « Je suis passionné par l’iconographie de Tolkien depuis la fin des années 70. Je suis devenu membre de la Tolkien Society en 1976 et je suis tombé amoureux de l’héraldique elfique avec Le Simarillion. Cela m’a ouvert à tout un monde… J’ai commencé à écrire des histoires, à reproduire des emblèmes elfiques… Au début des années 1980, j’ai demandé au Tolkien Estate l’autorisation de voir les originaux des illustrations à la Bodleian Library. Aujourd’hui ce n’est plus possible, on ne peut plus consulter que des reproductions ou des microfilms. J’ai pu ainsi assister l’équipe d’Aubusson pour leur donner de la documentation sur les illustrations. Tolkien était un grand utilisateur de ses propres matériaux. Par exemple, il y a des Plusieurs dizaines de milliers de visiteurs ont fait le voyage en Terre du Milieu à la BnF
«J’ai eu la chance d’avoir une professeure de français en sixième qui nous a parlé du Hobbit. J’ai été tout de suite très attirée par cet univers » illustrations des Lettres du Père Noël qui ont inspiré des images du Hobbit. Le fait qu’il réutilise ainsi divers éléments donne une grande cohérence à ses écrits. On peut voir la filiation, l’évolution, la progression de divers motifs. Je travaille à un livre sur ces questions. C’est très enrichissant. J’aime beaucoup la manière dont l’exposition est construite, en commençant par le familier, c’est-à-dire Le Hobbit. J’aime bien la manière dont les éléments de l’œuvre sont soulignés par des œuvres qui ont pu inspirer Tolkien. Certaines images de Tolkien, qui sont de format réduit, ont été agrandies, notamment pour réaliser les tapisseries d’Aubusson. L’œil voyage et on voit des choses qu’on n’avait pas vues auparavant. » Clément « J’ai d’abord vu les films quand j’étais petit, puis j’ai lu presque toute l’œuvre de Tolkien. À la fin de mes années de classe prépa littéraire, j’hésitais entre diverses voies et j’ai eu envie de me plonger dans des sujets moins classiques. J’ai envoyé un mail à Vincent Ferré dont j’avais découvert le nom dans une revue, en lui demandant s’il accepterait de diriger un mémoire de recherche sur Tolkien, et de 2014 à 2016, j’ai écrit mon mémoire de master de littérature avec lui à l’université de Paris-Est Créteil. J’ai travaillé sur les liens entre chant, poésie et création en Terre du Milieu. Actuellement je poursuis mes réflexions autour de Tolkien avec, entre autres, l’association Tolkiendil. Cela fait partie de mon univers maintenant. Je suis impressionné par l’ampleur de cette exposition mais aussi très ému par les pièces exposées, la qualité des dessins et la minutie des détails, la finesse de l’écriture des manuscrits de Tolkien. J’apprécie également beaucoup les manuscrits médiévaux provenant des collections de la BnF. » Pauline « J’ai eu la chance d’avoir une professeure de français en sixième qui nous a parlé du Hobbit. J’ai été tout de suite très attirée par cet univers ; puis mon père m’a emmenée voir le film de Peter Jackson. Mais c’est Le Silmarillion qui m’a vraiment passionnée par sa dimension épique. J’ai trouvé ma voie professionnelle grâce à Tolkien : je termine actuellement un master en traduction littéraire. C’est grâce à ses livres que j’ai découvert le plaisir de la traduction et que je me suis rendu compte aussi que la linguistique, c’est fascinant. Je suis époustouflée par l’exposition ; mettre en parallèle les travaux de Tolkien et les œuvres des collections de la BnF, c’est fantastique ! Il y a des dessins qui me touchent particulièrement, notamment ceux des bijoux de Lalique ; j’aime beaucoup la salle du Mordor avec la voix de Tolkien qui dit un poème. » Propos recueillis par Sylvie Lisiecki Délégation à la Communication Ci-dessus Pauline c h r o n i q u e s d e l a bnf nº87 I 9



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