Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°87 de jan/fév/mar 2020

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 28,0 Mo

  • Dans ce numéro : la BD à la BnF.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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collections Ruben Sobol, Portraitiste du tout-Paris artistique au cours des années 1920 et 1930, Ruben Sobol (1889-1944) a photographié de multiples personnalités du monde du spectacle. Les quelque trois cents tirages donnés par sa famille – et notamment ses arrière-petites-filles – à la BnF permettent de découvrir ce photographe méconnu. D’origine russe, Ruben (ou Rubin) Sobol émigre à Paris en 1911. D’abord au service de plusieurs portraitistes établis – dont Paul Darby – il ouvre quelques années plus tard son propre studio rue du Dragon. En 1918, il s’installe au cœur du Paris de la fête et des plaisirs, au 18 boulevard Montmartre. Acteurs, meneuses de revues ou vedettes de music-hall comme Maurice Chevalier et Joséphine Baker défilent dans son studio, qui a pour slogan « Les photographies R. Sobol lancent et classent ». Après la liquidation du studio en 1933, Sobol exerce comme artisan photographe à différentes adresses, avant de s’établir rue de Monceau en 1938. Menacé parce que juif, il se réfugie à Cannes en 1940, puis regagne la capitale fin 1943. Arrêté photographe des Années folles devant le Moulin Rouge lors d’une rafle en 1944, il est déporté à Auschwitz où il meurt la même année. Avant même sa disparition tragique, son fonds photographique, qui comptait 50 000 négatifs en 1933, a probablement été pillé. Des trois cents photographies données à la BnF, une centaine a rejoint les collections du département des Arts du spectacle : elles représentent notamment Mistinguett, Lucienne Boyer, Albert Préjean, Jenny Golder ou Raquel Meller. Les portraits hors spectacle, pris majoritairement à la fin des années 1930 et sous l’Occupation, ont quant à eux été remis au département des Estampes et de la photographie. Ce don favorise la redécouverte d’un photographe dont l’œuvre constitue un témoignage précieux sur la vie parisienne pendant l’entredeux-guerres. Arnaud Nemet, donateur À gauche Ruben Sobol, La danseuse de revue Jickiss dans le costume de la Reine des Paradis au Palace, 1923 BnF, Arts du spectacle En haut Ruben Sobol, La danseuse américaine June Day à Paris, Une du magazine La Rampe, 1929 BnF, Arts du spectacle c h r o n i q u e s d e l a bnf nº87 I 39



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