Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
Chroniques n°87 jan/fév/mar 2020
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°87 de jan/fév/mar 2020

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 28,0 Mo

  • Dans ce numéro : la BD à la BnF.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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La BD à la BnF Acteur majeur du patrimoine de la bande dessinée, la BnF conserve la plus grande collection du domaine franco-belge en Europe, depuis les premières histoires en images du XIX e siècle jusqu’aux romans graphiques contemporains. Au fil des années, elle est devenue un lieu d’accueil et de valorisation de la BD sous toutes ses formes. L’histoire de la constitution des collections de bande dessinée à la BnF est intimement liée à l’histoire du médium luimême, oscillant depuis son apparition entre image et texte, presse et livre, lectorat adulte et public jeunesse. La plus grande collection en Europe Disséminées dans les fonds de plusieurs départements en raison du caractère hybride d’un genre tenant à la fois des arts graphiques et textuels, les collections de bandes dessinées de la Bibliothèque sont peu connues du grand public. Avant même l’apparition du terme, les premières productions éditoriales annonçant la naissance du médium entrent, via le dépôt légal de l’image, dans les collections du département des Estampes. C’est là que, tout au long du XIX e siècle et jusqu’à l’entre-deux-guerres, sont rassemblées les publications de ceux que l’on considère désormais comme les pionniers de la BD – Töpffer, Cham, Gustave Doré, Caran d’Ache, Steinlen. Leurs œuvres voisinent avec les images d’Épinal des maisons Pellerin et Quantin, puis avec les albums de Hergé, de Calvo et de E. P. Jacobs. Pendant plusieurs décennies, certaines séries, comme par exemple les premiers albums de Bécassine, entrent tantôt dans les fonds du département des Estampes, tantôt dans ceux du département des Imprimés, reflet de l’hésitation originelle entre les dimensions visuelle et littéraire de la bande dessinée. Un basculement s’opère au début des années 1960 en faveur du département des Imprimés qui devient le principal destinataire du dépôt légal de la bande dessinée. Puis ces fonds Dessin © Chloé Cruchaudet LA BANDE DESSINÉE À LA TOUTE UNE BnF, HISTOIRE rejoignent, à compter de l’ouverture du site François-Mitterrand en 1996, ceux du département Littérature et art, enrichis en 2008 par l’accueil en son sein du Centre national de littérature pour la jeunesse. « Longtemps, la Bibliothèque a abrité ce trésor patrimonial et culturel sans l’avoir réellement découvert », souligne Jean-Marie Compte, directeur du département Littérature et art, qui estime aujourd’hui à près de 120 000 le nombre d’albums de bande dessinée conservés à la BnF, « ce qui représente la plus grande collection en Europe pour le domaine franco-belge ». Un pan oublié de l’histoire de la bande dessinée Tout impressionnant qu’il soit, ce chiffre ne rend pas compte de la masse de planches et de strips publiés aux XIX e et XX e siècles dans la presse française, qu’il s’agisse des illustrés pour enfants comme Les Belles Images, La Semaine de Suzette ou L’Épatant, de la presse quotidienne ou des magazines de bande dessinée qui fleurissent à partir des années 1930, avec Le Journal de Mickey, Robinson, Junior, continués ensuite par Tintin, Pilote puis Métal hurlant, Fluide glacial ou (À suivre). Entamée en 2006, l’entreprise de numérisation d’une partie des collections de presse patrimoniales conservées à la BnF, ainsi qu’à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image – partenaire de longue date de la BnF – et leur mise en ligne dans la bibliothèque numérique Gallica ont permis de prendre la mesure de ce continent encore largement inexploré. En donnant à voir une production massive ayant rarement fait l’objet d’une publication en album, la numérisation de la presse ancienne a conduit amateurs et chercheurs à découvrir un pan oublié de l’histoire de la bande dessinée. En témoignent notamment les travaux d’Antoine Sausverd sur son blog Töpfferiana (voir p. 31) ou ceux de Benoît Peeters qui, dans La Bande dessinée entre la C H R O N I Q U E S D E L A BnF Nº87 I 23



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