Chroniques n°86 aoû à déc 2019
Chroniques n°86 aoû à déc 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°86 de aoû à déc 2019

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 5,9 Mo

  • Dans ce numéro : Tolkien...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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manifestations Échos de recherche Conférences Léopold Delisle I La Bande dessinée entre la presse et le livre. Fragments d’une histoire Mardi 5 et 12 novembre 2019 BnF I Richelieu I Auditorium Colbert Voir agenda p.14 Pour une histoire de la bande dessinée La BnF reçoit l’écrivain Benoît Peeters pour deux conférences consacrées à la bande dessinée francophone, à l’occasion de la publication de son ouvrage La Bande dessinée entre la presse et le livre. « J’ai beau faire, tout m’intéresse »  : ces mots de Paul Valéry – auquel il a consacré un livre en 2014 – peuvent tout aussi bien s’appliquer au travail que Benoît Peeters mène depuis près de quarante ans. Biographe de Hergé et de Derrida, scénariste du cycle des Cités obscures dessiné par son ami François Schuiten, mais aussi réalisateur, romancier, fin gastronome – Peeters est, selon ses propres termes, un « éclectique obsessionnel ». L’ouvrage et les deux conférences qu’il consacre à l’aventure de la bande dessinée francophone, depuis Töpffer jusqu’au roman graphique contemporain, témoignent à la fois de cette curiosité toujours en éveil et du plaisir qu’il éprouve à partager les « fragments » d’une histoire qui reste encore à écrire. Le parcours proposé par Peeters ne se veut pas exhaustif  : à travers le récit des grands jalons de l’histoire de la bande dessinée, depuis Caran d’Ache et Steinlen jusqu’à Riad Sattouf, en passant par Pilote, Métal hurlant et À suivre, il invite à explorer les rayonnages de sa bibliothèque rêvée. On y croise Bécassine, Barbarella, Tintin, Corto Maltese ou Gaston Lagaffe, autant de figures qui peuplent notre mémoire collective et font ressurgir, au fil des images, des souvenirs plus ou moins lointains, plus ou moins intimes. Pour autant, la démarche à l’œuvre dans La Bande dessinée entre la presse et le livre n’est pas celle d’un collectionneur nostalgique, mais plutôt celle d’un enquêteur interrogeant les définitions étroites d’un médium dont la pluralité des dénominations (BD, roman graphique, comic strip, manga, ou encore neuvième art) dit bien la difficulté à le circonscrire. « J’ai toujours été favorable à une définition poreuse », souligne Peeters  : fondamentalement hybride, oscillant depuis le xix e siècle entre l’univers de la presse et celui du livre, entre public jeunesse et lectorat adulte, la bande dessinée telle qu’elle est ici cartographiée se caractérise par la perméabilité de ses frontières – 18 I c h r on i que s de l a bnf nº86 Planche originale des Cités obscures - Les Murailles de Samaris (Casterman, 2007). En 2013, Benoît Peeters et François Schuiten ont fait don à la BnF de 400 planches originales. Avec l’aimable autorisation de l’auteur et des Éditions Casterman Conférences Léopold Delisle La Bande dessinée entre la presse et le livre Fragments d’une histoire Benoît Peeters Publication Benoît Peeters La Bande dessinée entre la presse et le livre. Fragments d’une histoire Éditions de la BnF 128 pages, 25 € qu’elles soient formelles ou disciplinaires. Car si l’histoire de la bande dessinée a longtemps été celle des albums publiés, plusieurs facteurs ont contribué ces dernières années à un changement de perspective dont témoigne la démarche de Benoît Peeters. Le travail de valorisation mené par la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême ainsi que la numérisation massive des titres de presse du xix e et du début du xx e siècle par la Bibliothèque nationale de France ont permis aux chercheurs de révéler une production considérable, qui n’avait pas nécessairement fait l’objet de publications sous forme d’albums. La mise en ligne dans Gallica de ces journaux, mais aussi de quantité d’images d’Épinal, conduit à reconsidérer la « mutation dans le régime des images » que constitue l’apparition de la bande dessinée et à revenir sur les croyances que l’on peut avoir au sujet de ses lieux et dates de naissance, ses publics supposés, ses modalités de lecture. En invitant à replacer la bande dessinée « entre la presse et le livre », Benoît Peeters plaide pour une approche décloisonnée de son histoire et offre à son lecteur un aperçu gourmand des richesses qu’elle a à offrir. o Mélanie Leroy-Terquem Délégation à la Communication
manifestations Échos de recherche Colloque I Nathalie Sarraute  : vingt ans après Jeudi 17 octobre 2019 BnF Richelieu I Auditorium Colbert Vendredi 18 octobre 2019 Institut d’études avancées de Paris, Hôtel de Lauzun Voir agenda p.21 Vingt ans après la disparition de Nathalie Sarraute, un colloque propose de nouvelles perspectives d’interprétation de son œuvre. Romancière, auteure dramatique et essayiste, Nathalie Sarraute a laissé une vision des mots et du monde portée par une écriture en évolution permanente. Annonciatrice du nouveau roman, elle avait diagnostiqué avec clairvoyance l’état d’usure du roman contemporain, pétrifié dans la répétition des schémas de la fiction réaliste. Influencée par les recherches formelles de Marcel Proust, de James Joyce ou encore de Virginia Woolf, elle avait très tôt perçu les normes narratives traditionnelles et la figure en apparence indépassable du personnage, comme autant de poids morts empêchant le créateur de poursuivre « la recherche d’une matière inconnue ». Elle a bâti sur ces fondements une œuvre d’une rare exigence formelle et d’une originalité remarquable, qui témoigne encore aujourd’hui de l’acuité avec laquelle elle avait entrepris de déchiffrer les automatismes de la pensée humaine. Son œuvre a, depuis, été longuement commentée et analysée. Publiés de son vivant dans la Bibliothèque de la Pléiade, ses textes dramatiques sont toujours mis en scène, tandis que ses romans continuent d’être lus et étudiés. Refusant les lectures psychologisantes, Nathalie Sarraute avait fourni les cadres de compréhension de sa propre œuvre, qui continuent dans une très large mesure à en déterminer la réception. L’ambition de ce colloque est d’ouvrir des perspectives inédites sur l’œuvre de l’écrivain. Une nouvelle génération de chercheurs s’attache à replacer cette œuvre dans son contexte historique, social et littéraire et à interroger les interdits dressés par la romancière elle-même. Sa biographie était-elle réellement de si peu d’importance dans son travail d’écrivain ? Était-elle si objective en présentant son travail comme un travail solitaire ? Son genre était-il vraiment sans rapport avec son écriture ? Telles sont quelques-unes des questions qui seront soulevées par les intervenants afin d’explorer les possibilités nouvelles d’interprétation d’une œuvre qui reste puissamment subversive. o Olivier Wagner Département des Manuscrits Nathalie Sarraute, à la recherche d’une matière inconnue c h r on i que s de l a bnf nº86 I 19



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