Chroniques n°85 avr à jui 2019
Chroniques n°85 avr à jui 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°85 de avr à jui 2019

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 22,9 Mo

  • Dans ce numéro : le monde en sphères.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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8 DOSSIER EXPOSITIONS RICHELIEU LE MONDE EN SPHÈRES 1 LE GLOBE, UNE VISION DU MONDE Le Monde en sphères Du 16 avril au 21 juillet 2019 BnF I François-Mitterrand Commissariat Catherine Hofmann, conservatrice en chef au département des Cartes et plans, BnF François Nawrocki, conservateur en chef, directeur adjoint de la Bibliothèque Sainte-Geneviève Présentée dans une première édition au Louvre Abu Dhabi en 2018, cette exposition raconte l’histoire de la représentation sphérique du monde au fil des siècles. Au cœur d’un parcours de près de 200 pièces, site François- Mitterrand, une quarantaine de globes et de sphères souvent uniques, issus pour la plupart des collections de la BnF, sont mis en lien avec des œuvres qui en éclairent la production, les usages et la dimension symbolique. Entretien avec les deux commissaires. Jean-Yves Sarazin (1967-2016), conservateur général, ancien directeur du département des Cartes et plans, BnF Avec le concours de la Bibliothèque Sainte-Geneviève Exposition virtuelle expositions.bnf.fr/monde-en-spheres En partenariat avec Le Figaro, Le Figaro magazine, Connaissance des arts et France Télévisions Chroniques  : Quel est le propos de cette exposition ? François Nawrocki  : Elle retrace 2 500 ans d’une histoire de la connaissance et des représentations du ciel et de la Terre à travers les globes et les sphères qui les ont matérialisées. Notre approche tisse ensemble les fils de l’histoire des sciences, des représentations et de la dimension philosophique ; elle s’intéresse aussi de près à la dimension esthétique et symbolique de ces objets. Elle montre comment la vision du monde évolue et se renouvelle, depuis l’invention du modèle sphérique dans Cette exposition a été présentée du 23 mars au 2 juin 2018 au Louvre Abu Dhabi Pour cette première étape, elle a été organisée par la Bibliothèque nationale de France, le Louvre Abu Dhabi et l’Agence France-Muséums 1 Guiard des Moulins, Bible historiale de Jean de Berry 1380-1390 BnF, Manuscrits 2 Jérôme Martinot, (1671-1724), Sphère armillaire géocentrée et « mouvante », entre 1709 et 1718 Sphère en cuivre doré, support en bois doré BnF, Cartes et plans 3 Leonetto Cappiello, Le Cacao Poulain inonde le monde, 1911, lithographie. BnF, Estampes et photographie Journée d’étude « Les globes et sphères, 2 000 ans d’histoire » vendredi 7 juin 2019 9 h 15 – 18 h Petit auditorium CHRONIQUES DE LA BnF Nº85 En page 6 Globe céleste, Espagne, XI e siècle. Cuivre gravé BnF, Cartes et plans l’Antiquité jusqu’à la conception d’un cosmos infini en perpétuelle expansion. Nous avons voulu mettre au cœur du parcours des globes et sphères exceptionnels qui sont mis en lien avec des pièces et des œuvres très diverses  : cartes, bien sûr, mais aussi vestiges archéologiques, monnaies et camées, manuscrits, estampes, peintures…C.  : Comment la représentation du monde sous forme de sphère s’est-elle construite ? Catherine Hofmann  : D’abord à travers l’observation des astres et de leurs
DOSSIER EXPOSITIONS RICHELIEU LE MONDE EN SPHÈRES 2 F. N.  : Un autre propos de l’exposition est de montrer comment progressivement, sans perdre un certain nombre de fondements théoriques ou de méthodes établis au fil des siècles, on en arrive à des conceptions de l’univers de moins en moins finies et fixistes, ou si l’on préfère, de plus en plus ouvertes et évolumouvements autour de la Terre. Mais cette conception a aussi une origine philo sophique  : les savants ont vu dans la sphère une forme géométrique parfaite qui ne pouvait donc qu’avoir été choisie par le créateur pour concevoir le monde. Dans l’Antiquité gréco-latine, le modèle qui s’impose est celui d’un monde clos composé de sphères concentriques portant astres et étoiles autour d’une Terre sphérique immobile. Le modèle va ensuite être complexifié d’un point de vue mathématique pour rendre compte des mouvements apparents des planètes, les « astres errants » autour de la Terre ; il est matérialisé par les premiers globes, dès le IVe siècle av. J.-C., et perfectionné par Claude Ptolémée d’Alexandrie au IIe siècle de notre ère. Le monde arabe a hérité des connaissances astronomiques perses, indiennes et surtout helléniques, à travers des traductions, notamment de Ptolémée. Entre le VIIIe et le XVIe siècle, des obser- vatoires à Damas, Bagdad, Maragha ou Istanbul ont permis d’enrichir et de préciser la connaissance des étoiles. Le globe céleste comme l’astrolabe sont parmi les instruments scientifiques les plus répandus dans le monde islamique. Dans l’Occident médiéval, les conceptions antiques sont redécouvertes pour l’essentiel à partir du XIe siècle grâce à des traductions arabo-latines ; elles sont réinterprétées selon les croyances chrétiennes, comme l’illustre une très abondante iconographie, plaçant l’enfer au centre du monde et l’empyrée, séjour de Dieu et des anges, à l’autre extrémité. 3 9



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