AUDITORIUMS FESTIVAL DE LA BnF entendre Adonis lire en arabe quelquesuns de ses poèmes et dire en français le pouvoir des mots, « entre ruines et enfance, éloignement et sang, amour et légendes ». Anna Gavalda, dont le premier livre offrait un titre en forme d’alexandrin, Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part, y dévoilera ce qu’elle nomme ses « vers de survie ». Toujours sur le thème de la poésie, Marie Desplechin animera un atelier intitulé « Les poèmes de mon enfance ». Et pour entrer en contact avec les voix des femmes de lettres d’antan, une performance conçue par Julie Gilbert permettra d’écouter, comme par un coup de téléphone de l’au-delà, celles de Simone de Beauvoir, Grisélidis Réal, Emily Dickinson, Sylvia Plath ou Fadwa Souleimane. Écrits par des autrices contemporaines, ces soliloques fictifs donnant la parole aux disparues permettront au public d’entrer en contact avec la littérature, via une bibliothèque sonore d’un nouveau genre. Stridentes ou paisibles, chevrotantes, haut-perchées ou bourrues, ces voix plurielles s’offriront aux oreilles des visiteurs venus s’aventurer dans La Bibliothèque parlante – une bibliothèque emplie d’échos et de vie. Mélanie Leroy-Terquem Délégation à la Communication 1 Judith Chemla 2 Denis Podalydès 3 Natalie Dessay 4 Lecture de poèmes dans le Jardin-forêt par Albane Gellé lors du Festival 2018 5 Performance de Denis Lavant, « l’homme-livre 2 », qui déclame à qui le lui demande de la littérature, lors du Festival 2018 5 « Un défi permanent aux lois de la pesanteur du langage humain », par Denis Lavant « La lecture à haute voix représente pour moi un des aspects essentiels du métier de comédien. Il ne s’agit plus d’être confronté à un rôle de fiction sous la conduite avisée d’un metteur en scène, mais plutôt de se frotter directement à l’auteur avec la partition de son propos en main. Il n’est plus question d’adopter une posture, ou un parcours psychologique ou émotionnel qui approcherait au plus près la vérité d’un personnage, mais de se mettre à l’écoute de la vision et de la pensée d’un auteur dans le dépouillement même de sa prose. C’est un peu un numéro de haute voltige, où votre unique sauvegarde réside dans l’attention du public. La complicité avec celui-ci est d’autant plus grande qu’il est plus conscient de la précarité de votre fonction de déchiffreur de feuilles volantes. J’aime ce défi permanent aux lois de la pesanteur du langage humain et cette liberté quasi foraine à faire retentir de la littérature. » Correspondance(s) de Charlotte Delbo et Louis Jouvet La correspondance inédite issue des fonds Charlotte Delbo (1913- 1985) et Louis Jouvet (1887-1951) est conservée en grande partie au département des Arts du spectacle de la BnF. Un montage d’extraits de cette correspondance (entre 1938 et 1949), de textes de Delbo et de leçons de Jouvet, lus par Judith Chemla et François Chattot, sera proposé et mis en scène par Claude-Alice Peyrottes. « La lecture de cette correspondance, confie-t-elle, met en lumière la profondeur des liens professionnels, intellectuels et amicaux de ces deux personnalités exceptionnelles. Deux artistes qui auront marqué, chacun à sa façon, l’histoire du théâtre et de la littérature ». 21