Chroniques n°85 avr à jui 2019
Chroniques n°85 avr à jui 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°85 de avr à jui 2019

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Bibliothèque nationale de France

  • Format : (210 x 270) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 22,9 Mo

  • Dans ce numéro : le monde en sphères.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 EXPOSITIONS UN AIR D’ITALIE UN AIR D’ITALIE Un air d’Italie  : l’Opéra de Paris de Louis XIV à la Révolution Du 28 mai au 1er septembre 2019 BnF I Bibliothèquemusée de l’Opéra Organisée par la BnF et l’Opéra national de Paris, l’exposition Un air d’Italie s’inscrit dans le cadre du 350e anniversaire de la grande institution. Elle retrace l’histoire, souvent mouvementée, de la première scène lyrique française, sous l’angle inédit de l’intrication continue des modèles français et italien. Ci-dessous Jean Berain, costume du roi Égée dans Thésée de Lully, fin XVII es., Gravure aquarellée BnF, Bibliothèque-musée de l’Opéra Commissariat Mickaël Bouffard, Centre de musique baroque de Versailles, Christian Schirm, Opéra national de Paris, Jean-Michel Vinciguerra, département de la Musique, BnF Les fameuses lettres patentes par lesquelles Louis XIV et son ministre Colbert accordent en 1669 un privilège d’opéra au poète et entrepreneur de spectacles Pierre Perrin illustrent à merveille la pérennité de l’influence italienne sur les arts du spectacle en France. Bien qu’établies « à l’imitation des Italiens », les académies d’opéra doivent promouvoir, à Paris comme en province, des « représentations en musique et en vers français ». C’est donc à la fois en réponse à une forme théâtrale venue de l’étranger et sous l’emprise d’un modèle italien toujours dominant qu’une réélaboration dans un style national naît en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Un des plus brillants exemples nous en est fourni par la figure du surintendant de la Musique du roi, le Florentin Jean- Baptiste Lully, qui rachète en 1672 le privilège de Perrin, rebaptise l’Opéra de Paris « Académie royale de musique » et invente une forme dramatique spécifiquement française – la tragédie en musique – promise à une grande fortune jusqu’à la Révolution. Le temps des querelles Après la mort de Lully en 1687, et jusqu’à la Régence, s’ouvre une période d’expérimentations impliquant de nombreux compositeurs et chorégraphes, notamment André Campra et Guillaume- Louis Pécour qui contribuent à l’éclosion d’un nouveau genre lyrique, l’« opéraballet », dans lequel la danse acquiert un statut égal à celui du chant. Dieux et héros de l’Antiquité cèdent leur place à des personnages modernes, Français, Italiens, Espagnols, Turcs, et tout le personnel comique que Lully avait soigneusement écarté de la scène lyrique Catalogue Sous la direction de Mickaël Bouffard et Jean-Michel Vinciguerra RMN/Éditions de la BnF 192 pages, 110 illustrations, 39 € réapparaît à travers les figures dansantes d’Arlequin et Polichinelle, issues de la commedia dell’arte. Gagnant en prestige et en renommée dans toute l’Europe, l’Opéra de Paris devient, au XVIIIe siècle, le terrain de nombreuses controverses, tant musicales et chorégraphiques qu’esthétiques. L’une des plus célèbres est la querelle des Bouffons qui fait rage en 1752, après l’arrivée à Paris d’une troupe de chanteurs italiens interprétant La Serva padrona de Pergolèse. Féroce, elle oppose les partisans de l’opéra napolitain, regroupés derrière Rousseau, à ceux de la musique française qui, choqués de voir des « histrions ultramontains » profaner ce temple du goût qu’est l’Opéra de Paris, en appellent à Rameau, vu comme le garant du grand genre de la tragédie. Pendant tout le siècle, alternent ainsi des périodes de restauration de l’ancien répertoire musical national et des moments d’ouverture, comme en 1778, lorsque le directeur de l’Opéra programme une saison d’opere buffe et souffle à dessein sur les braises d’une nouvelle querelle franco-italienne, celle des Gluckistes et des Piccinnistes. À travers 130 pièces mêlant archives, partitions, dessins de costumes, projets de décors, estampes et huiles sur toile, l’exposition montre comment, né de l’hybridation des goûts français et italien, l’Opéra de Paris n’a cessé d’exercer sa mission dans une tension permanente entre référence à un modèle transalpin et affirmation d’une ambition nationale. Jean-Michel Vinciguerra Département de la Musique CHRONIQUES DE LA BnF Nº85
HORS LES MURS Hors les murs DANS LES CO LECTIONS DE LA BNF Afin de mieux faire connaître ses trésors, la BnF ouvre ses collections à des musées ou des bibliothèques partout en France Château royal, Amboise 1519 La mort de Léonard, naissance d’un mythe Du 2 mai au 1er septembre 2019 Pour célébrer les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci (le 2 mai 1519 à Amboise), l’artiste mythique appelé dans le Val de Loire par François I er, le département des Estampes et de la photo graphie de la BnF présente au château royal d’Amboise une sélection de gravures. À partir des Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes de Giorgio Vasari, dont un bel exemplaire de l’édition de 1568 est présenté en ouverture de l’exposition, un mythe s’est créé autour de la mort de l’artiste  : pour mieux souligner le rang atteint par le maître, le biographe le fait mourir dans les bras de François I er. Au fil des siècles, le thème de la mort de cet artiste dans les bras du roi devient Commissariat Corinne Le Bitouzé et Gennaro Toscano, BnF Jean-Louis Sureau, Château royal d’Amboise un excellent prétexte pour souligner la magnanimité du souverain, prince des arts et grand mécène ; il est immortalisé par les artistes dès la seconde moitié du XVIIIe siècle pour illustrer un épisode de l’histoire de France. Ainsi, le peintre François-Guillaume Ménageot présenta au Salon de 1781 une grande toile représentant Léonard de Vinci mourant dans les bras de François I er, aujourd’hui exposée au château d’Amboise. Ce tableau fit l’unanimité et fut reproduit à travers un nombre important d’estampes. La circulation de ces images permit la vulgarisation de ce sujet qui appartient désormais à l’histoire nationale. Gennaro Toscano Direction des Collections Ci-dessus Joseph-Théodore Richomme et Claude-Marie- François Dien, La Mort de Léonard de Vinci, d’après Ingres, eau-forte et burin, BnF, Estampes et photographie Ci-contre Asher ben Jehiel, Abrégé du Talmud [Milan], v. 1480, Parchemin BnF, Manuscrits Hors les murs PRÊTS REMARQUABLES DE LA BNF Musée Bonnard, Le Cannet Au fil des jours. Les agendas de Bonnard (1927-1946) 17 L’intégralité des vingt agendas que Pierre Bonnard a tenus entre 1927 et 1946, provenant du département des Estampes et de la photographie, est exceptionnellement présentée dans cette exposition. Un ouvrage coédité par les éditions L’Atelier contemporain, les Éditions de la BnF et le musée Bonnard accompagne l’exposition. Musée d’Orsay, Paris Le Modèle noir Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris Manuscrits hébreux d’Italie Du 15 mars au 9 juin 2019 Commissariat Céline Chicha-Castex, BnF Du 25 mars au 21 juillet 2019 Prêt de 100 pièces DANS LES COLLECTIONS DE LA BNF Du 20 mars au 22 septembre 2019 Commissariat Claire Decomps, mahJ, Laurent Héricher, BnF La BnF expose, au sein du parcours permanent du musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris, seize manuscrits hébreux écrits et/ou enluminés en Italie du Moyen Âge à l’époque moderne exceptionnellement sortis de ses réserves.



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