par la France, organisent toutes deux en alternance ce que l’on doit bien appeler de grands shows populaires et patriotiques destinés à montrer à leur population et au reste du monde, les grandes avancées scientifiques de la planète mais aussi la réalité culturelle et la diversité d’un monde que bien peu appréhendent alors. Nous sommes en effet à cette époque en pleine révolution industrielle et à un moment de son histoire où l’Europe se lance dans l’aventure coloniale. Puis, pour organiser les expositions, s’assurer de leur qualité mais aussi éviter l’anarchie à mesure que de nouveaux pays vont prétendre accueillir eux aussi de telles expositions, une organisation intergouvernementale est créée en 1928 – le Bureau international des exposition (BIE) dont le siège est à Paris, à charge pour elle de poser les principes et les règles pour les futures expositions universelles et internationales. Voilà pour le rappel historique qui me semblait nécessaire. Aujourd’hui, quelque 170 États sont membres du BIE et s’inscrivent dans l’esprit d’ouverture, de concorde et d’échange qui préside à ces événements. Pour répondre maintenant plus précisément à votre question, l’intérêt premier d’une présence réside dans la capacité offerte à mettre en avant, auprès d’un très large public (73 millions de visiteurs à l’exposition universelle de Shanghai en 2010 !) , ses succès ou réussites, son savoir-faire dans tel ou tel sujet en fonction de la thématique retenue par l’exposition. On se situe là dans une vraie logique de soft power et d’influence. Pour les plus petits États qui n’ont pas forcément la notoriété que peuvent avoir de plus grands, cela constitue aussi une formidable opportunité pour se faire connaître, pour exister au même niveau que les autres « grands pays » car chacun est égal dans les expositions, en un mot de consolider de fait leur existence en tant que sujet de droit international. Quant à la France, plusieurs réponses peuvent être apportées. Tout d’abord, compte tenu de son importance historique dans l’émergence des expositions mais aussi de la localisation à Paris du siège du BIE, on n’imagine pas la France ne pas en être partie prenante. Ce serait autrement vu comme une vraie faute politique. Ensuite, il faut bien le reconnaître, compte tenu de la qualité et de la diversité des participants et des délégations gouvernementales qui s’y succèdent, participer à une exposition internationale, lieu neutre par excellence, offre de multiples 28 opportunités de rencontres et d’échanges avec ces interlocuteurs. Bien sûr, sur les thématiques liées au sujet de ladite exposition mais souvent aussi pour traiter des sujets liés à l’actualité internationale ou à des problématiques bilatérales. Enfin, et c’est peut être là l’argument central et le plus pertinent selon moi, comment ne pas comprendre que ces expositions, et celle d’Astana s’inscrit pleinement dans cette dynamique, offrent de véritables plateformes d’opportunités Pascal Lorot et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères d’affaires. Sur un plan plus économique, ne l’oublions pas, le Kazakhstan est un pays riche, abondamment doté en ressources minières et minérales, qui offre de vrais potentiels de coopération. La France y a des positions plus qu’honorables. Au niveau des échanges commerciaux, nous sommes le sixième fournisseur du Kazakhstan. Pour ce qui est des investissements, nous nous situons au troisième rang international pour ce qui concerne les investissements directs, derrière la Chine et la Russie. La plus grande partie de mes efforts a porté sur cette dimension-là, celle de l’économie et des échanges. Avec pour objectif de faire de la diplomatie économique appliquée, d’apporter un appui effectif à nos entreprises pour qu’elles rencontrent des partenaires, ou consolident et renforcent les liens qu’elles avaient déjà avec certaines de leurs |