Choiseul Magazine n°1 jan à aoû 2017
Choiseul Magazine n°1 jan à aoû 2017
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°1 de jan à aoû 2017

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Choiseul France

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 10,0 Mo

  • Dans ce numéro : entretien avec Michael Fribourg.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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AFRIQUE L’AFRIQUE AU CŒUR DU PROCESSUS MONDIAL D’INNOVATION Longtemps restée à la marge des grandes évolutions économiques et sociétales de notre monde, l’Afrique s’impose désormais comme un acteur crédible sur la scène internationale. Le grand mouvement de digitalisation des économies et de leurs composantes que nous connaissons actuellement est un exemple fort du nouvel élan de l’Afrique. Le continent dispose aujourd’hui de nombreux atouts pour placer le digital et l’innovation comme piliers de son développement. La tendance actuelle s’appuie sur une croissance économique élevée accompagnée d’une amélioration notable de la situation sociale et politique, mais aussi d’un développement fort des initiatives entrepreneuriales tournées vers les technologies innovantes et disruptives sur tout le continent. Cette capacité à innover, couplée au dynamisme d’une jeunesse chaque jour plus nombreuse, offre un terreau particulièrement fertile à l’innovation. On observe d’ailleurs ces dernières années que les pays qui accusent un retard technologique notable sur les économies plus matures bénéficient de certains atouts qui leur permettent de suivre un processus de rattrapage et de faire de véritables sauts technologiques. Ceux-ci doivent toutefois disposer d’un marché en mesure de soutenir ce mouvement, de politiques publiques actives pour offrir un cadre propice à son développement, et d’acteurs privés dynamiques prêts à financer les initiatives de ces nouveaux entrants. Pour corroborer cette évolution, dans le Global Innovation Index 2016, indice mondial de référence sur l’évaluation des capacités d’innovation des pays, des pays comme Maurice (53 ème), l’Afrique du Sud (54 ème), le Maroc (72 ème) la Tunisie (77 ème), le LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE 14 Kenya (80 ème), ou le Rwanda (83 ème) se positionnent au niveau des économies à revenu intermédiaire telles que l’Argentine, l’Iran ou le Brésil. Ces résultats dépassent d’une manière générale ceux des économies de même niveau de développement, et témoignent de la capacité des pays africains à s’inscrire dans le processus mondial d’innovation. Parallèlement, les dirigeants africains ont pleinement pris la mesure de l’enjeu que représente l’innovation pour leurs pays. Ils ont fait, à ce titre, du développement de la jeunesse et de la science, de la technologie et de l’innovation, des éléments fondamentaux de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. « En Afrique plus qu’ailleurs, la révolution numérique se place comme l’accélérateur du processus d’innovation
UN CONTEXTE FAVORABLE À L’INNOVATION Dans ce contexte favorable, l’étude McKinsey, Lions go to digital, affirme qu’internet pourrait contribuer au PIB annuel du continent africain à hauteur de 300 milliards de dollars à l’horizon 2025. Selon Amadou Mathar Ba, ancien directeur marketing de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal, « le développement du continent ne peut être dissocié de celui du numérique. Dans tous les pays du monde, l’accès au 15 AFRIQUE numérique favorise une croissance du PIB. Cette tendance est déjà observée en Afrique. Le marché potentiel est énorme et se confirme au fur-et-à mesure que les citoyens sortent de la pauvreté absolue grâce à cet outil ». Néanmoins 75% des pays d’Afrique subsaharienne figurent parmi les moins connectés de la planète. Bien que dans les grandes capitales de la révolution numérique du continent (Alger, Casablanca, Dakar, Lagos, Abuja, Le Cap, Johannesburg, Nairobi, Addis-Abeba, Le Caire, Alexandrie) 21% des résidents passent plus de 10 heures par jour sur internet et 57% d’entre eux « surfent » régulièrement sur les réseaux sociaux selon McKinsey. Le taux de connexion à internet reste encore faible en raison d’un territoire encore largement sous-équipé. De fait, le mobile reste l’outil principal du développement technologique. Les revenus issus de la téléphonie mobile représentent 3,7% du PIB sur le continent africain, soit le triple des économies des pays développés. L’application de paiement par mobile kenyane M-Pesa, aujourd’hui utilisée par quelques 18 millions de personnes, a véhiculé depuis sa création 30 milliards d’euros de transfert et s’exporte partout en Afrique, en Inde, ou même en Europe de l’Est. Elle fait du Kenya l’un des pays leaders dans la fintech, et témoigne de l’avance de certains pays africains sur les pays développés en termes d’utilisation des nouvelles technologies. Pour le compte de Paris&Co, bras armé de la ville de Paris pour sa coopération internationale, Choiseul Associates a conduit récemment une mission visant à l’identification des principaux pôles d’innovation et des incubateurs les plus performants à l’échelle du continent africain, l’objectif étant de sélectionner les futurs partenaires numériques africains de notre donneur d’ordre.



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