ASSOCIATION CROIX-ROUGE Les commerçants solidaires de la maraude Cette année, trois commerçants de la ville ont apporté leur écot aux maraudes de la Croix-Rouge en faisant don de denrées ou de plats chauds pour les sans-abri. Réception des thermos de soupe au Café Bleu La boulangerie Chez Marlène donne ses invendus Chartrain depuis vingt ans, Laurent Reverre est patron du bar-tabac brasserie Le Reverdy. Depuis un mois, épaulé par sa femme et sa belle-mère, il fournit à la Croix- Rouge de la soupe préparée dans sa cuisine tous les vendredis. « En fait le vendredi cela tombe très bien car nous avons du couscous au menu, explique le propriétaire. Quand on se retrouve avec trois kilos de légumes qui ne nous servent plus, autant en faire une soupe. » C’est à madame El Mallouli, la belle-mère de Laurent Reverre, que l’on doit la fameuse soupe, dont elle a inventé la recette. « C’est toujours ma mère qui la prépare après le service », confie la gérante du Reverdy. « Je le fais parce que j’ai du temps et parce que j’en ai envie ». 34 VOTRE VILLE 196/JANVIER 2020 Fannie et Antoine Brethereau, propriétaires du Café Bleu, installé au pied de la cathédrale, ont, eux, été contactés pour préparer la soupe du samedi soir. « Nous en avons parlé aux cuisiniers qui ont tout de suite accepté, raconte Antoine. C’est quelque chose qui ne nous prend pas beaucoup de temps et qui ne nous coûte rien. Nous n’avions aucune raison de refuser ! » Au menu, des potages variés comme la soupe à l’oignon, le velouté de butternut ou encore le velouté de châtaigne « qui était à la carte cet automne », précise le restaurateur. Lutter contre le gaspillage L’association vient déposer ses thermos tous les mercredis « ce qui nous laisse le temps de nous organiser. » Le Café bleu procède ainsi tout le mois de décembre et compte bien recommencer l’année prochaine. « Ce sont les Chartrains qui nous font vivre, alors nous nous sentons concernés par tout ce qui se passe ici. » Marlène Boehm, propriétaire de la boulangerie Chez Marlène, place des Halles, a décidé d’offrir aux maraudes du pain, des pâtisseries ou encore des viennoiseries. « C’est impossible de tout vendre, il nous reste toujours des choses, constate-t-elle. Plutôt que de jeter je préfère donner, c’est aussi une façon d’éviter le gaspillage. » La boulangère, qui a commencé sa distribution en décembre, continuera jusqu’à la fin de la maraude, au mois de mars. La Croix-Rouge de Chartres recherche activement d’autres commerçants susceptibles de l’aider en donnant de la nourriture ou même des vêtements. |