LES CHRONIQUES GRAND ANGLE.../... et l’évolution de la société américaine à ses débuts est un sujet passionnant et un terreau inépuisable d’histoires. De quand date votre rencontre ? J.F. – Au début des années 2000, j’animais un atelier BD pour adolescents. La plupart y venaient pour passer un bon moment plus que pour devenir dessinateur. Et puis Paul est arrivé avec ses trois poils au menton. Son dessin n’était pas parfait, mais j’y ai tout de suite vu une maturité hors norme qui ne demandait qu’à éclore. Il était (déjà) très humble et il écoutait mes conseils. J’ai alors décidé de le confier à des auteurs bien plus confirmés que moi pour qu’il progresse encore. Il y eut ensuite la rencontre avec Bamboo Édition, chez qui je venais d’arriver. Ils furent impressionnés par le talent du jeune Paul, alors tout juste âgé de 17 ans. Le dossier de L’Héritage du diable fut alors envoyé et ce fut le début d’une longue collaboration. Votre façon de travailler a-t-elle évolué depuis L’Héritage du diable ? J.F. – Je fais partie de ces scénaristes qui préfèrent livrer leur script sous forme de petits story-boards. Sur les deux premiers tomes de L’Héritage du diable, Paul les suivait scrupuleusement. L’idée était qu’il puisse se consacrer au dessin sans avoir à se soucier de la narration. Aujourd’hui, il a toute latitude de changer mon story qui est de moins en moins précis. Ce qui est étonnant, c’est que je reconnais tous mes trucs dans la mise en scène de Paul… mais en nettement mieux !.../... Ci-dessous, le storyboard de Jérôme Félix pour l’une des premières planches de l’album. Ci-dessous, la version finale par Paul Gastine. si on m’avait dit que tu claquerais avant moi, l’ami… maman !!! |