Ci-dessus : Le centre de contrôle du télescope James Clerk Maxwellau sommet du Mauna Kea, à Hawaii. Il s’agit d’un observatoire fonctionnant à la limite entre l’infrarouge lointain et les ondes radio, ce qui permet d’étudier la matière interstellaire froide typique des cœurs préstellaires. Crédit : Simon Coudé. Simon Coudé est étudiant au doctorat en astrophysique avec le professeur Pierre Bastien au Centre de Recherche en Astrophysique du Québec (CRAQ)/Université de Montréal. 30 Astronomie-Québec Janvier/février 2015 gaz atomique d’hydrogène neutre, d’autres composants plus rares peuvent avoir un impact significatif sur les processus physiques qui s’y déroulent. C’est le cas de la poussière interstellaire, ces amalgames de molécules complexes et de minéraux de différentes tailles (µm à mm) qui représentent seulement 1% de la masse totale des nuages moléculaires géants [3]. La nébuleuse d’Orion (Messier 42) est l’un des exemples les plus connus de nuage moléculaire servant de pouponnière d’étoiles (image frontispice et page suivante, à droite). Puisqu’ils servent de matériaux de [3] Lequeux, J., Falgarone, É., & Ryter,C. 2002. Le milieu interstellaire. EDP Sciences/CNRS Éditions. construction pour les futurs systèmes stellaires, mon sujet de recherche consiste à caractériser les propriétés physiques des grains de poussière à l’intérieur des régions de formation stellaire. Plus spécifiquement, j’étudie la poussière interstellaire à l’intérieur du nuage moléculaire géant d’Orion à l’aide d’observations dans l’infrarouge lointain et le radio. À ces longueurs d’ondes, seule la matière interstellaire froide est visible, ce qui nous permet d’étudier les nuages primordiaux, les cœurs préstellaires, dans lesquels naissent les étoiles. L’objectif est de pouvoir caractériser précisément leur composition, leur taille et leur température afin de déduire, entre autres, leur masse totale. Il est ainsi possible à partir de ces informations de |