Image 8a Images 8a (ci-dessus) et 8b (ci-dessous) : Prises par Yves Tremblay à partir de Vaudreuil- Dorion (Québec). Télescope AstroTech ATRC8 de 200 mm (8″) de diamètre à ƒ/5.2 (réducteur de focale AstroPhysics CCDT67 0,65×), caméra QHY9 (5,4 µ/pixel), filtres Baader. Ci-dessus, en luminance (sans filtre), 13 poses de 180 secondes chacune. Ci-dessous, en hydrogène alpha (Hα), 12 poses de 600 secondes chacune. Image 8b combinaison de 13 poses de 180 secondes, on ne peut pas voir de trace significative des nœuds de HH‐39 dans le ciel de la banlieue ouest de Montréal ! Par contre, avec l’utilisation d’un filtre Hα pour 12 poses de 600 secondes, on voit apparaitre quelques points pâles pouvant être associés à HH‐39 ! Nous avons donc tenté d’isoler le secteur de HH‐39 par des réductions différentielles d’image. Nous avons utilisé l’image prise en luminance (image 8a, ci-dessus au centre) et l’avons soustraite de celle prise en Hα (image 8b, ci-dessous au centre). L’image résultante est l’image 9 (page suivante). Le résultat de (Hα moins luminance) nous permet de constater que plusieurs nœuds lumineux deviennent détectables sur les images d’Yves. Nous en avons identifié trois, soit A,C, et D. Quelques autres points lumineux sont peut-être aussi des nœuds appartenant à HH-39, dont une région intense qui est détectée juste au nord du nœud C ; ce serait peut-être un nouveau nœud ? Conclusion On remarque sur l’image 4 que le déplacement des nœuds n’est pas en harmonie entre les deux périodes mentionnées. Sur l’image de Jones et Herbig (en bleu) et sur celle de 1989 (en vert et rouge) on peut bien constater des déplacements non linéaires et de vélocité différente pour certains nœuds. L’article de Jones et Herbig nous présente des projections du déplacement sur le ciel de certains nœuds de HH‐39. Il est intéressant de constater que ceux-ci ont des mouvements tangentiels sur le ciel qui ne sont pas alignés sur une droite. Les nœuds D et E se déplacent sur un angle de position (PA) de 320°, le nœud A sur un PA de 348°, et le C sur un PA de 12°. Leur vélocité sur le ciel va de 60 km/s à 310 km/s ; voir le tableau 1. On sait que l’étoile R Monoceros est une étoile multiple, ce qui peut contribuer à de telles observations. On constate donc que des images d’amateurs, même sans utiliser de filtre spécifique, peuvent permettre de détecter certaines composantes de l’objet Herbig-Haro 39 et d’en suivre l’évolution 36 Astronomie-Québec Juillet/aout 2014 |