Photo : Chantal Leduc De près ou de loin Une analyse scientifique publiée récemment [1] estimait qu’une étoile semblable au Soleil sur cinq possède une planète semblable à la Terre qui orbite dans la zone habitable. Puisque la galaxie compte 304 millions d’étoiles comme le Soleil situées dans la zone habitable de la Galaxie, cela nous donne une possibilité de 60,8 millions de planètes Terre dans notre seule galaxie, car 304 millions divisé par cinq égale 60,8 millions. L’étude spécifie même que la plus proche de ces planètes pourrait se trouver à seulement 12 années-lumières de la Terre ! par Robert Giguère Sauf que les caractéristiques de ces planètes, que l’on dit pourtant « jumelles » de la Terre, sont très étendues. Par exemple, la taille va du simple au double. Or, on ne sait pas si de telles planètes pourraient entretenir une tectonique indispensable à la régularisation des taux de gaz carbonique dans leur atmosphère. Aussi, la zone habitable de ces planètes couvre des orbites qui vont de 0,5 à 2 unités astronomiques, incluant ainsi les orbites de Vénus et Mars. De plus, la moitié des ces planètes tournent autour d’étoiles de type K, dont le pic de lumière ne se prête pas à la photosynthèse — du moins, pas comme on la connait. Par-dessus tout, ces statistiques ne font pas la distinction entre les systèmes solaires chaotiques (ceux qui ont subit des perturbations gravitationnelles) et non chaotiques. Pourtant, dès la découverte des premières exoplanètes, les astronomes ont constaté que quelque chose clochait. On trouvait des géantes gazeuses collées sur leur étoile, alors que dans notre système, ces mêmes planètes sont placées loin dans la région externe du système solaire. La présence de géantes gazeuses proche de leur étoile serait l’indice qu’une migration des planètes s’est produite vers la région intérieure. Si on voulait se donner la peine de retrancher ces systèmes des statistiques, on pourrait rendre celles-ci plus fidèles à la réalité. 28 Astronomie-Québec Mai/juin 2014 |