Sous le Soleil Parmi les milliers d’étoiles de l’univers, l’étoile la plus proche de la Terre est celle que l’on nomme le Soleil. D’ou vient-elle ? Photo : S. Lemon par Stéphane Lemon Son histoire commence il y a près de 4,5 milliards d’années, dans un grand nuage moléculaire. Ces nuages existent un peu partout : on en observe particulièrement dans les bras des galaxies spirales comme la nôtre ; nous n’avons qu’à penser à la grande région de la nébuleuse d’Orion (page suivante, en haut à gauche). Le nuage d’origine a pu être enrichi par des restes de supernovae, c’està-dire des étoiles de générations plus anciennes encore qui ont expulsé dans l’espace des matériaux évolués qui l’ont enrichi. Ces générations d’étoiles massives précédant le Soleil ont pu ainsi contribuer à enrichir le nuage moléculaire à l’origine de notre étoile, en y dispersant des éléments chimiques plus lourds que l’hydrogène et l’hélium qui ont servi à la formation du système solaire et ainsi favorisé l’apparition de la vie sur la Terre. Dans l’espace, la gravité est faible, mais elle agit tout de même sur les atomes du nuage de gaz, qui s’attirent mutuellement les uns vers les autres. C’est par les effets de la gravité que le phénomène d’effondrement prend son origine et que les régions touchées du nuage gagnent en densité. Les parties centrales des régions touchées du nuage finissent par être soumises à des bombardements d’atomes qui sont attirés de l’extérieur vers l’intérieur, ce qui augmente la pression au centre, provoquant l’accroissement de la température. Cette région devient très chaude et a souvent la forme d’une sphère (voir l’image au bas de la page suivante ; cliquer pour lancer l’animation). Lorsque la température atteint les 10 millions de kelvins, des réactions thermonucléaires s’enclenchent, transformant l’hydrogène en hélium, ce qui libère de l’énergie, et les gaz s’ionisent et forment un plasma ; voilà que notre étoile est née ! Notons que le processus de formation de l’étoile, résumé ici, se produit sur des millions d’années. 28 Astronomie-Québec Mars/avril 2014 |