Les capricieuses du ciel Un dans la nuit Photo : N. Rivard par Normand Rivard L’idée que l’on se fait des étoiles variables est qu’elles changent de luminosité pour des raisons parfois mystérieuses. On a vu dans mes deux précédents articles dans Astronomie-Québec que ce n’était pas tout à fait le cas, car autant dans le cas des Mira que des binaires à éclipse, c’est la relation entre deux étoiles proches qui provoque un changement réel ou apparent de brillance. Il existe cependant au moins un type d’étoile qui correspond parfaitement au stéréotype : ces étoiles clignotent de manière très régulière sans raison apparente, puisqu’elle ne sont pas associées à une jumelle comme l’est Algol. Découverte intrigante La première étoile de ce genre a été remarquée en 1784 par l’Anglais Edward Piggott ; elle se trouve dans la constellation disparue d’Antinoüs, aujourd’hui fusionnée avec l’Aigle. À cette époque, il n’y avait que six étoiles variables connues de la science, mais cet astronome était convaincu qu’il devait en exister d’autres. Avec son ami John Goodricke, il démarra un programme d’observation dédié à ces astres étranges. C’est ainsi que Piggot découvrit la variabilité de η Aql (eta Aquilae), puis 12 Astronomie-Québec Mars/avril 2014 |