La Providence par Eddy Szczerbinski Sommes-nous seuls à en avoir profité ? La providence peut avoir un sens religieux, mais elle peut aussi avoir un sens lié au simple hasard. La question prend tout son sens quand on pense à l’astronomie et à la cosmologie, plus particulièrement en ce qui concerne la naissance et l’évolution de notre Univers. C’est un débat philosophique, voire même idéologique, qui fait rage et qui divise certains courants scientifiques. Sommes-nous les seuls à avoir profité de la providence ? Autrement dit, quelles sont les probabilités qu’il existe de la vie intelligente ailleurs — peu importe où — dans l’Univers ? Premièrement, mettons de l’avant quelques informations que nous avons concernant l’univers connu. En plus de la Voie lactée, notre Galaxie, nous en connaissons environ de 100 à 200 milliards d’autres. Nous savons aussi qu’une galaxie possède au moins 100 milliards d’étoiles ; cela représente donc une quantité « astronomique » d’étoiles pouvant abriter une planète compatible avec la vie. Il faut aussi compter que dans notre seule Galaxie, environ 10 nouvelles étoiles par année remplacent celles qui disparaissent. Les récentes découvertes réalisées, grâce entre autres aux satellites Hubble et Kepler, nous montrent que plusieurs étoiles ont un système planétaire semblable à celui du Soleil. Cette proportion est présentement estimée entre 50% et 90%. Parmi ces systèmes, il faut évaluer la proportion des planètes pouvant abriter la vie ; c’està-dire, ni trop proches de leur étoile (donc trop chaudes), ni trop loin (donc trop froides). Cependant, ce facteur d’éloignement devient de plus en plus discutable, car on découvre plusieurs formes de vie dites « extrémophiles » ; c’est-à-dire, vivant dans des conditions qu’on croyait trop 6 Astronomie-Québec Septembre-octobre 2012 |