dimanche 28 mars ARTE MAG N°13. LE PROGRAMME DU 27 MARS AU 2 AVRIL 2021 14 20.55 Cinéma Soirée Jeanne Moreau Le train Alors que la libération de Paris approche, des résistants tentent d’empêcher un train contenant d’inestimables œuvres d’art volées d’arriver jusqu’à Berlin. Par John Frankenheimer, un film épique avec Burt Lancaster et Jeanne Moreau. 1964 METRO-GOLDWYN-MAYER STUDIOS INC. ALL RIGHTS RESERVED Paris, début août 1944. Le colonel Franz von Waldheim, grand amateur d’art, a la haute main sur les œuvres dites « dégénérées » spoliées en France par les nazis. Alors que les Alliés poursuivent leur avancée vers la capitale, l’officier de la Wehrmacht accélère les opérations pour transporter vers l’Allemagne des dizaines de toiles signées Picasso, Miró, Degas ou encore Renoir. Informé par Mlle Villard de la nature du précieux chargement, le résistant Paul Labiche mobilise des cheminots pour empêcher le convoi de quitter le pays. PÉRILLEUX SAUVETAGE Peu après le début du tournage, Arthur Penn, auquel la réalisation avait été confiée, est débarqué par la production, Burt Lancaster l’ayant alertée du... train trop paisible que prenait le film. Le comédien fait appeler à la rescousse John Frankenheimer, qui l’avait déjà dirigé dans Le temps du châtiment et Le prisonnier d’Alcatraz, pariant, à raison, que sa mise en scène transformera en course contre la montre le périlleux sauvetage dont son personnage prend les commandes. Inspiré d’un récit que fit, aprèsguerre, Rose Valland, l’ancienne attachée de conservation du musée du Jeu de Paume sous l’Occupation, le trajet du convoi est ponctué de bombardements alliés sur les gares, mais surtout des sabotages héroïques commis par les cheminots résistants auxquels Le train rend hommage. Réunissant aux côtés de Burt Lancaster une poignée de comédiens français, parmi lesquels Michel Simon, Suzanne Flon et Jeanne Moreau, un film d’action historique mené de main de maître, diffusé par ARTE en version restaurée. (The Train) Film de John Frankenheimer (France/États-Unis/Italie, 1964, 2h07mn, noir et blanc, VF/VOSTF) - Scénario : Franklin Coen et Frank Davis, d’après Le front de l’art – Défense des collections françaises, 1939-1945 de Rose Valland - Avec : Burt Lancaster (Paul Labiche), Paul Scofield (le colonel von Waldheim), Jeanne Moreau (Christine), Suzanne Flon (Mlle Villard), Michel Simon (Papa Boule) Production : Les Films Ariane, Les Productions Artistes Associés, Dear Film Produzione Version restaurée Voir aussi à 0.00 le documentaire de Laurence Thiriat sur la collection d’œuvres d’art volées de HermannGoering. NOUVELLES EDITIONS DE FILMS 23.05 Soirée Jeanne Moreau Jeanne Moreau L’affranchie Disparue le 31 juillet 2017, à l’aube de ses 90 ans, « Mlle Moreau » a placé sa vie et sa carrière sous le signe de la liberté. Flash-back sur les films – et les réalisateurs – qui l’ont révélée au public en même temps qu’à elle-même. « Dès qu’il y a une nouvelle vague quelque part, on sonne à ma porte », se plaisait-elle à affirmer. Formée à la Comédie-Française, Jeanne Moreau traverse une décennie de films commerciaux avant de trouver sa place dans le septième art. Quasi novice, son pygmalion se nomme Louis Malle, qui lui crée un rôle de toutes pièces dans son adaptation d’Ascenseur pour l’échafaud (1958). La même année, les amants, dans un film du même nom infusé de leur passion, dynamitent les conventions en emplissant le cadre d’une sensualité jusqu’ici refoulée en contrechamp. Après avoir incarné les bourgeoises à la dérive dans Moderato cantabile (1960) de Peter Brook et La notte (1961) d’Antonioni, l’actrice trouve dans la Nouvelle Vague un écho à son désir de légèreté : Jules et Jim (1962) de François Truffaut la consacre égérie moderne en même temps que chanteuse d’immortelles ritournelles. Sublimée par les tenues de Pierre Cardin, l’actrice crève l’écran en noir (Eva de Joseph Losey) comme en blanc (La baie des anges de Jacques Demy), en France comme à l’international (Orson Welles, Luis Buñuel). INSOUMISSION Composé d’extraits de ces pellicules inoubliables et d’interviews de l’actrice et de ceux qui l’ont dirigée, ce voyage cinéphile dans la décennie qui la vit éclore rend un vibrant hommage au jeu et à la personnalité hors du commun de celle qui incarna l’émancipation féminine avant l’heure. Documentaire de Virginie Linhart (France, 2017, 54mn) Coproduction : ARTE France, Kuiv Productions, INA (R. du 22/4/2018) |