dimanche 3 janvier ARTE MAG N°1. LE PROGRAMME DU 2 AU 8 JANVIER 2021 14 PICTORIAL PRESS LTD/ALAMY STOCK PHOTO 22.55 Vivien Leigh Autant en emporte le vent Révélée par Autant en emporte le vent, Vivien Leigh a enchaîné les succès tout en luttant dans l’ombre contre ses troubles mentaux. Cet émouvant portrait dévoile la femme tourmentée derrière l’icône. Il a suffi d’un film pour la faire entrer au panthéon du septième art. Vivien Leigh, actrice britannique quasi inconnue de 24 ans, décroche en 1938 le rôle le plus convoité de l’époque : celui de Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent. Avec ses répliques cinglantes et son tempérament explosif, la jeune comédienne convainc Hollywood de son talent et remporte en 1940 l’Oscar de la meilleure actrice. Surfant sur sa notoriété, Vivien Leigh enchaîne cinq longs métrages avant de remporter, en 1952, un second Oscar pour son incarnation bouleversante de Blanche DuBois dans Un tramway nommé désir. Un tournage compliqué pour l’actrice, qui est sujette à des crises au cours desquelles elle balance entre exaltation et abattement. Diagnostiquée bipolaire, elle est internée en Angleterre où elle subit un traitement aux électrochocs pendant de nombreuses années. PERSONNALITÉ COMPLEXE Jusqu’à la fin de sa vie et malgré sa santé mentale vacillante, Vivien Leigh n’a cessé de travailler au cinéma comme au théâtre. S’il retrace le parcours artistique de celle qui composait avec Laurence Olivier un couple d’allure royale, ce film brosse surtout le portrait intime et touchant d’une femme fragile, tourmentée par la maladie. Au travers d’illustrations, d’archives de ses interviews, de notes de tournage et d’extraits de sa filmographie, Vivien Leigh – Autant en emporte le vent révèle la face sombre et méconnue de la vie d’une actrice à qui tout semblait sourire. Lire page 7 Documentaire de Priscilla Pizzato (France, 2020, 52mn) - Commentaire dit par Elsa Lepoivre, de la Comédie- Française - Coproduction : ARTE France, Cinétévé 27/12/2020 3/3/2021 23.50 Dance or Die Le parcours hors du commun du danseur syrien Ahmad Joudeh, qui a fait de son art un rempart contre Daech. « Dance or die » : danser ou mourir. Ahmad Joudeh s’est fait tatouer ces trois mots au creux de la nuque, « à l’endroit où l’on tranche les têtes », comme un défi lancé à Daech. Avec la guerre et l’avancée de l’État islamique en Syrie, ce jeune danseur classique élevé entre Palmyre et Damas a tout perdu – une partie de sa famille, sa maison, mais aussi le droit d’exercer son art. Il fera pourtant de la danse une arme pour résister à la barbarie. Suite à la publication de vidéos devenues virales où on le voit se mouvoir dans les ruines de Palmyre, celui que l’on surnomme désormais « le Billy Elliot syrien » est parvenu à quitter son pays pour les Pays-Bas, où il poursuit sa formation au sein du prestigieux Ballet national d’Amsterdam. C’est ce parcours extraordinaire, mêlant l’art à l’engagement politique, que retrace le journaliste néerlandais Roozbeh Kaboly dans ce film tourné sur plusieurs années, au fil de l’odyssée du jeune homme. Un documentaire poignant, récompensé d’un Emmy Award en 2019. Emmy Award 2019, dans la catégorie « Arts programming » Documentaire de Roozbeh Kaboly (Pays-Bas, 2018, 55mn) 2/1 2/4 I 0.45 Opéra « Les contes d’Hoffmann » de Jacques Offenbach BERND UHLIG La descente aux enfers d’un poète miné par ses échecs amoureux. Au théâtre bruxellois de La Monnaie, Krzysztof Warlikowski s’empare de l’opéra posthume d’Offenbach. Protagoniste de trois de ses contes, le poète E. T. A. Hoffmannrevit ses histoires d’amour avec la poupée automate Olympia, la chanteuse Antonia et la courtisane Giulietta... Opéra d’Offenbach, Les contes d’Hoffmann, créé en 1881 à l’Opéra Comique, retrouve une nouvelle jeunesse dans cette production présentée en 2019 à La Monnaie de Bruxelles, à l’occasion du ROOZBEH KABOLY 200 e anniversaire de la naissance du compositeur français, roi de l’opérette. Le metteur en scène Krzysztof Warlikowski (Don Carlos) y fait la part belle au cinéma hollywoodien. Sous la direction d’Alain Altinoglu, chef d’orchestre de l’Opéra de Bruxelles, la soprano Patricia Petibon, qui partage l’affiche avec le ténor américain Eric Cutler, relève le défi d’interpréter quatre rôles. Opéra de Jacques Offenbach (France/Belgique, 2019, 3h02mn) - Livret : Jules Barbier, d’après sa pièce coécrite avec Michel Carré - Mise en scène : Krzysztof Warlikowski - Direction musicale : Alain Altinoglu - Avec : Eric Cutler (Hoffmann), Patricia Petibon (Olympia/Antonia/Giulietta/Stella) Réalisation : François Roussillon Production : La Monnaie/De Munt, François Roussillon et Associés, en association avec ARTE France 27/12/2020 2/4/2021 |