ARTE MAG N°42. LE PROGRAMME DU 10 AU 16 OCTOBRE 2020 4 IL EST SUR ARTE Chilly Gonzales « Musicien de génie » : ainsi se présente le pianiste, arrangeur, compositeur et producteur canadien Jason Beck, alias Chilly Gonzales. Un fantasme assumé par ce showman déjanté, dont les apparitions relèvent toujours de la performance. En témoigne son statut de détenteur du record mondial du plus long concert : plus de vingt-sept heures ! Initié au piano dès son plus jeune âge, « Gonzo » fonde le groupe The Shit avec la rockeuse Peaches avant de la suivre à Berlin, en 1999. Sa carrière décolle alors, dans un formidable tourbillon d’influences (classique, jazz, rap, pop, électro...), mais c’est avec l’album instrumental Solo piano – devenu depuis une trilogie – qu’il signe son plus beau succès. Multipliant les collaborations (avec Feist, Drake, Jarvis Cocker ou encore Daft Punk), ce touche-à-tout s’essaie aussi au cinéma (Ivory Tower d’Adam Traynor), doublant même les mains de Serge Gainsbourg dans le biopic de JoannSfar. Attaché à la transmission, Chilly Gonzales a créé un conservatoire éphémère, The Gonzervatory, et s’apprête à publier un livre sur la chanteuse Enya. Guillemette Hervé Vendredi 16 octobre à 23.45 Chilly Gonzales Shutup & Play the Piano 22/10 Suivi à 0.40 de Chilly Gonzales présente The Gonzervatory 9/10 14/11 Lire page 25 Caméra sensible Lundi 12 octobre à 0.20 L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres Lire page 17 5/10 10/12 I Philosophe de formation, Manuela Frésil ne cesse de promener sa caméra sensible dans les marges de la société et l’univers des derniers de cordée. Après l’écriture de fictions dont, notamment, les courts métrages Seconde épouse (1992) sur les conditions de vie de femmes africaines à Paris et Traverser le jardin (1993) de Dominique Cabrera, la réalisatrice s’oriente vers le documentaire. Cette fidèle d’ARTE (Notre campagne, Si loin des bêtes ou encore le très remarqué Entrée du personnel, grand prix de la compétition française au FID Marseille 2011) brosse, dans L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres, diffusé dans la case « La lucarne », le portrait formidablement attachant d’une petite communauté d’exclus au grand cœur dans une bourgade du sud de la France rongée par la désindustrialisation. ALEXANDRE ISARD - PASCO/QUARK PRODUCTIONS |