WHITE PINE PICTURES 22.25 Le documentaire culturel Margaret Atwood De la force des mots Ce portrait intime de l’écrivaine et icône féministe Margaret Atwood a été tourné sur une année, dans ses pas et ceux de son époux Graeme Gibson, décédé depuis. Fille d’un entomologiste et d’une nutritionniste, la Canadienne Margaret Atwood pensait dans sa jeunesse se consacrer à la peinture. Diplômée de Harvard, elle enseigne dans plusieurs universités, au Canada puis à New York, avant de se faire remarquer par ses recueils de poésie. En 1985, son premier roman, La servante écarlate, adapté pour le cinéma par Volker Schlöndorff en 1990 et devenu aujourd’hui une série à succès créée par Bruce Miller, la fait entrer en pleine lumière, à 46 ans. Dans cette terrifiante dystopie sur le patriarcat, récompensée par le prix Arthur-C.-Clarke, la romancière alors novice (elle a depuis publié treize autres romans, dont la trilogie remarquée dite « de MadAddam », des essais et des livres pour enfants) brosse le portrait d’une Amérique cauchemardesque, transformée en théocratie après un coup d’État. Trente-quatre ans plus tard, elle en a livré la suite et l’épilogue dans Les testaments, salué par le Booker Prize, prestigieux prix littéraire britannique qui avait déjà honoré en 2000 Le tueur aveugle, un autre de ses romans. ICÔNE Nancy Lang et Peter Raymont ont accompagné pendant un an Margaret Atwood et son mari, l’écrivain Graeme Gibson, décédé peu après le tournage. Ils ont recueilli aussi, entre autres, le témoignage de son agente et amie Phoebe Larmore pour dresser le portrait intime, malicieux et touchant, d’une grande dame des lettres devenue icône de la cause des femmes. Documentaire de Peter Raymont et Nancy Lang (Canada, 2019, 52mn) (R. du 18/3/2020) 10/1/2021 En partenariat avec 23.20 La baleine & le corbeau L album Unfollow the Rules, sorti ARTE/ZDF, BMG le 10 juillet 2020. Mais l’auteur- 11/1/2021 compositeur-interprète de talent, 21.M. Sur la côte Ouest du Canada, la communauté autochtone Gitga’at s’associe à des chercheurs pour protéger les cétacés face à la circulation des superpétroliers. Présente depuis dix mille ans sur la côte Ouest du Canada, la Première Nation Gitga’at a fondé une grande partie de sa culture et de ses croyances sur les cétacés. Les orques, baleines à bosse et rorquals évoluent en abondance dans les eaux du Pacifique qui bordent la Colombie-Britannique. Mais, au milieu des années 2000, la quiétude de ce paradis naturel a été menacée par des entreprises qui cherchaient à faire de la petite ville de Kitimat le port de départ de superpétroliers en partance vers l’Asie. Face à la mobilisation des habitants, le projet a été abandonné, mais d’autres géants de l’énergie envisagent d’utiliser ce point de passage pour transporter, cette fois, du gaz naturel liquide. Au beau milieu de cet écosystème préservé, les tankers croiseraient donc la route des cétacés. Afin de continuer à les protéger, la communauté Gitga’at travaille aujourd’hui avec les chercheurs Janie Wray et HermannMeuter, spécialistes des baleines. Au moyen d’enregistrements de leurs vocalises, d’observations en mer et de photographies, les scientifiques décryptent le comportement des cétacés afin de répondre à une lancinante question  : l’être humain est-il réellement la seule espèce dotée d’une sensibilité et d’une vie sociale consciente ? Et, surtout, a-t-il le droit de façonner le monde à son image, au détriment des autres espèces ? Documentaire de Mirjam Leuze (Allemagne, 2018, 1h33mn) 20/10 0.55 Rufus Wainwright  : « Unfollow the Rules » Concert acoustique à Los Angeles TONY HAUSER Rufus Wainwright laisse libre cours à son talent lors d’un concert privé exceptionnel, diffusé depuis Los Angeles. Pandémie de Covid-19 oblige, les annulations de concerts se sont enchaînées pour le Canado- Américain Rufus Wainwright, en pleine promotion de son nouvel BUSSE & HALBERSCHMIDT/MIRJAM LEUZE qui oscille entre pop et classique, n’a pas dit son dernier mot  : si le public ne peut se déplacer, alors c’est l’artiste qui viendra – virtuellement – à lui. Depuis la prestigieuse résidence de Paramour Mansion à Los Angeles, Rufus Wainwright s’entoure d’une formation à cordes pour donner un concert exceptionnel à distance, dans une ambiance chic et détendue. Au programme  : des extraits de son nouvel opus et des morceaux inédits, composés durant la pandémie. Concert (États-Unis, 2020, 1h11mn) Réalisation  : Jeff Richter - Coproduction  : mercredi 14 octobre ARTE MAG N°42. LE PROGRAMME DU 10 AU 16 OCTOBRE 2020