dimanche 17 mai ARTE MAG N°21. LE PROGRAMME DU 16 AU 22 MAI 2020 12 SELINA PFRÜNER 18.55 Maestro Young Euro Classic fête ses 20 ans Place aux jeunes ! Des orchestres de jeunes du monde entier célèbrent les 20 ans du festival Young Euro Classic, qui réunit chaque année musiciens prometteurs et solistes expérimentés. Chaque été depuis deux décennies, le Young Euro Classic invite de jeunes talents du monde entier à se produire à Berlin aux côtés de solistes internationaux, sous la direction des plus grands chefs. Ensemble, ils interprètent un répertoire éclectique, allant de Beethoven et Tchaïkovski à des compositeurs contemporains, notamment d’Afrique du Sud. À l’occasion des 20 ans du festival, ARTE diffuse les meilleurs moments de l’édition 2019, sous la direction notamment de Vasily Petrenko et d’Antonio Pappano. Concert (Allemagne, 2019, 43mn) Direction musicale : Alexander Shelley, Vasily Petrenko, Ludovic Morlot, sir Antonio Pappano - Avec : l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne, l’Orchestre national des jeunes de Grande-Bretagne, l’Orchestre fédéral des jeunes d’Allemagne, l’Orchestre national des jeunes de Chine, l’Orchestre national des jeunes des États-Unis Réalisation : Grete Liffers 15/6 En partenariat avec Suite des festivités à 0.50 avec la Symphonie n°9 de Beethoven. UNIVERSAL CITY STUDIOS INC. 20.55 Cinéma Spécial Festival de Cannes chez vous L’homme qui en savait trop Avec James Stewart et une Doris Day en pleine renaissance, Hitchcock signe un chef-d’œuvre du cinéma d’espionnage. Ben et Jo McKenna, un couple de touristes américains, sillonnent le Maroc avec leur petit garçon, Hank. Dans un autocar, ils font la connaissance d’un Français, Louis Bernard, assassiné quelque temps plus tard à Marrakech. Avant de rendre l’âme, Bernard a le temps de souffler quelques mots à Ben. Ce dernier s’apprête à prévenir la police lorsqu’il apprend que son fils a été enlevé... UNE ŒUVRE INQUIÈTE Deux ans après Fenêtre sur cour, Alfred Hitchcock retrouve le grand James Stewart pour le remake d’un de ses films, réalisé en Grande- Bretagne en 1934. Hitchcock, ici au sommet de son art, ne se contente pas d’améliorer un brouillon pour le transformer en classique du cinéma d’espionnage. Comme tous les grands films américains du cinéaste, L’homme qui en savait trop dissimule sous son vernis de parfaite mécanique à suspense une œuvre inquiète et tourmentée, une interrogation sur la culpabilité. Cette dichotomie est particulièrement sensible dans cette œuvre qui commence comme un aimable divertissement familial pour se transformer en tragédie. Hitchcock a réuni un couple qui exprime à la perfection ce sentiment de confort vite bouleversé. Aux côtés de James Stewart, évidemment génial, Hitchcock a choisi Doris Day, prototype de la vedette populaire presque vulgaire qui contraste, malgré sa blondeur, avec les beautés sophistiquées habituellement filmées et désirées par le cinéaste. Ce personnage à la limite du ridicule va connaître la grâce lors de l’épreuve douloureuse que lui inflige le film. D’abord écartée du récit par son mari (il la drogue avant de lui apprendre que leur fils a été enlevé par des espions, afin d’atténuer son angoisse), elle interviendra de façon décisive à deux reprises grâce à sa voix (d’abord un cri, puis une chanson) pour enfin retrouver son enfant. Cette quête devient le symbole de sa propre renaissance : elle avait abandonné sa carrière de chanteuse pour devenir une bonne mère au foyer. L’homme qui en savait trop, c’est donc peut-être, et avant tout, le film de Doris Day. Sélection officielle, Cannes 1956 Meilleure chanson originale (« Que sera, sera ») , Oscars 1957 (The Man Who Knew too Much) Film d’Alfred Hitchcock (États-Unis, 1956, 1h55mn, VF/VOSTF) - Scénario : John Michael Hayes - Avec : James Stewart (Ben McKenna), Doris Day (Jo McKenna), Brenda de Banzie (Mme Drayton), Bernard Miles (M. Drayton), Ralph Truman (l’inspecteur Buchanan), Daniel Gélin (Louis Bernard), Christopher Olsen (Hank McKenna) - Production : Paramount Pictures - (R. du 12/6/2013) Retrouvez l’intégralité de cette chronique sur le blog d’Olivier Père. |