ARTE MAG N°48. LE PROGRAMME DU 23 AU 29 NOVEMBRE 2019 4 IL EST SUR ARTE Stevie Wonder Perdre la vue dès ses premiers jours d’existence pour un trop-plein d’oxygène administré dans une couveuse aurait pu insuffler à Stevland Hardaway Judkins une crainte excessive du lendemain. En 1972, il affirmera au contraire dans « Superstition », avec les mots simples et le groove qui ont fait de tant de ses chansons des tubes, son optimisme et sa foi dans le destin. C’est l’un de ses premiers producteurs à la Motown qui le rebaptise Little Wonder (« petite merveille ») , ébloui par les talents hors normes du musicien de 11 ans qu’il vient de découvrir. En grandissant, le chanteur au sourire radieux et aux éternelles lunettes noires en fera un nom de famille. « Part Time Lover », « Isn’t She Lovely », « I Just Called to Say I Love You », « Happy Birthday » … : ses chansons auront effeuillé, un demi-siècle durant, le vocabulaire de l’amour et accompagné les luttes contre les discriminations raciales. Une phénoménale carrière de près de soixante ans que le soulman a annoncé récemment mettre au repos, le temps de régler des problèmes de santé, avant peut-être de revenir pour ajouter un titre à la longue suite d’albums (trentetrois au total) dont il a enrichi la pop culture. Augustin Faure Vendredi 29 novembre à 22.35 Stevie Wonder Visionnaire et prophète Lire page 25 22/11 27/1/2020 ARTE RADIO Paroles, paroles, paroles « Dalida et moi n’aurions jamais dû nous rencontrer », raconte Léa Veinstein. Cette docteure en philosophie, qui n’avait que six mois lorsque la chanteuse s’est donné la mort, en mai 1987, a plus fréquenté Kafka que les chansons suaves de la diva orientale. Mais peu à peu, frappée par les multiples incursions de son fantôme dans sa vie personnelle, Léa Veinstein tente de comprendre son mythe. Icône LGBT, étoile du monde arabe, victime du showbiz aux liaisons sulfureuses… : sous le déluge de glam et de paillettes, qui était Dalida ? Pourquoi son aura mystérieuse infuse-t-elle encore notre présent ? Des cabarets de Pigalle au cabinet d’un psychiatre corse, d’une plongée dans le milieu queer à la parole d’un exilé marocain, une série documentaire (5 x 12mn) qui carbure à l’amour et à la mélancolie, mise en son par Arnaud Forest. Dalida et moi En ligne le 7 novembre sur arteradio.com EAMONN MCCABE/POPPERFOTO/GETTY IMAGES |