dimanche 30 décembre ARTE MAG N°1. LE PROGRAMME DU 29 DÉCEMBRE 2018 AU 4 JANVIER 2019 14 20.55 Cinéma Guerre et paix Bals et défaites, amour et mort : King Vidor signe une adaptation lyrique du chef-d’œuvre de Tolstoï. Audrey Hepburn s’y glisse avec la légèreté d’une étoile. Hiver 1805. Alors que Napoléon défait l’armée dutsar à Austerlitz, l’aristocratie moscovite s’enivre de chasses et de fêtes. Sous le charme de la jeune et espiègle Natacha Rostov, Pierre, fils illégitime du comte Bezoukhov, noie ses angoisses dans des nuits de beuverie. Reconnu à la mort de son père comme son unique héritier, cet idéaliste se laisse séduire par l’ambitieuse Hélène. Natacha s’éprend quant à elle du prince André, un jeune officier veuf, habité par le sens du devoir. Mais la guerre va bientôt précipiter ce monde fragile dans le chaos... TOUTES LES COULEURS DU ROMAN En s’attaquant au monument de Tolstoï, King Vidor a réalisé une œuvre à sa mesure, romantique et passionnée. Porté par une photographie inspirée – la scène crépusculaire du duel dans la neige –, le film décline toutes les couleurs du roman, glissant de l’insouciance frivole à la tragédie collective. Dans le tourbillon qui emporte les êtres, le cinéaste traque les instants de fracture et met en scène les batailles en pénétrant les âmes de ceux qui y prennent part. Au-delà de la dimension épique, c’est à la frêle silhouette d’Audrey Hepburn que le film doit sa force. L’actrice le traverse en état de grâce dans ce rôle de jeune fille fantasque dont les sentiments gagnent en profondeur au fil des épreuves. Meilleur film étranger, Golden Globes 1957 (War and Peace) Film de King Vidor (Italie/États-Unis, 1956, 3h28mn, VF/VOSTF) - Scénario : Bridget Boland, Mario Camerini, Ennio De Concini, Ivo Perilli, King Vidor, Robert Westerby, d’après le roman éponyme de Léon Tolstoï - Avec : Audrey Hepburn (Natacha Rostov), Mel Ferrer (le prince André Bolkonsky), Henry Fonda (Pierre Bezoukhov), Vittorio Gassman (Anatole), Herbert Lom (Napoléon), Oscar Homolka (le général Koutouzov), Anita Ekberg (Hélène) - Production : Dino de Laurentiis Cinematografica - (R. du 17/12/2006) SWR/STUTTGARTER BALLETT 1.20 Onéguine Ballet de John Cranko d’après Alexandre Pouchkine Par le Ballet de Stuttgart, l’un des plus grands succès du chorégraphe John Cranko, diffusé dans une version cinéma. Jeune dandy blasé de Saint-Pétersbourg, Eugène Onéguine se retire à la campagne dans un vieux manoir familial. Par l’entremise de son voisin Vladimir Lenski, il fait la connaissance des Larine, dont la fille aînée, Tatiana, s’éprend de lui dès le premier regard. Mais Eugène la repousse... HOMMAGE VIRTUOSE Avec ce grand ballet classique, créé en 1965 et inspiré de Pouchkine, le Sud- Africain John Cranko (1927-1973) s’est assuré une place au panthéon des chorégraphes du XX e siècle. ARTE présente la version cinéma, sortie en salles le 8 novembre dernier, du spectacle remonté par le Ballet de Stuttgart pour les 50 ans de sa création. La musique et l’émotion de la danse se combinent pour un hommage virtuose à ce chorégraphe d’exception. (Onegin) Ballet en trois actes de John Cranko (Allemagne, 2018, 1h36mn) - Musique : Kurt-Heinz Stolze, d’après Piotr Ilitch Tchaïkovski Chorégraphie et livret : John Cranko, d’après le « roman en vers » Eugène Onéguine d’Alexandre Pouchkine - Direction musicale : James Tuggle Avec : FriedemannVogel (Onéguine), Alicia Amatrian (Tatiana), David Moore (Lenski), Elisa Badenes (Olga), le Staatsorchester de Stuttgart et le Ballet de Stuttgart - Réalisation : Michael Beyer - Coproduction : ARTE/SWR, Unitel, NHK, Ballet de Stuttgart |