La tortue rouge ARTE MAG N°46. LE PROGRAMME DU 10 AU 16 NOVEMBRE 2018 6 Festin de films De Toni Erdmannà Ma Loute, le cinquième festival du cinéma d’ARTE met à l’antenne du 12 au 26 novembre le meilleur des coproductions récentes de la chaîne. Aperçu avec Olivier Père, directeur du cinéma d’ARTE France. PAUL BLIND Retrouvez le blog cinéphile d’Olivier Père sur arte.tv. Ma Loute Toni Erdmann« Emblématique du nouveau cinéma allemand, ce pas de deux loufoque entre une jeune financière expatriée en Roumanie et son père marginal, qui ouvre notre programmation, dynamite les codes de la comédie avec une forte dimension sociale et politique. Il reflète bien la tonalité générale de ces douze films, cette année tous européens, qui regardent l’état préoccupant du monde pour inviter, par exemple par le rire, à la résistance plutôt qu’au désespoir. » La tortue rouge « Coproduit avec le célèbre Studio Ghibli, ce premier long métrage de Michael Dudok de Wit est déjà un film de maître, extrêmement abouti. Il a totalisé à sa sortie, en 2016, près de 400 000 entrées, après avoir décroché à Cannes le prix du jury ‘Un certain regard’. Fable sans parole, poème visuel d’une beauté absolue qui se déroule sur le temps d’une vie, il évoque non pas tant la solitude de son héros, Robinson échoué sur une île déserte, que la possibilité pour l’humanité de retrouvailles avec la nature et le monde animal. Depuis 2012, nous coproduisons un long métrage d’animation par an, comme le Toni Erdmannnouveau film de Michel Ocelot, Dilili à Paris, actuellement en salles. » Mia madre « Coproduire ce grand film de Nanni Moretti a été pour nous un honneur, et aussi une heureuse surprise, car nous n’avions plus travaillé avec lui depuis longtemps. C’est une œuvre atypique dans sa filmographie, d’abord parce qu’il s’est choisi comme double cinématographique une femme, la très touchante Margherita Buy, tout en prenant le rôle, dans le film, de son frère aîné. En les confrontant à la mort prochaine de leur mère, Mia madre parle magistralement de la transmission, de ce qu’on perd au fil du temps, de ce qu’il nous reste, et interroge avec acuité le présent de la politique, de la société, de la culture. » L’avenir « Porté par Isabelle Huppert, dans le rôle d’une prof de philo qui voit s’écrouler tous ses repères et parvient à cheminer vers une forme de liberté, ce film de Mia Hansen-Løve, Ours d’argent à la Berlinale, évoque aussi le passage de relais entre générations. Comme Mikhaël Hers, également au programme avec Ce sentiment de l’été, nous accompagnons WILD BUNCH DISTRIBUTION/ROGER ARPAJOU/SWR |