RAGHU RAI 22.20 Le documentaire culturel Spécial Arles L’Inde dans l’œil d’un photographe  : Raghu Rai Ses clichés ont révélé la tragédie de l’Inde et sa beauté. Un bouleversant portrait de Raghu Rai par Avani Rai, et une magnifique rencontre entre un père et sa fille, photographe elle aussi. Adoubé à ses débuts par Henri Cartier-Bresson, qui l’invita à rejoindre la prestigieuse agence Magnum, Raghu Rai, né en 1942, est le photographe le plus respecté d’Inde. En cinquante ans, il a été le témoin majeur des événements et des figures qui ont façonné l’histoire de son pays  : Mère Teresa, l’ascension et la chute d’Indira Gandhi, la guerre au Bangladesh en 1971, la catastrophe de Bhopal en 1984, le dalaïlama… Réalisé par Avani Rai, ce portrait embrasse ce saisissant panorama, tout en laissant poindre l’émouvante relation de transmission entre un père, fort d’une reconnaissance internationale, et sa fille, jeune photographe en train d’éclore. TENSIONS ET PLÉNITUDE À travers leur rencontre, ce documentaire nous plonge dans une Inde en noir et blanc ou, à l’inverse, dans un pays tout en contrastes et en couleurs, où affleurent les tensions mais aussi la plénitude. En suivant son père pendant six ans dans ses déplacements à travers le pays, du Cachemire – région la plus militarisée de la planète – à l’Himalaya, Avani Rai brosse ainsi un portrait entre intimité familiale et immersion dans la marche du monde, entre passé et présent. Un documentaire enrichi par les images prises par Raghu Rai au fil des décennies et qu’il commente pour sa fille. Entre eux, les rôles ne sont pas clairement définis, comme lorsqu’ils sont pris dans une échauffourée au Cachemire. On ne sait plus alors lequel protège l’autre. Un portrait sensible où celle qui réalise se révèle autant que celui qui est filmé. Lire page 7 Documentaire d’Avani Rai (Inde, 2017, 54mn) - Production  : CRCI, IV Films, en association avec ARTE France 23.15 Cinéma The Lesson Pour empêcher la saisie de sa maison, une enseignante bulgare se confronte aux limites de ses principes moraux. En forme de parabole, une redoutable leçon de dignité. Professeure d’anglais dans une petite ville de Bulgarie, Nadezhda fait vertement la leçon à sa classe lorsque l’une de ses élèves se fait voler son porte-monnaie. Inflexible sur les principes, la jeune mère de famille, qui se démène pour joindre les deux bouts, tombe des nues lorsqu’elle découvre chez elle un huissier. Mladen, son mari au chômage et porté sur la boisson, n’a plus réglé depuis plusieurs mois les traites de leur crédit immobilier. La banque leur donne trois jours pour s’acquitter de leur dette, faute de quoi leur maison sera vendue aux enchères... SANS-FAUTE Prise dans une spirale infernale, l’intègre Nadezhda – impeccable Margita Gosheva – est confrontée à une suite de décisions qui mettent à l’épreuve sa probité. Pour sortir sa famille des difficultés, doit-elle demander de l’argent à son père, qui l’a toujours humiliée ? Céder aux sordides chantages d’un usurier aux pratiques mafieuses ? Comment défendre ses principes quand le monde autour de soi est sans scrupules ? Avec cette puissante leçon de dignité, remarquée dans de nombreux festivals, Kristina Grozeva et Petar Valchanov signent un sans-faute dès leur premier film. Meilleure actrice (Margita Gosheva), Premiers Plans d’Angers 2015 Prix des nouveaux réalisateurs, San Sebastián 2014 Prix ARTE international, Berlin « Talent Campus » 2013 (Urok) Film de Kristina Grozeva et Petar Valchanov (Bulgarie/Grèce, 2014, 1h45mn, VOSTF) - Scénario  : Kristina Grozeva et Petar Valchanov - Avec  : Margita Gosheva (Nadezhda), Ivan Barnev (Mladen), Ivan Sasov (le père de Nadezhda), Stefan Denolyubov (l’usurier) Production  : Abraxas Film, Graal Film, Little Wing Productions ABRAXAS FILM mercredi 25 juillet ARTE MAG N°30. LE PROGRAMME DU 21 AU 27 JUILLET 2018 21