ARTE MAG N°18. LE PROGRAMME DU 28 AVRIL AU 4 MAI 2018 8 En toute discrétion, avec une intransigeante simplicité, Philippe Faucon tourne des films depuis bientôt trente ans. Après la consécration de Fatima, la minisérie Fiertés, qui raconte le destin d’un couple d’hommes, poursuit une œuvre en prise avec la société française. Entretien. «Un récit de vie, d’amour et de combat» Philippe Faucon Qu’est-ce qui vous a incité à vous associer à ce projet, imaginé par les scénaristes José Caltagirone et Niels Rahou ? Philippe Faucon : D’abord le fait qu’il s’agissait de trois époques que j’ai connues, évoquées à travers l’évolution d’un couple d’hommes. J’ai trouvé qu’il était important de revenir sur cette histoire, au travers de ces trois périodes. Comme beaucoup de gens, j’ai été abasourdi de voir qu’en 2013, en France, des centaines de milliers de personnes ne semblaient avoir rien d’autre à faire de leur vie que de s’opposer, de façon acharnée et continue, aux droits évidents et naturels des autres. Qu’y a-t-il de commun entre les personnages de Fiertés et ceux de vos autres films ? Le fait qu’ils ont à affirmer ce qu’ils sont, en opposition à des regards qui les réduisent ou les enferment, ou qui tentent de les maintenir en dehors de l’espace commun, dans la marge. J’ai souvent mis en avant P ARTHUR FARACHE SAUVEGRAIN |