dimanche 14 janvier ARTE MAG N°3. LE PROGRAMME DU 13 AU 19 JANVIER 2018 NARA 14 23.00 Qui êtes-vous, Eleanor Roosevelt ? À travers une foule d’archives, dont certaines intimes, le combat d’Eleanor Roosevelt, first lady libre et engagée qui, par la force de ses convictions, s’est imposée dans un monde d’hommes. A priori, rien ne prédestinait Eleanor Roosevelt, femme intelligente mais effacée, à influer durablement sur le cours politique des États-Unis. Épouse du charismatique 32 e président américain, père providentiel du New Deal après la crise de 1929, cette first lady va s’émanciper au fil des combats qu’elle entreprend au nom de la justice sociale et contre toutes les formes de discrimination. Féministe, militante des droits des minorités, cette inlassable avocate des laissés-pour-compte sillonne l’Amérique à leur rencontre pour porter leurs voix auprès de son mari. Avec lui, elle forme une équipe plutôt qu’un couple, ralliant à la cause démocrate de nouveaux électeurs, notamment dans la communauté afro-américaine. Mais derrière les images compassées du protocole et le portrait de famille idyllique avec cinq enfants, les époux ne cessent de s’éloigner, Franklin Roosevelt entretenant une relation jusqu’à sa mort avec son ancienne secrétaire, Lucy Mercer, alors qu’Eleanor vit un grand amour avec la journaliste Lorena Hickok. Laquelle, plutôt radicale, l’introduit dans les milieux d’avant-garde, au grand dam des conservateurs. RÉFÉRENCE POLITIQUE Ce portrait d’une femme moderne éprise de liberté, référence revendiquée par Hillary Clinton dans sa campagne, plonge dans l’Amérique de l’entredeux-guerres, ébranlée par la Grande Dépression, au fil d’extraordinaires archives, dont certaines étonnamment intimes. Alors que des familles s’entassent dans des taudis, la minorité afro-américaine, paupérisée, commence aussi à se faire entendre, à travers des figures comme la chanteuse lyrique Marian Anderson – pour laquelle Eleanor Roosevelt organisera en 1939 un concert monstre devant le Lincoln Memorial, une organisation féministe lui ayant refusé l’accès à la salle où elle devait chanter. Un tournant que cette first lady inspirée, qui s’est imposée dans un monde d’hommes, a su accompagner avec ferveur. Documentaire de Patrick Jeudy (France, 2016, 53mn) - Coproduction : ARTE France, Compagnie des Phares et Balises (R. du 7/11/2016) 23.55 Pure Love The Voice of Ella Fitzgerald Retour en forme d’hommage sur la carrière d’Ella Fitzgerald, grande voix du jazz. Née le 25 avril 1917 en Virginie, Ella Fitzgerald a marqué le monde du jazz d’une empreinte indélébile. Dotée de l’oreille absolue, d’une intonation parfaite et d’une impressionnante tessiture s’étendant sur trois octaves, elle commence sa carrière à 17 ans et devient en quelques années l’une des chanteuses de swing les plus réputées d’Amérique. Se frottant avec la même aisance au SWR/WILLIAM P.GOTTLIEB be-bop et au scat improvisé, elle entrera dans la légende comme la « first lady of jazz ». En s’appuyant sur de foisonnantes archives filmiques et photographiques, qui l’ont immortalisée sur les scènes du monde entier, en répétition ou en interview, ce documentaire rend un vibrant hommage à cette reine du jazz, et à l’héritage qu’elle a laissé à la musique actuelle. Documentaire de Katja Duregger (Allemagne, 2016, 53mn) (R. du 16/4/2017) 0.50 Ella Fitzgerald Live at Montreux Jazz Festival 1975 Un concert d’anthologie de la chanteuse, accompagnée par ses musiciens du Tommy Flanagan Trio. Avec un répertoire mélangeant classiques du jazz, morceaux populaires et ballades, la chanteuse a fait vibrer le public du prestigieux festival de jazz suisse. Accompagnée au piano par Tommy Flanagan, à la basse par Keeter Betts et à la batterie par Bobby Durham, Ella Fitzgerald faisait alors une fois de plus la démonstration de son incroyable habileté à s’adapter à tous les styles musicaux. Enregistré le 17 juillet 1975, ce concert reste l’un des meilleurs des années de maturité de la grande dame du jazz, disparue en 1996. Concert (Suisse, 1975, 47mn) - Avec : Tommy Flanagan (piano), Keeter Betts (basse), Bobby Durham (batterie) Réalisation : Norman Granz Production : Laser Swing Productions |