'F:+e - L’enfance,. 1.1e57-(..r.. _... : rz... AFP -ega0.._., J1 !'... 1.. I.4.I...i:.. ir.0., -'rite ; el.'. 4.-, -.., - >, : ? 9illki 0, ",.4111p.'., b."e. 1. eligilt -. -.ir'.."..0lle" i - erir sauvage ARTE MAG N°2. LE PROGRAMME DU 6 AU 12 JANVIER 2018 8 Avec Aurore, la cinéaste Laetitia Masson met en scène, dans sa première minisérie, les blessures profondes de l’enfance, entre violence et lueurs de rédemption. Notes de la réalisatrice. Sujet « Comment fait-on d’un enfant un être humain, capable de vivre au milieu des autres, et de survivre à tous les dangers de cette vie en communauté ? C’est ça, le sujet de la série. Le premier épisode raconte une enfance ‘sauvage’. Comment régule-t-on la violence qui est en chacun de nous ? Comment apprend-on les limites aux enfants ? Quelles responsabilités ont les adultes autour d’eux ? Le deuxième épisode pose la question de la culpabilité et de la vengeance. Les coupables peuvent-ils réparer le passé ? Les victimes peuvent-elles résister, adultes, à la violence générée par leurs blessures d’enfance ? Le troisième épisode met en jeu les conditions d’une possible rédemption, l’échange des rôles entre coupable et victime, et la quête de l’amour rédempteur : qu’est-ce que le véritable amour, non destructeur, non anthropophage, celui qui peut délivrer du mal ? » Inspiration « J’ai deux références pour Aurore, qui me sont apparues après coup, mais me semblent l’encadrer et peut-être l’éclairer : Les grandes espérances de Dickens, et Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan. Deux récits à l’opposé dans le fond et dans la forme, mais pour moi, magnifiques et inspirants. » Forme « Le point de départ était un fait divers, mais je n’ai pas cherché à donner au récit une forme de réalité documentaire. Je ne voulais pas prendre le spectateur en otage avec un style faussement réaliste qui aurait provoqué chez lui une émotion primaire, forte, mais l’aurait laissé à l’extérieur de l’histoire. Avec une forme naturaliste, si on montre des personnages extrêmes, le spectateur les juge, mais ne se sent pas comme eux, pas concerné. J’ai donc travaillé sur une forme plus romanesque, entre la fable et le western, pour faire apparaître les questions universelles cachées sous les actes monstrueux, et interroger le spectateur sur ses propres fonctionnements et responsabilités. La fiction a un pouvoir de distanciation, d’abstraction, de focalisation qu’il faut utiliser pour donner du sens au chaos de la vie. Travailler la temporalité d’une série de trois épisodes était nouveau pour moi : la structure de l’histoire, le rythme, contrôler la tension et l’attention, c’était passionnant à fabriquer. Par contre, les questions de mise en scène étaient les mêmes que pour un film de cinéma. Chaque élément de l’image, du son, chaque plan, chaque séquence devait, par son esthétique, produire du sens, construire un monde et provoquer une émotion qui transcende la narration. Le scénario raconte les mouvements extérieurs des PAMPA PRODUCTIONS |