dimanche 29 octobre ARTE MAG N°44. LE PROGRAMME DU 28 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2017 14 17.35 Le documentaire culturel Gauguin « Je suis un sauvage » Alors que le Grand-Palais lui consacre une vaste rétrospective, une exploration onirique de la démarche extrême de Paul Gauguin, précurseur de l’art moderne incompris de son vivant. NORD-OUEST DOCUMENTAIRES Jusqu’à sa mort en 1903, Paul Gauguin a poursuivi à travers son art le rêve d’un monde originel idéal. Né à Paris en 1848, gardant de son enfance heureuse à Lima, au Pérou, un souvenir émerveillé qui influencera sa vie et son œuvre, il passe sa jeunesse sur les mers en tant que matelot, poursuit une carrière à la Bourse de Paris et mène une existence bourgeoise avec son épouse Mette, une jeune Danoise avec laquelle il aura cinq enfants. Artiste autodidacte, il rencontre en 1874 le peintre impressionniste Camille Pissarro, qui devient son mentor. Après le krach boursier de 1882, Gauguin quitte tout pour se consacrer à la peinture. Sa quête d’un monde sauvage à la pureté primitive le mène en 1886 en Bretagne, dont l’art de vivre empreint de traditions paysannes l’inspire. Après l’épisode désastreux de son séjour aux côtés de Van Gogh à Arles fin 1888, Gauguin retourne à Pont-Aven, où il travaille avec une petite communauté d’artistes en marge comme lui, dont Paul Sérusier, futur membre du mouvement d’avant-garde nabi. À la recherche d’une nouvelle inspiration au bout du monde, à Tahiti, où il séjourne de 1891 à 1893, le peintre s’installe loin de la société coloniale, vit avec de très jeunes femmes et réinvente dans ses tableaux colorés un monde archaïque disparu. MÉLANCOLIE ONIRIQUE Malade, il rentre à Paris, où ses tableaux font scandale. Souffrant d’être incompris, en butte à de perpétuels soucis d’argent, il retourne à Tahiti en 1895, où il tente de se suicider, puis s’établit aux îles Marquises. Il y meurt un mois avant ses 55 ans. Grâce à des séquences d’animation inspirées de l’univers esthétique de Gauguin, Marie-Christine Courtès retrace le douloureux parcours artistique de ce peintre aux rêves obsessionnels et éclaire aussi son travail de sculpteur et de céramiste. À l’écran, ses œuvres se mêlent aux archives et à l’animation dans un foisonnement à la tonalité aussi onirique que mélancolique Lire page 6 Documentaire de Marie-Christine Courtès (France, 2017, 52mn) Coproduction : ARTE France, Nord-Ouest Documentaires, RMN-Grand Palais, Musée d’Orsay En partenariat avec Beauxetrts 18.30 Maestro Russie – Révolutions et révoltes Prokofiev : « Roméo et Juliette » Des extraits de l’ensorcelante partition de ballet composée par Prokofiev entre Paris et Moscou, à son retour en URSS. Hannu Lintu et le Finnish Radio Symphony Orchestra (FRSO) ont choisi de nous faire vivre les grands moments des suites de Roméo et Juliette, œuvre majeure de Prokofiev dans le répertoire du ballet, inspirée de la tragédie de Shakespeare. Elle a été composée en 1935 entre Paris et Moscou, peu après le retour de Prokofiev en Union soviétique, mais en raison de sa complexité technique et rythmique, ce n’est qu’en 1938 qu’elle a finalement été créée, avec un succès jamais démenti depuis lors. Concert enregistré au Musiikitalo d’Helsinki (France/Finlande, 2017, 43mn) - Direction musicale : Hannu Lintu - Avec les musiciens du Finnish Radio Symphony Orchestra - Réalisation : Tiina Siniketo VEIKKO KÄHKÖNEN En partenariat avec CONCERT |