dimanche 17 septembre ARTE MAG N°38. LE PROGRAMME DU 16 AU 22 SEPTEMBRE 2017 14 PATHÉ FILMS 20.55 Cinéma Soirée « Apocalypse Now » Apocalypse Now Redux La version longue et director’s cut du film monstre, génial et fou de Francis Ford Coppola sur la guerre du Viêtnam, qui symbolise à la fois l’apothéose et l’agonie de la culture pop. Dans une chambre d’hôtel de Saigon, le capitaine Willard délire dans une torpeur alcoolique quand il est emmené pour une mission secrète. L’état-major le charge d’exécuter un haut gradé, le colonel Kurtz, qui, après une carrière exemplaire, s’est retranché dans la jungle cambodgienne à la tête d’un bataillon de soldats autochtones et, devenu incontrôlable, mène sa propre guerre avec des méthodes « malsaines ». Un petit bateau de la marine, manœuvré par un équipage de quatre hommes, doit permettre à Willard d’approcher Kurtz en remontant un fleuve à travers la jungle. « THIS IS THE END, MY FRIEND... » Un soldat jeune, déjà brisé, traverse en témoin les cercles de l’enfer, en autant d’étapes cauchemardesques, jusqu’« au cœur des ténèbres », où l’attend un reflet inversé de lui-même : un vieux soldat accusé de dérive sanguinaire, entouré de recrues tribales dont la sauvagerie ne diffère pourtant en rien de celle que le spectateur a contemplée dans le sillage du capitaine Willard. Orson Welles, le premier, avait voulu s’emparer du fascinant récit de Conrad avant de renoncer pour réaliser Citizen Kane. En transposant le livre à la guerre du Viêtnam, à la faveur d’un tournage apocalyptique (relaté dans le passionnant documentaire diffusé à la suite), Coppola, également coproducteur avec sa société Zoetrope, a tout risqué pour remporter la mise. Bien des séquences de son film ont remplacé les images réelles du conflit dans l’imaginaire contemporain, même chez ceux qui ne l’ont pas vu. À la fois apogée et tombeau de la pop culture, comme le fut cette guerre elle-même, cette fresque visionnaire, qui s’ouvre et se clôt avec la chanson hypnotique des Doors « The End », gagne encore en ampleur avec la scène d’une étrange douceur, coupée au premier montage, dans laquelle Willard et ses soldats perdus, comme s’ils remontaient le temps, accostent dans une plantation française fantomatique. Lire page 4 PATHÉ FILMS Pour la version courte : Palme d’or et prix Fipresci, Cannes 1979 – Meilleurs image et son, Oscars 1980 – Meilleurs réalisateur, acteur dans un second rôle (Robert Duvall) et musique, Golden Globes 1980 Film de Francis Ford Coppola (États-Unis, 1979/2000, 3h14mn, VF/VOSTF) - Scénario : John Milius et Francis Ford Coppola, d’après Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad - Avec : |