dimanche 27 août ARTE MAG N°35. LE PROGRAMME DU 26 AOÛT AU 1 ER SEPTEMBRE 2017 14 22.45 Orson Welles Autopsie d’une légende Un voyage dans le labyrinthe de la vie et de l’œuvre d’Orson Welles, monstre sacré du cinéma qu’il a réinventé et génie maudit aux multiples visages. Enfant prodige, Orson Welles a connu précocement les vertiges de la gloire : la célébrité phénoménale à 23 ans avec son coup de maître, la pièce radiophonique La guerre des mondes, puis la consécration trois ans plus tard avec Citizen Kane. « J’ai commencé au sommet et après, je n’ai fait que descendre », répétait dans un rire étouffé par la fumée de son cigare ce génie habité par la chute. Acteur protéiforme, metteur en scène de théâtre iconoclaste, cinéaste, magicien, il a enchaîné les chefs-d’œuvre comme on sort des lapins d’un chapeau. Un monstre flamboyant, inquiétant, mégalomane et obstinément maudit, créateur empêché et enfermé dans sa propre légende : « J’ai passé 2% de ma vie à faire des films et 98% à taper des gens pour les réaliser », disait ce créateur hors norme, a fortiori à Hollywood. LIBRARY OF CONGRESS DE TRIOMPHES EN EXILS Dans ce voyage entre ombres et lumières à travers le labyrinthe de sa vie, Élisabeth Kapnist part en quête de l’homme derrière le mythe. Au-delà de la filmographie, de La dame de Shanghai, fruit de ses amours déchues avec Rita Hayworth, à Falstaff, le film fétiche de Welles en forme d’autoportrait, en passant par La soif du mal, cette Autopsie d’une légende tente de saisir les multiples reflets de l’ogre dans le miroir. De ses triomphes à ses exils européens, le film emprunte des chemins de traverse, avec quelques délicieuses séquences, comme ce très cinématographique dîner-confession avec Jeanne Moreau. Documentaire d’Élisabeth Kapnist (France, 2014, 1h) - Coproduction : ARTE France, Compagnie des Phares et Balises - (R. du 28/9/2015) SEPPIA londrez n L c'est r-r, v rien de -ou e l'imnrcs9nri,7, : er a L'un d'autft. t que je joucrni tee de mourir er tue eue j'ei c effet le 2rc `40 à la hi 23.40 Clara Haskil Le mystère de l’interprète À l’occasion du 27 e concours international de piano qui porte son nom, ce film parcourt la vie tourmentée de Clara Haskil (1895-1960) et sonde le mystère de l’éblouissante pureté de son jeu. Qu’est-ce qui fait que certains interprètes laissent en nous une émotion impérissable ? C’est ce mystère que cherchent à percer Pascal Cling et Pierre- Olivier François en retraçant la vie de celle qui fut l’une des plus grandes pianistes du XX e siècle. Née en 1895 à Bucarest dans une famille juive, Clara Haskil part très tôt étudier à Vienne puis à Paris. Elle joue aux côtés des plus grands, de Furtwängler à Lipatti en passant par Grumiaux. Mais, secouée par les deux conflits mondiaux et freinée par une santé fragile, elle peine à percer malgré les critiques dithyrambiques. Ce n’est qu’à son arrivée en Suisse, où elle se réfugie après avoir échappé au nazisme, qu’elle peut montrer l’étendue de son talent jusqu’à sa mort tragique, en 1960 à Bruxelles, suite à une chute accidentelle. PÉPITE Vibrant et fouillé, ce portrait condense des éclairages artistiques et intimes (le chef d’orchestre Christian Zacharias, les pianistes Michel Dalberto et Éliane Reyes, le violoncelliste 0.40 Renaud Capuçon et le SWR Symphonie orchester sous la direction de David Afkham Dirigé par le jeune chef allemand David Afkham, le violoniste français Renaud Capuçon interprète des œuvres de Brahms, Chostakovitch et Kaija Saariaho. Au programme de ce concert, enregistré à la Liederhalle de Stuttgart : Lumière et pesanteur de Kaija Saariaho ; le Concerto pour violon n°1 en la mineur opus 77 de Chostakovitch, pièce mélancolique et entêtante que le compositeur, alors sous le feu des critiques du régime soviétique, ne sortira que huit ans après sa création, en 1955 ; et la Symphonie n°2 en ré majeur opus 73 de Brahms, qui clôt le spectacle sur une note de légèreté. Concert (Allemagne, 2017, 1h30mn) Réalisation : Robert Gummlich Pablo Casals...), des archives radio inédites, d’innombrables photos et un enregistrement privé exceptionnel : réalisé par Charlie Chaplin, qui fut son ami, et exhumé par son fils Eugène, il offre une émouvante illustration de son jeu si unique. Lire page 4 Documentaire de Pascal Cling et Pierre-Olivier François (France/Suisse, 2017, 55mn) - Coproduction : ARTE, Louise Productions, Seppia Film, RTS, SSR/SRG SIMON FOWLER ERATO En partenariat avec |