ARTE MAG N°30. LE PROGRAMME DU 22 AU 28 JUILLET 2017 6 À l’instar de ses grands prédécesseurs Richard III ou Henry VIII, immortalisés par Shakespeare, Élisabeth II est un rôle en or. Tour d’horizon des apparitions de Sa Majesté dans les fictions filmées, entre parodie et révérence. Élisabeth II Nonagénaire télégénique Dimanche 23 juillet à 20.55 Summer of Fish’n’Chips Lire pages 14-15 Le couronnement d’Élisabeth II en 1953 fut le premier à être retransmis en direct à la télévision : l’avènement de la reine croît parallèlement à celui de l’écran, et depuis soixante-cinq ans que dure son règne, elle voit, immuable, évoluer son peuple et le reste du monde. C’est d’ailleurs à ce hiatus entre une reine garante des nobles institutions centenaires de Grande-Bretagne, impassible face à la modernité, et un peuple sujet à l’immédiateté et à la passion bien peu british suscitée par les écrans que s’attaque, pour la première fois, Stephen Frears en 2006. Le réalisateur brise un tabou anglais en portraiturant, de son vivant, Élisabeth II et la royal family dans leur intimité. Choisir de se pencher sur la semaine qui a suivi le décès de Lady Diana en 1997 met en lumière l’incompréhension, qui a explosé au grand jour à cette occasion, entre la souveraine et ses sujets : l’une se drappe dans le deuil et la dignité tandis que l’autre réclame de la compassion et de l’empathie face à ce qui est ressenti comme de l’indifférence froide. Moins de dix ans après cette semaine cruciale pour la Couronne, ce film à PATHÉ-FILMS |