6 ESA ‐ D. BAUMBACH DOCUMENTAIRE LE COMPTE À REBOURS DE THOMAS PESQUET ARTE a suivi le quotidien du jeune spationaute durant l’année qui a précédé son envol pour la Station spatiale internationale. Langues, sports, préparation scientifique… : une course de fond pour l’excellence entamée sept ans plus tôt. Mardi 15 novembre à 20.55 THOMAS PESQUET PROFESSION ASTRONAUTE Lire pages 18-19 ESPRIT D’ÉQUIPE C’est avec l’Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitsky que le Français Thomas Pesquet, 38 ans, novice et benjamin de l’équipage, s’envolera de Baïkonour à bord du vaisseau Soyouz MS-03 pour gagner la Station spatiale internationale (ISS). Avec trois de leurs homologues, qui viennent de s’y ins- N°46 – Semaine du 12 au 18 novembre 2016 – ARTE Magazine taller, ils resteront six mois sur ce territoire grand comme un stade de football, à 400 kilomètres d’altitude. Recruté en 2009 parmi près de huit mille cinq cents candidats pour devenir le plus jeune spationaute européen, grâce à ses compétences d’ingénieur aéronautique et de pilote de ligne, il a dû faire de la collaboration une seconde nature, car la confiance entre coéquipiers est indispensable. Depuis que la Russie, les États-Unis, l’Europe, le Japon et le Canada travaillent ensemble dans l’espace, cela oblige chacun à parler parfaitement la langue des autres, en l’occurrence le russe, l’anglais et le français. EN CONDITION SPATIALE Une part de l’apprentissage consiste à parer aux imprévus… prévisibles : incendie, fuite toxique, dépressurisation accidentelle, mais aussi atterrissage forcé dans la taïga gelée. Le vaisseau Soyouz, le plus fiable, achemine les spationautes. À la Cité des étoiles, près de Moscou, Thomas Pesquet a effectué des milliers de simulations et ingurgité des dizaines de milliers de pages de consignes techniques. À Bordeaux, lors de deux vols paraboliques, il a pu expérimenter l’apesanteur ; et à Houston, au Texas, immergé dans une piscine avec sa lourde combinaison, il s’est entraîné aux longues et épuisantes sorties dans l’espace. Ce minutieux parcours du combattant, à la fois théorique et pratique, vise à inculquer des automatismes qui, en cas d’incident, se révèlent vitaux. COBAYE ET CHERCHEUR Le programme spatial international prépare les prochains vols habités vers la Lune et surtout, vers Mars. Sur l’ISS, Thomas Pesquet devra ainsi réaliser des centaines d’expériences scientifiques portant sur la physique des matériaux et des fluides et la physiologie humaine. Il sera ainsi son propre cobaye, par exemple quand il aura installé l’appareil le plus complexe jamais construit dans l’espace, le fauteuil Mares (pour Muscle atrophy research and exercise system), à la fois instrument de musculation et de prélèvement scientifique. Sa vie dans l’ISS fera l’objet d’un second documentaire, coproduit par ARTE, qui démarrera le jour de son envol dans l’espace. |