Vendredi 7 octobre à 20.55 DAMOCLÈS Lire page 24 CORLOUER RENAUD/SIPA FICTION MANU PAYET COMIQUE À FACETTES Ancien animateur star sur NRJ, l’humoriste touche-à-tout poursuit sa carrière au cinéma. Et s’illustre, à 40 ans, dans des rôles qui le dévoilent sous un jour nouveau. Son nom se prononce « paillette » et lui vient de l’île de La Réunion. Un patronyme prémonitoire au regard de l’ascension de celui que ses professeurs qualifiaient sur ses bulletins scolaires de « pitre de la classe ». Alors que ses parents l’envoient en pension en Afrique du Sud, ce fan de Louis de Funès, des Nuls et d’Élie Kakou ne rêve que de monter sur scène. C’est la radio qui lui offre son premier tremplin. Animateur sur une station locale de NRJ, il est repéré par l’antenne nationale et devient l’une des vedettes de la grande époque des « mornings » radiophoniques. De ses douze années passées au micro, Manu Payet garde un sens acéré du show en direct et en tire un premier spectacle, Vu à la radio, qui le propulse du Splendid à l’Olympia. Après plusieurs seconds rôles dans des comédies bankables (Tout ce qui brille, Coco…), il grimpe en haut de l’affiche dans Radiostars, premier film de son copain Romain Levy, qui retrace ses années NRJ. QUADRA HYPERACTIF À l’aube de ses 40 ans, l’acteur, qui cache sous des dehors d’éternel ado un perfectionniste angoissé, entame un nouveau virage. En 2014, il passe derrière la caméra avec Situation amoureuse : c’est compliqué et s’aventure dans des rôles plus sensibles et risqués. Celui d’un écrivain dépressif dans Un début prometteur d’Emma Luchini ou d’un père divorcé un peu largué dans Tout pour être heureux avec Audrey Lamy. Dans le téléfilm Damoclès, coproduit par ARTE, l’humoriste poursuit sa mue en entraînant Alma Jodorowsky (voir encadré) dans une histoire d’amour rocambolesque, adaptée d’une nouvelle d’Oscar Wilde. Et 2017 s’annonce chargée. De retour sur scène avec un nouveau one-man-show (Manu Payet rode son spectacle), il s’apprête à réaliser son deuxième long métrage, Budapest. On le verra aussi à l’écran dans Gangsterdam de Romain Levy, et aux côtés de Gilles Lellouche et Louise Bourgoin dans Sous le même toit de Dominique Farrugia. Oui, Manu Payet est un pitre hyperactif. Laetitia Møller 8 N°40 – Semaine du 1er au 7 octobre 2016 – ARTE Magazine JEAN-LUC BERTINI/PASCO ALMA JODOROWSKY À bientôt 25 ans, Alma Jodorowsky, tout à la fois égérie, chanteuse et actrice, a tapé dans l’œil des plus grands. Photographiée par KarlLagerfeld et filmée par Abdellatif Kechiche, qui lui a offert une apparition dans La vie d’Adèle, la petite-fille du célèbre cinéaste surréaliste AlejandroJodorowsky – dont elle n’est pas particulièrement proche – a réussi à se faire un prénom. D’abord en tant que chanteuse aux accents psychédéliques du duo électro-pop Burning Peacocks, qu’elle forme avec le musicien David Baudart*. Puis à l’écran, où, après des rôles remarqués dans la comédie dramatique Juillet août et la série La vie devant elles, elle incarne l’un des personnages principaux de Kids in love, sorti en août 2016 au Royaume-Uni, aux côtés du top anglais Cara Delevingne. * Leur premier album sortira en octobre 2016. |